La cérémonie de remise de ces 15 000 tablettes va se dérouler au Centre d’éducation à distance de Yaoundé.
Des élèves en classe d’examen des établissements scolaires sélectionnés d’avance, vont recevoir ce jour des tablettes. On parle d’un total de 15 000 appareils qui devront permettre à ceux-ci entre autres, de mieux réviser leur leçon pour être prêt lors des examens officiels qui vont très prochainement commencés. Il est aussi question, que ces élèves s’habituent à un système éducatif facilité par l’enseignement à distance. On attend qu’ils soient capables de recourir efficacement aux nouvelles technologies et de contribuer de manière significative à leur développement.
Il convient de noter que depuis la survenue de la pandémie du Coronavirus au Cameroun, la question d’un apprentissage à distance a aussi fait l’objet de moult réflexions. D’ailleurs les autorités en charge du secteur de l’éducation ont dû réajuster leurs stratégies. Il y a eu l’introduction d’un système de mi-temps avec au maximum 50 élèves par classe pour respecter la distanciation physique afin d’éviter la propagation du virus. Les élèves ont par ailleurs été invités à recourir au e-learning (enseignement numérique) en téléchargeant des cours pour leur permettre de compenser les pertes de temps de cours en présentiel.
Pour revenir donc à la cérémonie de remise des 15 000 tablettes, il faut noter que ces outils didactiques sont offerts aux élèves par le ministère des Enseignements secondaires et ses partenaires comme le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Pour Pauline Nalova Lyonga ministre des Enseignements secondaires, cette offre technologique s’inscrit dans le plan stratégique visant à privilégier le numérique en cette période de coronavirus.
Liliane N.
Une situation qui pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs parmi lesquels la peur d’affronter les disciplines scientifiques telles que les mathématiques, les physiques-chimies entres autres qui sont considérées par certaines personnes comme étant difficiles à assimiler, selon certains responsables d’établissements. Toutefois, il y a néanmoins des filles qui optent de plus pour les ces séries avec le plein espoir de réaliser leurs rêves.
Le choix opéré par les jeunes filles scolarisées du Nord en faveur des filières scientifiques dans les lycées et collèges s’appuie sur diverses motivations. Maou-Zoubo élève en classe de Terminale C au lycée de Garoua Djamboutou explique : « J’ai choisi de faire la série scientifique parce que j’ai constaté que plusieurs filles ont tendance à avoir peur. Elles disent que la série scientifique, c’est seulement pour les hommes. Après mon Bac j’aimerai devenir pilote. Je vais faire le concours de l’Asecna ». Aïchatou Malam également élève de cette classe nous confie quant à elle : « Je fais la série scientifique parce qu’elle offre beaucoup d’opportunités après l’obtention du baccalauréat. Elle donne par exemple accès à la formation en ingénierie et en médecine. Mon rêve dans cette série, c’est de devenir ingénieure en agronomie car j’aime cultiver la terre ».
Les filles ayant opté pour les séries C, D et TI font parfois face aux critiques de leurs camarades garçons. Cependant, pas question pour ces futures ingénieures, enseignantes et médecins entre autres, de se décourager. L’effort reste de mise dans l’apprentissage pour convaincre et vaincre les sceptiques. Djoubaïna Aboubakar du lycée bilingue de Ngalbidjé déclare : « Je travaille doublement voire triplement et je me donne totalement à ce que je fais. Comme dans cette série, je dois garder la tête haute et relever le défi ».
Constat
Globalement, le constat est clair dans les établissements d’enseignements secondaires de la région du Nord. L’effectif des filles dans les séries scientifiques est inférieur à celui des garçons. « Au second cycle en général dans notre établissement, l’effectif des filles diminue. Beaucoup de facteurs entre en jeu, plusieurs d’entre elles partent en mariage, il y a un fort taux de déperdition scolaire. S’agissant de la série scientifique proprement dite, le nombre des filles diminue par rapport à celui des garçons alors que des les séries littéraires elles s’intéressent beaucoup plus. Mais, il y a quand même des filles qui excellent en série scientifique. Pour l’année en cours, dans la première C au lycée de Garoua Djamboutou, sur 64 élèves il y a 09 filles. En première D, il y a 50 filles sur 150. En ce qui concerne la terminale C, sur 29 élèves il y a que 09 filles », révèle Gilbert Djaodjagué, proviseur du lycée de Garoua Djamboutou.
D’où l’invite à l’endroit des filles, à accorder davantage l’intérêt aux séries scientifiques au même titre que celles littéraires. « La série scientifique n’est pas seulement pour les garçons, les filles y peuvent bien exceller puisque nous avons tous sans distinction de sexe la même matière grise », conseille Gilbert Djaodjagué.
Les séries scientifiques restent donc ouvertes aux jeunes filles du Nord qui souhaitent y accéder pour réaliser leurs rêves.
Innocent D H
Principale ambition affichée par les principaux maillons de la chaîne des enseignements secondaires de la région du Nord présentes aux assises, améliorer la 9ème position occupée par le Nord lors de la dernière session des examens avec un taux de 51,36%. "Il faut une sérieuse formation des apprenants et des conseils pratiques pour les élèves. Ils ont eu à traiter les épreuves des examens des années antérieures pour que les résultats soient améliorés", s'exprime Hadidjatou Sadjo le délégué régional des enseignements secondaires pour le Nord.
Pour l'atteinte de cet objectif, des dispositions sécuritaires sont prises. Et le gouverneur de la région qui a présidé les travaux de cette sectorielle rassure : "Nous avons pris des mesures nécessaires pour faciliter les différents déplacements et permettre que les examens programmés dans la région du Nord se déroulent dans le calme et la sérénité".
La réunion sectorielle a été enrichie par des exposés qui ont porté sur l'état des préparatifs des examens et concours officiels et sur les stratégies de prévention et de gestion des conflits au sein d'un établissement scolaire.
Pour la session 2019 des examens relevant des enseignements secondaires, la région du Nord a enregistré plus de 85.000 candidats.
Innocent D H