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Après la destitution du président Omar el-Béchir jeudi dernière, la pression continue de monter dans les rues du Soudan. L'Union Africaine vient donc au secours des meneurs de la contestation avec un ultimatum. L'armée a 15 jours pour quitter le pouvoir sinon, le pays sera suspendu de l'instance internationale. Une décision prise lundi 15 avril 2019 qui conforte les manifestants dans leur refus de se laisser voler leur mobilisation.

 

Dans son communiqué le Conseil paix et sécurité de l'UA est clair : il « condamne fermement et rejette totalement la prise de pouvoir par l'armée soudanaise, ainsi qu'une période de transition de deux ans ». L'Union africaine accorde donc deux semaines à l'armée soudanaise pour rectifier le tir, sans quoi « certains protocoles seront mis en place ».

Notons que, la suspension d'un pays de l'organisation africaine est quasi automatique, dès lors qu'un coup d'État militaire est reconnu par l'institution. En 2015, le Burkina Faso avait subi le même sort, comme l'Égypte et la Centrafrique deux ans plus tôt. Tous trois ont depuis lors réintégré l'Union africaine.

Des sanctions peuvent également être prises à l'encontre des individus identifiés par l'Union africaine comme contribuant au maintien d'une situation inconstitutionnelle. Pour rappel, après le coup d'État de 2012 au Mali, plusieurs militaires ont ainsi vu leurs avoirs gelés et se sont fait signifier une interdiction de voyager sur le continent.

Dans les rues de Khartoum, les Soudanais, eux, s'impatientent. L'Association des professionnels soudanais, fer-de-lance de la contestation a demandé le 15 avril la dissolution du Conseil militaire de transition et son remplacement par un conseil civil.

Maintenant que la Constitution est suspendue, ainsi que le Parlement, le Soudan est désormais dirigé par un Conseil militaire de transition, formé de hauts gradés des forces de sécurité. Ce conseil est dirigé par le général Abdel Fattah Abdelrahman Burhan, ancien chef de l'armée de terre. On compte aussi le chef de la police, de l'armée de l'air, et des personnalités moins connues. Mais un nom attire particulièrement l'attention, c’est  celui de Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemeti, le nouveau vice-président, le numéro 2 du nouveau pouvoir, celui dont l'omniprésence interroge les chercheurs. Il est à la tête de 20000 hommes bien équipés, connus pour leur brutalité, au point que des unités de l'armée régulière s'étaient révoltées contre eux en novembre 2016, au sud de Khartoum. 

 

Source: RFI

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samedi, 13 avril 2019 15:48

Politique : Tibor Nagy menace le régime Biya

Le sous-secrétaire aux affaires africaines, Tibor Nagy, dans un point de presse donnée ce jeudi à Houston a déclaré « après le Soudan, ma prochaine préoccupation est le Cameroun. » une déclaration qui intervient quelques heures après la chute du régime Omar El Béchir. 

 

C’est depuis les Etats-Unis que le sous-secrétaire aux affaires africaines fait cette déclaration fort de sens. Réagissant quelques heures après le renversement par le peuple soudanais du président Omar El Béchir, Tibor Nagy a annoncé que son prochain chantier c’est le Cameroun.

Pour le diplomate américain, le gouvernement de Yaoundé fait la sourde oreille et refuse manifestement de prendre en compte les doléances des populations des régions du Nord-Ouest et u Sud-Ouest. La situation sécuritaire dans ces régions du Cameroun est très préoccupante. La situation humanitaire se dégrade chaque jour un peu plus, les populations fuient les zones de conflits pour se réfugier au Nigéria voisin ou dans d’autres régions à l’intérieur du territoire.

Tibor Nagy est habituée à jouer sur la lame du rasoir. Déjà avant son arrivé au Cameroun en fin mars dernier, il s’était fendu en déclaration tendancieuse à l’endroit du pays de Paul Biya. Il annonçait déjà que la frustration politique généralisée et la crise anglophone serait ses champs de discussions avec le régime en place à Etoudi. Il disait travailler à ce que le gouvernement camerounais soit plus sérieux dans les actions de gestion de la crise anglophone, en précisant que les mesures adoptées jusqu’ici ne sont pas susceptibles de calmer la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Non satisfait de s’intéresser de si près aux affaires internes d’un autre pays, Tibor Nagy est allé, lors de son dernier passage au Cameroun, jusqu’à demander la libération de l’opposant Maurice Kamto. Après avoir rencontré Paul Biya, dans un tweet, le sous-secrétaire avait fait savoir qu’il a signifié au Président camerounais « ses inquiétudes au sujet de l’arrestation de Maurice Kamto et des autres ».

Monsieur Afrique de Donald Trump se présente désormais comme le tombeur et le faiseur de Rois en Afrique. Affirmer publiquement, dans une conférence de presse que le Cameroun est le prochain chantier après le Soudan, laisse croire que les Etats-Unis seraient de près ou de loin acteur de ce qui arrive en ce moment au Soudan. Si les propos de Tibor Nagy sont véritablement l’opinion du gouvernement américain sur la question, il y a craindre pour l’avenir du régime de Yaoundé. Les prochains jours s’annoncent important.

 

Stéphane Nzesseu 

Published in Politique

L'Égypte qui suit avec une grande attention les derniers développements chez son voisin, a exprimé son soutien total au choix du peuple soudanais et à la liberté de celui-ci de déterminer l'avenir du Soudan, a rapporté jeudi 11 avril le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.

 

« L’Égypte soutient les choix du peuple soudanais », a déclaré le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères. L'Égypte a également appelé la communauté internationale à soutenir le choix du peuple soudanais et la décision qu'il prendra à cette étape historique décisive. Elle a également appelé tous les pays amis à soutenir le Soudan pour réaliser une transition pacifique vers un avenir meilleur.

Le communiqué est survenu plusieurs heures après que l'armée soudanaise ait annoncé avoir destitué et placé en détention Omar el-Béchir, qui dirigeait le pays depuis trente ans, suite à des manifestations massives qui duraient depuis plusieurs mois.

La position de l'Égypte se base sur le principe établi par ce pays de « respect total de la souveraineté du Soudan et de sa décision nationale ». « L'Égypte suit de près avec attention les développements rapides que traverse actuellement le Soudan à cette étape décisive de son histoire moderne », indique le même communiqué.

Toutefois, l’Égypte craint d’avoir au Soudan un chaos comparable à celui de la Libye. C’est la raison pour laquelle Le Caire incite le peuple et l’armée à coopérer pour surmonter les défis.

Le Caire souhaiterait que le Soudan applique le scénario qui avait suivi la destitution de l’ex-président Moubarak : une armée chargée de la présidence et un gouvernement de civils technocrates chargé de promulguer une Constitution provisoire en vue de la tenue d’élections.

Pour rappel, après plus de trois mois de contestation, le président Omar el-Béchir a été contraint de quitter le pouvoir. Le ministre de la Défense a annoncé sa destitution à la télévision publique, le jeudi 11 avril. C’est désormais le général Awad Benawf, ministre de la Défense et vice-président soudanais qui a été nommé à la tête du Conseil militaire de transition, a annoncé la télévision d’État dans la soirée. Plutôt dans la journée, ce général qui sert aussi de vice-président dans le pays avait annoncé la chute du régime et le placement en détention dans un lieu sûr de son chef Omar el-Béchir.

 

Danielle Ngono Efondo

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Depuis samedi dernier, des dizaines de milliers de personnes sont rassemblées sur la place devant le quartier général militaire. Les manifestants ont installé des tentes, ils vivent là et fêtent la parole libérée. Les femmes y participent largement à cette manifestation, et l'une d'elles est devenue l'icône de la révolution. À 22 ans, Alaa Salah incarne l'opposition au président Omar El-Béchir, au pouvoir depuis 30 ans.

 

Un mouvement de contestation né en décembre s'est accéléré au début du mois d'avril au Soudan. Devant le QG de l'armée soudanaise, hommes et femmes, tous répondent à la voix claire d'Ala’a. Alaa. Depuis le 8 avril, ces images de la jeune femme haranguant la foule sont devenues virales su internet.

La révolte soudanaise a désormais son icône. Elle s'appelle Ala'a Salah. Elle est devenue le symbole des milliers de femmes soudanaises qui réclament leurs droits en manifestant dans un pays où les femmes sont jugées pour le simple fait de mettre un pantalon.

Toute de blanc vêtue, avec ses bijoux à la manière traditionnelle soudanaise, Ala’a Salah reflète la culture et l'âme de la société soudanaise. Elle se tient fièrement, débout sur le toit d'une voiture au milieu du rassemblement et chante la révolte en poésie populaire avec spontanéité, et la foule répète derrière elle en refrain : « Thawra ! thawra » (« Révolution ! Révolution ! »).

Alaa Salah n'a que 22 ans, mais elle est devenue le visage de la révolution qui agite le Soudan depuis décembre. Étudiante en ingénierie et en architecture de Khartoum, elle fait partie des nombreuses Soudanaises impliquées dans la contestation lancée contre le président Omar al-Bachir, qui règne sans partage sur le pays depuis 30 ans. Les manifestants exigent son départ, dénoncent la violence du régime et les difficultés financières auxquelles ils sont confrontés.

Alaa Salah a été saluée par de nombreux internautes pour son courage à s'exposer dans un pays qui applique la charia depuis 1983, et où des dizaines de milliers de femmes sont condamnées au fouet pour un voile mal placé ou un soupçon d'adultère. Mais sa tenue a aussi joué son rôle : une longue tunique blanche doublée d'un voile, et une paire de boucles d'oreilles dorées. L'ensemble rappelle les tenues portées par d'autres Soudanaises avant elle, lors de vastes contestations populaires qui ont contribué à faire tomber deux dictatures militaires, en 1964 et 1985.

D’après RFI, à plusieurs reprises, les hommes des services de renseignement ont tenté de déloger, manu militari, les manifestants.

 

Danielle Ngono Efondo

Published in International
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Sunday, 05 June 2022 11:01