Le geste est de l’Institut de Recherche agricole pour le Développement (IRAD). Selon la ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (Miresi), Madeleine Tchuinte, cette distribution s’inscrit dans le cadre des mesures endogènes de riposte contre le paludisme qui fait ravage dans le pays, mais surtout de la stratégie nationale de lutte contre le coronavirus.
Ce sont des semences et tisanes d’artemisia qui viennent d’être mises à la disposition de plusieurs associations et Groupes d’Initiative commune (GIC) à Yaoundé, la capitale politique du Cameroun. Deux souches d’artemisia ont été distribuées à cette occasion : l’Annual, dont le cycle varie entre 4 à 7 mois et l’Afra, qui est une culture pérenne. Deux souches ayant des vertus thérapeutiques et préventives, apprend-on.
Le 15 juin 2020, l’IRAD travers l’Herbier national, à l’issue de la réunion interministérielle sur la pharmacopée traditionnelle tenue au Minresi a initié la production de l’artemisia. Objectif, distribuer cette plante aux populations pour « combattre efficacement » la Covid-19 et le paludisme à moindre coût. C’est ainsi que l’Institut s’attèle notamment depuis quelque temps à la production des tisanes, gélules et comprimés à base d’artemisia obtenus par multiplication des semences comme moyen préventif et curatif contre la Covid-19, dans le cadre d’un projet soutenu par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF).
Globalement, il est question de permettre au plus grand nombre de personnes d’avoir accès à ce produit simple à base d’artemisia, ainsi qu’aux graines et plants comme semences en vue de sa vulgarisation à grande échelle dans le pays, sous le contrôle du ministère de la Santé publique (Minsanté). « Nous comptons développer à court terme une stratégie de multiplication rapide et à grande échelle de cette espèce végétale, transformer et obtenir des tisanes très concentrées en artémisinine et les distribuer aux populations », explique Eddy Ngonkeu, porteur de ce projet.
Le chercheur, par ailleurs coordonnateur de la recherche scientifique dans les structures de l’IRAD ajoute, « 1 000 kg de graines seront produits et conditionnés en 1g et seront distribués à plus de 2 000 producteurs au Cameroun. Au moins 10 000 plants d’artemisia issus du bouturage seront produits, 2 tonnes de feuilles sèches transformées et conditionnées en sachet de 3g seront disponibles pour 1 000 000 de personnes au moins ». Selon des chercheurs, les personnes traitées contre le paludisme avec cette plante semblent présenter une protection naturelle contre la Covid-19.
De sources crédibles, l’artemisia d’ailleurs promue avec force par les autorités malgaches à travers la tisane à base de plantes locales Covid-Organics, présentée comme un « remède » efficace contre cette maladie. « L’artemisia est une plante qui dispose de plus de 20 principes actifs contre le paludisme et dont le plus en vue est l’artemisinine qui est un concentré de chloroquine naturelle (la chloroquine est l’une des molécules utilisées dans le protocole de soins administrés aux malades de Covid-19, NDLR) utilisé pour fabriquer des médicaments comme l’artemether. C’est un antipaludéen très puissant qui possède une forte activité antivirale sans effets secondaires sur l’homme », peut-on lire sur le site du Minresi.
Innocent D H
L’annonce a été faite il y a quelques jours par note d’information signée du responsable national presse, Martin Mpilla, à l’intention de tous les diffuseurs avec kiosques Messapresse.
Ce retour du distributeur historique de la presse nationale et étrangère au Cameroun est annoncée pour imminente, à savoir dès mi-septembre 2019. La note d’information qui annonce ce retour tonitruant est assez explicite : « en filigrane, nous vous faisons savoir que Messapresse reprend avec la presse locale dès mi-septembre, une réunion de recadrage et de lancement sera convoquée ».
« Délaissée par Messapresse en 2015 pour méventes et défaut de rentabilité, la presse locale n’est pour autant pas sortie de ses difficultés s’agissant des chiffres de vente. Avec les taux de vente qui oscillent entre 1 et 10 %, la situation est tout simplement catastrophique », commentent nos confrères de Eco Matin.
A se demander ce qui aiguise à nouveau les appétits de Messapresse pour une presse locale qui agonise littéralement. L'espoir viendra peut-être des contacts annoncés entre le repreneur et les pouvoirs publics, notamment le ministère de la Communication.
Pour marquer sa détermination à reprendre en main la distribution delà presse locale, Messapresse annonce dans la foulée un « programme de rafraîchissement des kiosques aux couleurs vertes ». Il est question pour la direction générale de reprendre le contrôle de son patrimoine immobilier, c’est-à-dire les kiosques à journaux.
Fini le laisser-aller dans ces points de vente transformés en alimentations où les tenanciers se livrent à l’activité de commerce général : impressions sur ordinateurs, service de photocopie, accessoires de papeterie, articles de prêt à porter, vente des jus et de l’eau avec installation de réfrigérateurs, vente de friandises.
Des espaces qui devraient être uniquement affectés à la vente de la presse et des livres, mais qui se transforment, le temps d’une nuit, en entrepôts pour des commerçants qui n’en demandent pas tant. Il n’en faut pas plus pour que Messapresse menace, via la même note d’information, de « jouer au gendarme afin que soit respecté l’objet principal de son accord avec l’administration ».
Et Messapresse de réitérer qu’il se doit de respecter les clauses contractuelles qui le lient aux communautés urbaines, tout en rappelant que l’objet qui sous-tend la relation commerciale avec les kiosquiers doit demeurer la vente exclusive de la presse, livres et accessoires de lecture. L’entreprise rappelle aux kiosquiers que lui et ses partenaires du réseau de distribution publique se doivent d’assainir le secteur d’activité avant la répression annoncée par la communauté urbaine qui peut aller jusqu’à la destruction des marchandises saisies dans les kiosques.
Otric N.
L’opérateur prévoit dans son programme 2019, d’effectuer d’importants travaux de renforcement et de sécurisation des réseaux dans les villes de Douala et Yaoundé.
Il est question pour le concessionnaire du secteur de l’électricité au Cameroun de moderniser ses équipements afin d’optimiser la disponibilité de l’énergie dans les principales villes.
Energie of Cameroon (Eneo) prévoit ainsi de remplacer au total 170 kilomètres de tronçons de lignes aériennes et souterraines, moyenne tension dans les villes de Yaoundé et Douala pour doubler leur capacité de transit d’énergie et renforcer la sécurité des ouvrages, selon Eco Matin qui cite un communiqué de l’entreprise. Les lignes aériennes devant être construites essentiellement sur des poteaux en béton.
Sur un budget d’investissement de 47,3 milliards de FCFA pour l’année 2019 (en croissance de plus de 30% par rapport à 2018), 26,2 milliards de FCFA ont été alloués au renouvellement, au renforcement, à la sécurisation et aux extensions de réseaux de distribution d’énergie électrique.
L’état de saturation de certains équipements du réseau de distribution de l’électricité ayant atteint un seuil critique, Eneo informe que l’objectif poursuivi à travers l’exécution de ce plan d’action est d’accroître la capacité d’alimentation et d’améliorer significativement la disponibilité de l’énergie électrique dans ces villes. D’après les experts de l’entreprise, les travaux s’étendront sur une période de cinq mois et vont nécessiter des coupures pour des raisons de sécurité.
La modernisation des équipements chez Eneo passe par l’installation des compteurs communicants, une des solutions technologiques utilisées dans le processus de transformation du service public d’électricité. Au cours de la première phase pilote de l’implémentation du prépayé dans la zone de Douala Sud (New-Bell), 1000 compteurs ont été installés. Ce qui a permis de déterminer les premières conditions du succès de ce nouveau mode de consommation et de comptage. Un accord a été signé entre Eneo et la SIC, visant à accélérer l’implémentation du prépayé d’Eneo, et ainsi offrir toutes les clés de l’extension de ce mode à grande échelle, a déclaré Joël Nana Kontchou, directeur général d’Eneo.
Le budget d’investissement d’Eneo pour l’année 2019 s’élève à 47,3 milliards de FCFA, en croissance de 30% par rapport à 2018. Plus de la moitié de ce montant, soit 26,2 milliards FCFA, est allouée au renouvellement, au renforcement, à la sécurisation et aux extensions de réseaux de distribution d’énergie électrique. Ce programme participe en effet du respect de certains engagements pris par Eneo lors de la signature du troisième avenant aux contrats de concession qui le lie avec l’Etat du Cameroun. Il s’agit principalement des engagements pris pour la modernisation de l’exploitation, la vulgarisation des compteurs communicants (Post ou Prepaid), l’amélioration de la sécurité et de la qualité de service.
Otric N.