Les flammes se sont déclarées en cours de journée de ce lundi 25 11 2019. Il est pratiquement midi lorsque les populations voient le feu embraser avec violence les étales et les restes de matériaux provisoires qui jonchent le site.
Ce n’est pas la première fois que cela arrive en l’espace de quelques jours. Il y a une semaine seulement, des flammes réduisaient en cendre le tiers des installations de la place du Ngondo. Mais cette fois ci, plus que la dernière fois, l’incendie sera bien plus violent. En attendant le résultat des enquêtes qui détermineront les origines de cet autre incendie, nous creusons une autre piste de réflexion.
D’après des personnes vivant à Ngaoundéré et proches de l’organisation du Ngondo, les dignitaires locaux ont mal à partir avec l’idée de la tenue dans leur environnement d’une manifestation comme celle du Ngondo. Non pas qu’ils soient contre la culture Sawa, mais contre le libertinage manifeste dans lequel baigne les festivités du Ngondo dans la ville de Ngaoundéré. Pour les patriarches du coin, les activités autour de la célébration du Ngondo donnent à leurs progénitures d’ingurgiter de litres important d’alcool, et se livrer à la débauche. Pour plusieurs habitants de la ville de Ngaoundéré, la place du Ngondo est un symbole de dépravation. Et ils l’ont souvent fait savoir.
Il semble donc possible que ce soit une main criminelle qui ait mis le feu à cette esplanade. Ce qui n’était pas le cas lors du premier incendie il y a une semaine. En effet, il a été démontré que la dernière fois, c’est la mégarde d’une vendeuse de beignet qui a un moment négligé le feu sous sa friteuse. Ce qui va embraser une partie infime des hangars de la place. Certainement que cet épisode aura donné des idées à la main criminelle qui aura mieux préparé son coup et s’assurer que cette fois, que ce soit l’ensemble de la place qui croupisse sous le feu.
Les sapeurs-pompiers qui pour une fois sont arrivés à temps n’ont rien pu faire face à la furie des flammes. Ce d’autant plus que les hangars en bois et en chaume étaient très inflammables. C’est donc impuissants qu’ils ont assisté à ce drame qui a réduit plus du tiers du marché en cendres. De toute façon, le message semble être bien passé cette fois. Reste à savoir quelle sera la réaction des organisateurs de cette rencontre culturelle.
Stéphane Nzesseu