Dans une déclaration faite ce jour, l’élu du Peuple affirme entre autres que “Cette nouvelle taxation n'est régie ni par l'Ohada, ni par un régime financier quelconque…
La déclaration
“Dès le 1er janvier 2022, toutes les associations et tontines paieront la TVA, l'IR (Impôt sur le revenu), l'IRCM (Impôt sur le revenu des capitaux mobiliers) ainsi que les centimes additionnels communaux. Un véritable scandale.
Cette nouvelle taxation n'est régie ni par l'Ohada, ni par un régime financier quelconque. La tontine est une épargne et non une transaction à valeur ajoutée.
Il est inacceptable, criminel et hallucinant d'exiger aux associations et tontines de disposer désormais d'une carte de contribuable en vue des prélèvements des taxes sur les tontines de ses membres et sur le capital mobilier par les services fiscaux.
L'État ne doit pas faire la double imposition sur le même sujet. L'argent qui se retrouve dans les tontines a déjà été taxé quelque part.
Le régime de M. Biya a décidé d'enterrer définitivement les camerounais. Un État sérieux se mesure à sa capacité à soutenir les populations, à les accompagner dans leurs efforts quotidiens de développement et à faire vivre ceux qui survivent à l'instar de la grande majorité de ses compatriotes.
Face à ceux qui ont fait le choix de taxer les tontines plutôt que de réduire le train de vie de l'État (dépenses inutiles et improductives de fonctionnement) qui est en hausse pour 2022, Lucifer n'est qu'un élève en stage d'apprentissage du mal.
Les camerounais n'accepteront plus le paradoxe sidérant et révoltant entre la pression fiscale, l’élargissement scandaleux de l’assiette fiscale d'une part et les gaspillages, les détournements en bandes organisées des deniers publics comme c'est le cas depuis des décennies avec les lignes 94 et 65.
De façon globale, taxer les associations et tontines est la preuve qu'on s'achemine inexorablement vers l'asphyxie financière finale du régime de M. Biya.
Au niveau de l'Assemblée nationale, le plus ahurissant dans tout ceci est qu'en plus de l'acheminement tardif des documents aux députés - au mépris du règlement intérieur de l'Assemblée nationale qui prescrit un délai de 15 jours au plus tard avant l'ouverture de la session-, le président de l'Assemblée nationale a refusé tout débat parlementaire sur le contenu du projet de loi des finances.
J'ai été victime de cet ostracisme au cours de la plénière de la session parlementaire qui vient de s'achever. Comme au cours de plusieurs séances plénières depuis que je suis à l'Assemblée nationale en ce qui concerne les questions orales ou écrites.
Il n'en demeure pas moins que les députés membres de la commission des finances ont quant à eux vu défiler devant eux les ministres qui ont "défendu" leurs enveloppes budgétaires. Ils ont eu du temps pour les cuisiner. Hélas !
Comment ont-ils pu valider les monstruosités contenues dans l'article 93 du Code général des impôts pour le compte de l'exercice 2022 ? Comment ont-ils pu abandonner des millions de camerounais qui vivent grâce aux associations et tontines ? La commission des finances et du budget de l'Assemblée nationale est devenue une simple boîte postale.
La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par l'intermédiaire du Président de la République et du Parlement ou par voie référendaire. D'un côté on a un Parlement contrôlé abusivement par la majorité obèse et mal acquise du Rdpc qui n'accepte aucun débat sérieux en plénière.
De l'autre côté, on a un président de la République qui, plutôt que de se mettre au-dessus des appareils politiques sur des questions sensibles qui impactent le quotidien des camerounais, se comporte plus dans ses actes comme un militant de son parti et va même le plus souvent contre les intérêts et aspirations de ses propres militants comme c'est le cas avec les dispositions de l'article 93 du Code général des impôts pour l'exercice 2012. Il ne reste plus que l'option du référendum que M. BIYA n'organisera jamais.
À défaut d'un retrait pur et simple de cette taxe sur les associations et tontines, les camerounais doivent dire NON à cette nouvelle disposition fiscale. Prélever aux pauvres pour davantage enrichir les riches est moralement indécent. M Biya doit cesser d'être le Robin des Bois à l'envers”.
N.R.M
C'était au cours des opérations de dons volontaires de sang organisées notamment à la Croix-Rouge de la Bénoué, à l'Ecole privée des infirmiers de Garoua et à l'hôpital régional. Une initiative menée conjointement par l'Association des jeunes pour le bien-être social, ainsi que l'Association sang et vie dans le cadre des activités marquant la journée mondiale du donneur de sang ce lundi 14 juin 2021 sous le thème : " Donnez votre sang pour faire battre le cœur du monde ".
C'est une réalité, mais alors une réalité peu reluisante. Dans nos formations sanitaires, nombreuses sont des personnes surtout celles issues des couches vulnérables qui décèdent chaque jour faute de moyens pour se procurer des poches de sang à transfuser. Face à cette situation, l'Association des jeunes pour le bien-être social et celle dénommée Sang et vie viennent de se déployer à l'Ecole privée des infirmiers de Garoua et à l'hôpital régional question d'inculquer aux populations les habitudes de don volontaire de sang afin de sauver des vies. « Ça fait mal de voir une personne qui peut réussir demain dans sa vie, perdre la vie alors qu’elle peut être sauvée si on lui donne un peu de son sang. C’est la raison pour laquelle, j’ai décidé volontairement de donner mon sang », confie Aminatou Ahmadou Bouba, étudiante en première année Sciences biomédicales (donneuse volontaire). Pour Dikai Yandobai, étudiant de première année Sage-femme Maïeuticien, un autre donneur volontaire, c’est l’occasion « d’appeler mes parents, mes frères et sœurs de pouvoir sans hésiter donner le sang s’ils sont bien portants ».
« Pour prélever le sang, il faut être âgé au moins de 18 à 60 ans, et avoir un poids de 50 kg au moins. Ne pas avoir des maladies telles que le diabète, l’hépatite, la tension », explique Donatien Zenga, membre l'Association des jeunes pour le bien-être social. Ces activités de don volontaire de sang qui s'inscrivent dans le cadre de la journée mondiale du donneur de sang dont l'importance n'est plus à démontrer. « Plusieurs personnes ont besoin du sang, mais par manque de ce liquide vital, ces personnes là décèdent. Donc, l’importance du don de sang, c’est que nous puissions sauver des vies dans les formations sanitaires et dans les hôpitaux », ajoute Donatien Zenga.
Lancées depuis le 08 juin 2021, ces opérations ont permis de collecter plus de 70 poches de sang. De quoi aider les formations sanitaires dans le Nord à faire face au déficit en sang à transfuser.
Innocent D H
Le geste est de l’Institut de Recherche agricole pour le Développement (IRAD). Selon la ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (Miresi), Madeleine Tchuinte, cette distribution s’inscrit dans le cadre des mesures endogènes de riposte contre le paludisme qui fait ravage dans le pays, mais surtout de la stratégie nationale de lutte contre le coronavirus.
Ce sont des semences et tisanes d’artemisia qui viennent d’être mises à la disposition de plusieurs associations et Groupes d’Initiative commune (GIC) à Yaoundé, la capitale politique du Cameroun. Deux souches d’artemisia ont été distribuées à cette occasion : l’Annual, dont le cycle varie entre 4 à 7 mois et l’Afra, qui est une culture pérenne. Deux souches ayant des vertus thérapeutiques et préventives, apprend-on.
Le 15 juin 2020, l’IRAD travers l’Herbier national, à l’issue de la réunion interministérielle sur la pharmacopée traditionnelle tenue au Minresi a initié la production de l’artemisia. Objectif, distribuer cette plante aux populations pour « combattre efficacement » la Covid-19 et le paludisme à moindre coût. C’est ainsi que l’Institut s’attèle notamment depuis quelque temps à la production des tisanes, gélules et comprimés à base d’artemisia obtenus par multiplication des semences comme moyen préventif et curatif contre la Covid-19, dans le cadre d’un projet soutenu par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF).
Globalement, il est question de permettre au plus grand nombre de personnes d’avoir accès à ce produit simple à base d’artemisia, ainsi qu’aux graines et plants comme semences en vue de sa vulgarisation à grande échelle dans le pays, sous le contrôle du ministère de la Santé publique (Minsanté). « Nous comptons développer à court terme une stratégie de multiplication rapide et à grande échelle de cette espèce végétale, transformer et obtenir des tisanes très concentrées en artémisinine et les distribuer aux populations », explique Eddy Ngonkeu, porteur de ce projet.
Le chercheur, par ailleurs coordonnateur de la recherche scientifique dans les structures de l’IRAD ajoute, « 1 000 kg de graines seront produits et conditionnés en 1g et seront distribués à plus de 2 000 producteurs au Cameroun. Au moins 10 000 plants d’artemisia issus du bouturage seront produits, 2 tonnes de feuilles sèches transformées et conditionnées en sachet de 3g seront disponibles pour 1 000 000 de personnes au moins ». Selon des chercheurs, les personnes traitées contre le paludisme avec cette plante semblent présenter une protection naturelle contre la Covid-19.
De sources crédibles, l’artemisia d’ailleurs promue avec force par les autorités malgaches à travers la tisane à base de plantes locales Covid-Organics, présentée comme un « remède » efficace contre cette maladie. « L’artemisia est une plante qui dispose de plus de 20 principes actifs contre le paludisme et dont le plus en vue est l’artemisinine qui est un concentré de chloroquine naturelle (la chloroquine est l’une des molécules utilisées dans le protocole de soins administrés aux malades de Covid-19, NDLR) utilisé pour fabriquer des médicaments comme l’artemether. C’est un antipaludéen très puissant qui possède une forte activité antivirale sans effets secondaires sur l’homme », peut-on lire sur le site du Minresi.
Innocent D H
L’appel du Mouvement pour Renaissance du Cameroun (MRC) pour la marche du 22 septembre prochain semble trouver un écho favorable chez 05 organisations de la société civile (OSC). Dans une lettre adressée au président du parti, elles sollicitent une rencontre avec Maurice Kamto pour discuter de leur participation à la manifestation.
Les associations qui comptent s’associer à au projet de manifestation lancé par le MRC le 24 août dernier sont les suivantes : Redhac (Maximilienne Ngo Mbe), le NDH (Cyrille Bechon), A nous le Cameroun (Marie Kevin), Fida (Gladys Mbuya), CHRDA (Agbor Nkongho). Selon certaines indiscrétions, tous les leaders de ces organisations de la société civile jugent pertinents l’appel à la mobilisation de Maurice Kamto.
Voici ce que ces associations ont pu écrire dans une lettre adressée au président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun : « Bien que nous relevons des préoccupations liées au timing, au mot d’ordre relatif « au départ de M. Paul Biya du pouvoir (étant donné que la société civile ne se place pas dans la loge de chasser un président du pouvoir) » et à la convocation des élections régionales, nous sommes d’accord sur la nécessité de la mise en place de ce Front commun sur les questions pertinentes suivantes : la révision consensuelle du système électoral afin de garantir les élections libres et transparentes (la société civile la mène depuis des décennies), la résolution pacifique de la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, la Réconciliation nationale pour une paix durable, seul gage pour le développement au service des populations ».
« Les représentants de la société civile désignés sont prêts à vous rencontrer pour qu’ensemble nous puissions mutualiser nos efforts dans un cadre de dialogue que nous voulons franc et bénéfique pour nos compatriotes et le devenir du Cameroun », transmettent ces associations au Pr. Maurice Kamto.
A titre de rappel, l’appel aux manifestations lancé en août dernier par le MRC a été interdit par le Gouvernement de la République. Les autorités qualifient ces manifestations projetées d’illégales et d’insurrectionnelles.
Innocent D H