Une installation de l'UNICEF destinée à montrer l'ampleur des décès d'enfants dans les zones de conflit en 2018, a été dévoilée dimanche 08 septembre, aux Nations Unies à New York.
En effet, selon l’UNICEF, l'installation, qui se déroulera jusqu'au 10 septembre, est un message pour les dirigeants du monde, alors que les enfants de nombreuses régions du monde retournent à l'école, quelques jours avant l'Assemblée générale annuelle des Nations Unies. Une fois l’installation retirée, les cartables continueront leur voyage pour soutenir l’éducation des enfants.
« Les cartables de l'UNICEF ont toujours été un symbole d'espoir et de possibilité pour les enfants », a déclaré la Directrice exécutive de l'UNICEF, Henrietta Fore. « Dans à peine deux semaines, les dirigeants mondiaux réunis à l'Assemblée générale des Nations Unies célébreront le 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l'enfant. Cette installation devrait leur rappeler les enjeux », a-t-elle ajouté.
Selon le rapport annuel du Secrétaire général pour l'année 2019, sur les enfants et les conflits armés, plus de 12.000 enfants ont été tués ou mutilés dans les zones de conflit l'année dernière - le nombre le plus élevé depuis que les Nations Unies surveillent et dénoncent cette grave violation. Ce ne sont que les chiffres vérifiés- les chiffres réels étant probablement beaucoup plus élevés.
D’après le même rapport, les conflits en cours en Afghanistan, en République centrafricaine, en Somalie, au Soudan du Sud, en Syrie, au Yémen et dans bien d'autres pays, les enfants paient le prix le plus lourd de la guerre. L'utilisation de frappes aériennes, de mines antipersonnel, d’obus de mortier, d’engins explosifs improvisés, d’attaques à la roquette, d’armes à sous-munitions, de tirs d'artillerie est à l'origine de la grande majorité des victimes dans les conflits armés.
« Alors que de nombreux enfants retournent à l’école cette semaine, nous attirons l’attention sur les milliers d’enfants tués dans les zones de conflit et dont la perte tragique se fera sentir à jamais dans leurs maisons, leurs salles de classe et leurs communautés du monde entier », a déclaré Mme Fore. « Les progrès remarquables réalisés pour les enfants au cours des 30 dernières années montrent clairement ce que nous pouvons faire si nous mobilisons la volonté politique de donner la priorité aux enfants », a-t-elle conclut.
Danielle Ngono Efondo
En Côte d’Ivoire, comme partout ailleurs en Afrique, il n’est pas rare de trouver des bébés sans vie, abandonnés dans la nature suite à des avortements clandestins, à des fausses couches ou à des abandons volontaires. Mais c’est bien la première fois que les autorités de la ville sont confrontées à autant de corps en même temps et au même endroit.
En effet, vendredi dernier, une découverte macabre a été faite au cimetière de Gagnoa. Les corps sans vie de 23 nouveau-nés ont été découverts emballés dans des sachets. Selon les explications du troisième adjoint au maire de Gagnoa, Samuel Gnakalé, joint au téléphone par l’Agence France Presse (AFP), le gardien du cimetière a fait la macabre découverte en prenant son service mercredi matin.
D’après une source proche de l’enquête, les corps des 23 nouveau-nés ont été découverts en deux fois au cimetière municipal de Gagnoa. Treize d’abord, le mercredi 24 juillet 2019, par le gardien des lieux. Puis les dix derniers ont été retrouvés en état de décomposition vendredi 26 juillet après que l’odeur ait perturbé une cérémonie d’enterrement en cours.
Après analyse médicale, la même source avait affirmé que les cadavres ont été retrouvés dans un état de dégradation similaire, ce qui laisse penser aux enquêteurs que les bébés étaient conservés ensemble, avant leur dépôt au cimetière. Selon une source locale, « il pourrait s’agir d’un trafic de bébés décédés » dont les organes peuvent être revendus à l‘étranger ou à des fins de rituels.
L’interruption volontaire de grossesse étant interdite en Côte d’Ivoire, l’adjoint au maire de Gagnoa, Samuel Gnakalé reconnait que des corps de nouveau-nés enterrés ou abandonnés ont déjà été constatés après des avortements clandestins. Mais, c’est la première fois qu’on en découvre un nombre aussi important en une fois. Ce qui implique nécessairement la complicité d’un personnel médical de l’hôpital ou des cliniques de la ville.
Les autorités ont ouvert une enquête. Selon RFI, la police fait le bilan des nouvelles naissances dans la ville, officielles et officieuses, afin d’identifier les femmes qui auraient pu accoucher de ces bébés.
Danielle Ngono Efondo