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C’est le retrait du précieux document qui a longtemps mobilisé l’attention des uns et autres, mais très peu de personnes ont pensé à ce que vivent au quotidien, ceux qui sont détenteurs des récépissés et souhaitent proroger la date

 

Lever dès l’aurore

 

Parce qu’il faut absolument prendre un ticket, car c’est ce dernier qui constitue la première assurance qu’on sera servi. Selon les témoignages recueillis dans quelques commissariats de la ville de Yaoundé, c’est à cet exercice que sont désormais astreints les usagers qui sont en quête d’une carte nationale d’identité :

 

« Vous savez, nous ne suivons que les consignes qui viennent de la hiérarchie. Ceux qui veulent qu’on prolonge la date sur les récépissés doivent arriver très tôt. D’aucuns sont là dès 4 heures du matin, parce qu’ils veulent se rassurer d’être parmi les premiers qu’on va servir. Le matériel mis à disposition pour la prorogation des dates est limité alors, il faut se rassurer d’être là à temps… ».

 

Certains font plusieurs tours avant de trouver satisfaction

 

Léonie Samnick – Usager : « J’ai dû marcher pendant pratiquement trois semaines et c’est finalement ce matin que l’on a prolongé, une fois de plus la date. Je réside dans un quartier dans lequel règne l’insécurité et, je vous le dis, la femme que je suis ne pouvait pas s’hasarder à mettre le nez dehors.

 

Je suis venue ici le Lundi, Mercredi et Vendredi mais, parfois j’arrivais vers 7h30 – 8h et chaque fois, je trouvais que ceux qui m’ont précédés ont pris les numéros, j’étais dont obligée de rentrer.

 

Profitant de la présence de mon frère, je l’ai supplié pour qu’il vienne m’accompagner et, ce matin, nous sommes arrivés vers 5h30. Ils ont ajouté six mois pour une carte qui a été établie en Août 2020 ».

 

Au-delà de l’insécurité que craignent quelques personnes, il faut ajouter que tous ceux qui pensent effectuer un voyage doivent revoir leur programme. S’il arrive brusquement, dans le cadre d’un travail à effectuer, il faut préconiser d’autres solutions ou alors ajourner, malgré les conséquences qui en découlent.

 

C’est quasiment le même calvaire que vivent ceux qui, pour une raison ou une autre, ont perdu le récépissé de leur carte nationale d’identité ou l’ont détérioré.

 

Lorsqu’ils sont fatigués de se faire établir les déclarations de perte qui leur prennent aussi beaucoup d’argent, ils doivent recommencer le même processus, priant Dieu qu’un jour, ils aient la chance de trouver eux aussi leur nom inscrit dans le babillard, signe qu’ils sont finalement parvenus au bout de leur chemin de croix.

 

Nicole Ricci Minyem    

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Ngameni François ne sait plus à quel saint se vouer. C’est en 2011 qu’il va aller dans un commissariat de Bafoussam se faire établir sa toute première CNI. Mais celle-ci aura quelques erreurs. Il repart vers ledit commissariat pour faire les rectifications. Malheureusement, 10 ans plus tard, il n’a plus jamais eu droit à sa carte. Voici son récit.

 

« Je me nomme à Ngameni François âge de 29 ans, sans emploi et titulaire d’un master II en comptabilité et fiscalité obtenu à l’université de Dschang. En 2011 je me suis rendu à la police judiciaire de Bafoussam pour la première fois de ma vie pour établir ma carte nationale d'identité, une fois établie, j'ai reçu en retour un récépissé valable pour trois mois.

À la délivrance de ma CNI je remarque que plusieurs erreurs y figurent à savoir :

- L'année de ma naissance est inexacte,

- Le nom de mon feu père qui est incorrect.

En Août 2012 je retourne à la PJ pour correction des erreurs constatées et depuis ce jour, jusqu'à présent ma CNI n'est plus jamais sortie.

 

Entre 2012-2013, chaque fois que je me suis rendu à la PJ pour retirer ma CNI je me suis vu opposé la même rengaine : « votre CNI n'est pas disponible, il faut patienter ». Entre 2013-2014 une fois de plus, la même rengaine au point où j'ai dû recouvrir le verso de mon récépissé de CNI d'un format de couleur blanche pour que l'on puisse à nouveau le proroger.

Entre 2014-2015 encore la même rengaine et mon récépissé a commencé à prendre de l'épaisseur à cause des formats que je colle chaque fois pour continuer à bénéficier de la prorogation. J'avais alors déjà été remarqué à la police judiciaire au point où, à mon arrivée, les OPJ secouaient à distance soit leurs têtes soit leurs doigts pour me signifier qu'il n’y a rien pour moi.

Entre octobre et novembre 2015 j'ai joué à la loterie américaine, puis en mai 2016, à la consultation des résultats, j'avais été sélectionné mais sans passeport le projet est mort. Il m'a été conseillé de me rendre à SACEL à Yaoundé pour qu'on me dise ce qui bloque l'établissement de l'original de ma CNI.

 

En 2016 je me rends donc à la SACEL à Yaoundé avec mon récépissé et je remplie un formulaire pour me faire identifier et après avoir patienté pendant des heures, un monsieur me reçoit dans son bureau et me fait comprendre qu'il ne retrouve aucune information me concernant dans la base de données et que je n'ai jamais fait une carte d'identité. Il me demande d'aller m'identifier de nouveau. J'ai beau montré mon récépissé de CNI mais le monsieur m'a certifié que lorsqu'il entre les informations dans la machine il reçoit en retour error440. Je lui fais comprendre qu'en Août 2012 je me suis rendu dans le commissariat où j'avais établi ma première CNI pour qu'on corrige les erreurs constatées et que là-bas l'original erroné de ma CNI avait été retenu contre un récépissé que je dispose jusqu'au moment où j'échange avec lui et le monsieur me fait comprendre que le récépissé en ma possession n'est pas valide et n'a jamais été enregistré et par conséquent il faut tout recommencer à zéro.

 

Je constitue les dossiers à nouveau et je me rends  au commissariat d'Odza la même année (2016) où j'établis une nouvelle CNI qui n'est malheureusement jamais sortie et entre temps les écritures sur le récépissé en ma possession ne sont plus lisibles, certaines lettres ayant complètement disparues; la police/gendarmerie me retient systématiquement lors des contrôles où je suis obligé de payer 1000f, 2000f, 3000f, 4000f parfois 5000f et ce, malgré toutes les explications du monde que je fournis. Voyager d'une ville à une autre est devenu pour moi un calvaire car il faut chaque fois, en plus de l'argent de transport, prévoir l'argent des hommes en tenue.

En 2018, las de toutes ces tracasseries, je refais une nouvelle CNI (celle de 2016 étant illisible et par conséquent IMPOSSIBLE de m'identifier) au commissariat de Dschang. En 2019, je n'ai toujours pas de CNI et un OPJ me conseille d'appeler le 1550 pour savoir ce qui bloque l'établissement de l'original de ma CNI, j'appelle et on me dit que mon dossier est bloqué pour double identité et par conséquent il faut reprendre la procédure et apporté les éléments de preuves...

 

En février 2020 je me suis rendu au commissariat de Penka-Michel avec les photocopies de mes diplômes ainsi que les photocopies des diplômes et d'acte de naissance de ma sœur jumelle question de prouver que je n'ai pas de double identité, jusqu'à présent je n'ai pas de CNI et je stresse tous les jours. Je n'ai qu'un seul acte de naissance, je n'ai jamais fait de « kumba », les originaux de mes diplômes peuvent certifier que je n'ai JAMAIS MAIS ALORS JAMAIS recouru au « FAUX ». Je ne comprends donc pas pourquoi 10 ans après, ma CNI n'est toujours pas délivrée.

J'ai déjà envoyé la photo de mon récépissé aux numéros WhatsApp CNPTI/DGSN et voici le message que je reçois en retour « Merci d'avoir contacté le Centre National de Production des Titres Identitaires, Votre demande a été prise en compte. Merci d'avoir contacté la DGSN CNPTI. Votre demande a été prise en compte », puis plusieurs mois après toujours rien et je me retrouve en train d'envoyer à nouveau la photo de mon récépissé pour recevoir le même message en retour. 2011-2021 : 10 ans, je n'ai pas de CNI. Certains commissariats refusent catégoriquement de proroger les récépissés qui ne sont pas établis par leurs services (ne me trouvant pas dans la ville où j'ai établi ma carte, j'ai plusieurs fois été obligé d'expédier mon récépissé à un proche pour qu'il se rende au commissariat aux fins de le proroger).

 

Je ne peux énumérer ici, toutes les tracasseries que je subis au quotidien, toutes les opportunités que j'ai ratées à cause de l'absence de ma CNI. Je me suis fait arnaquer plusieurs fois par des personnes qui m'ont pris de l'argent pour m'aider à délivrer ma CNI. Je ne sais plus à quel saint me vouer. JE LANCE DONC UN CRI DE DÉTRESSE à l'endroit des autorités en charge de l'identification dans mon pays et à l'endroit de toute personne pouvant me venir en aide dans ce sens.

Toute personne pouvant m'aider peut me contacter au numéro suivant 697928142. Je réside pour l'instant dans la ville de Yaoundé. Ça fait aujourd'hui 10ans que je marche avec les récépissés de CNI et le stress peut finir avec moi »

Ngameni François, Citoyen Camerounais en attente de sa Carte Nationale d'Identité depuis 10 ans.

 

 

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Le numéro vert mis à la disposition des usagers au Cameroun est le 1550.

 

L’établissement des documents d'identification pose souvent problème aux usagers. Ces documents d’identification sont entre autres la carte nationale d'identité (Cni), la carte de résident, la carte de réfugié, la carte professionnelle et la carte de séjour.  Parfois les populations se plaignent de la durée d’établissement de la Cni et ne savent pas à quel saint se vouer. Pour mettre chaque usager au parfum des procédures liées à la confection de ces documents d’identification, la Délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn) s’est dotée d’un call center qui répond au numéro 1550.

Sur la motivation de la mise en place dudit call center, le Commissaire divisionnaire Albert Bernard Djella, responsable du Centre national de production des titres identitaires explique dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon tribune : « on s'est rendu compte qu'il y avait un manque de communication, et on a jugé utile de renseigner les usagers sur cette question, mais aussi, d'avoir une interactivité avec les demandeurs de titres. Ce qui est tout à fait normal à l’heure actuelle où, tout va vite sur les réseaux sociaux.

Lire aussi : Violation des feux de signalisation : Mbarga Nguele met la police en mode répression

Donc, il faut communiquer. Le 1550 est un numéro gratuit pour les demandeurs de ces documents d'identité qui en général ont des problèmes. Par exemple, si leurs cartes ne sortent pas, c'est sûrement à cause des problèmes de fraude pour la majorité d'entre eux. Donc, ils peuvent appeler ce numéro et éventuellement, on leur donnera la position de leurs titres identitaires. Si la carte est en cours de production, s'il y a un problème, s'il y a une double identité, ou usurpation d'identité, bref s'il y a un souci, ils seront renseignés ».

Ce call center est logé au Centre national de production des titres identitaires. Ledit Centre est situé à Yaoundé au lieu-dit «Derrière combattant». Il fonctionne depuis le 28 août 2019. Il enregistre en moyenne 350 à 400 appels par jour. Le service fonctionne avec deux équipes, de 7h30 à 12h30 et de 12h30 à 17h.

 

Liliane N.

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01