Ils revendiquaient entre autres, la libération d’Omoyele Sowore, qui, lors de l’élection présidentielle de Février dernier, a été investi par le Congrès d’Action Africain (AAC). Il est par ailleurs le directeur de publication du site Sahara Reporters. Il a été interpellé pendant le week end, après avoir invité ses partisans à organiser une marche ce lundi à Abuja, dans un Tweet publié vendredi. Dans un autre, il a affirmé, qu’il y avait « besoin d’une révolution au Nigeria, pour les oppressés qui veulent la liberté et ne plus être sujets à l’oppresseur ».
Ils sont nombreux, ces nigérians qui sont descendus dans les rues de Lagos mais, à peine venaient-ils d’entamer leur marche et d’entonner un hymne « révolutionnaire » que les partisans de Omoyele Sowore ont été pourchassés par la police qui n’a pas manqué d’utiliser de grands moyens, comme le révèle le témoignage de Femi Adeyeye, un militant présent à la manifestation : « Des policiers et des soldats ont tiré sans discrimination. Nous avons au moins deux personnes que j’ai vues touchées à la jambe et nous autres, nous nous sommes enfuis, de peur d’être victimes de ces actes que nous qualifions de barbares. Mais, cela ne va pas nous empêcher de redescendre dans les rues, autant de fois qu’il le faudra… ». Le porte parole de la police de Lagos n’a fait aucune déclaration, sur d’éventuelles arrestations ou des blessés.
L’appel de Omoyele Sowore, grand critique du Président Buhari est pour la police, une menace à l’ordre public car de ce côté, on estime que l’opposant a franchi la ligne rouge : « Nous ne pouvons autoriser quiconque ou un quelconque groupe à fomenter le chaos et attiser les braises de la révolution », avait prévenu dimanche un porte-parole, Peter Afunaya.
Le président Muhammadu Buhari, réélu en février pour un second mandat, fait face à de nombreux défis dans le pays le plus peuplé d’Afrique, dont une insurrection islamiste, une corruption endémique et une économie fragile.
Le candidat du Congrès d’Action Africain, dans son site d’informations a choisi dans sa ligne éditoriale de dénoncer ces maux. Il n’est arrivé qu’en dixième position à la présidentielle mais son message anti-establishment a retenu l’attention. Différentes personnalités, dont le prix Nobel Wole Soyinka, ont condamné son arrestation.
Nicole Ricci Minyem
À son arrivée à Lagos, dans le pays considéré comme le plus grand producteur de pétrole d’Afrique, avec un potentiel d’investissement massif dans le pétrole mais aussi le gaz, NJ Ayuk a appelé à une plus grande collaboration de l'industrie sur des questions clés liées à l'industrie pétrolière et gazière du Nigeria, notamment le développement de contenu local, la signature du projet de loi sur l’industrie pétrolière (Petroleum Industry Bill, PIB), la promotion d'un environnement plus favorable pour les jeunes entreprises et les PME, la monétisation du gaz à usage domestique, les investissements en infrastructure et le développement d’une robuste industrie pétrochimique, tout en veillant à ce que la sécurité énergétique soit placée au premier rang des priorités du gouvernement nigérian et de l'industrie pétrolière du pays.
Cela implique notamment la signature du projet de loi sur l'industrie pétrolière. Le Nigéria est le plus grand producteur de pétrole d’Afrique avec un potentiel d’investissement massif dans le pétrole mais aussi le gaz. À cet égard, la délégation de la Chambre a notamment souligné qu’il importait que le gouvernement et les principaux acteurs du secteur pétrolier collaborent immédiatement pour améliorer la gouvernance et créer un environnement propice aux investissements.
« La Chambre reste optimiste quant au potentiel du Nigéria et aux opportunités d'investissement pour les acteurs du secteur de l'énergie dans ce marché - De nombreux jeunes nigérians se tournent vers le secteur de l’énergie pour la formation, l’autonomisation, l’innovation, et de bons emplois. L’industrie pétrolière continuera d’être le principal investisseur dans le pays et reconnaît sa responsabilité de travailler avec tous les nigérians pour faire en sorte que les ressources profitent aux citoyens et que la dignité du travail devienne réelle. Adopter une législation favorable à la croissance qui donne confiance à tous les investisseurs est primordial », a déclaré NJ Ayuk.
La Chambre a en outre reconnu le succès du développement du contenu local au Nigéria, qui a permis la création de puissantes sociétés nigérianes d’exploration, de production et de services qui peuvent véritablement participer à une révolution du contenu africain à travers le continent. En tant que tel, elle continuera à travailler avec les autorités nigérianes pour attirer les investissements au Nigéria et encourager les entrepreneurs nigérians qualifiés à se développer en Afrique.
« À la Chambre africaine de l'énergie, un grand nombre d'entreprises nigérianes cherchent à se développer en Afrique, notamment au Sénégal, au Ghana, en Guinée équatoriale, au Gabon, au Congo et au Sud-Soudan », a ajouté NJ Ayuk. « Nous devons encourager les entreprises africaines à jouer un rôle de premier plan dans le développement de l'industrie pétrolière et gazière du continent. »
Lors de diverses réunions avec des entrepreneurs pétroliers et gaziers à Lagos, NJ Ayuk leur a également demandé de s'efforcer de participer au Congrès et à l'Exposition APPO Cape VII à Malabo, du 01er au 05 avril, et au 13ème Forum germano-africain de l'énergie, à Hambourg du 27 au 28 mars. Les entreprises africaines, et en particulier les entrepreneurs et les PME africains, ont tendance à être sous-représentés sur la scène internationale, où les décisions qui les concernent sont prises. Les entreprises africaines locales doivent savoir tirer parti des opportunités commerciales et de croissance offertes par ces plates-formes internationales.
Nicole Ricci Minyem