« Le meilleur ministre de Paul Biya sur les 100 premiers jours du dernier gouvernement »
Il s’appelle Malachie Manaouda. Il est ministre de la santé. Je pense que rarement depuis 10 ans en 100 jours d’un gouvernement nous avons eu un ministre comme celui-ci.
Il ne se balade pas dans les hôpitaux de santé pour dire qu’il est là où travaille. Non, il prend des décisions qui impactent directement sur les populations et insufflent une nouveauté dans la Communication gouvernementale.
Récemment il a décidé de mettre fin à la séquestration des patients dans les hôpitaux. Un cancer qui porte atteinte à la dignité humaine et retiré aux hôpitaux leur valeur humaniste. Il a décidé de donner à l’hôpital sa valeur. Le lieu où les gens trouvent la libération plutôt que la séquestration.
Quelques jours après, un élève décède à Deïdo est transporté à l’hôpital. Non seulement il n’y a pas de défibrillateur mais en plus les infirmières prennent les photos.
Qu’est-ce qu’il fait : il annonce d’abord sur son compte Twitter, (c’est à dire il modernise sa communication) qu’il a demandé une enquête. On a les vidéos, on sait tous que des infirmières prenaient des photos. Non il demande l’enquête pourtant il a une idée.
Quand les premiers éléments de l’enquête tombent, il suspend les infirmières dans un premier temps. Puis certainement ayant eu connaissance que si l’hôpital était légèrement équipé on aurait pu sauver le garçon, il limoge le directeur en une semaine. Il n’attend pas des mois. Non.
Il sait que face à ce type de drame la famille, la population a besoin de justice. Et il rend à son niveau justice. Voilà un ministre dans une république normale.
C’est pourquoi je l’ai toujours dit. Nous allons pardonner car dans le régime Biya il y a des gens avec qui nous allons et nous devrons travailler car ils sont bons.
Retranscription par Félix Swaboka
C’est mercredi dernier que le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie a donné l’information, au cours d’un point de presse organisé dans la salle des conférences du département ministériel dont il a la charge.
Bilan des précédentes campagnes
Elles ont été organisées sur l’ensemble du territoire national en 2011 – 2016 –2016 et, au total 20.4 millions de Milda ont été données dans les ménages camerounais. Pour le compte de cette année, Manaouda Malachie a affirmé sa volonté de procéder à la distribution de plus de quatorze millions de moustiquaires imprégnées et, il a invité les acteurs nationaux affectés à cette tâche de se rassurer que les bénéficiaires vont utiliser ce don.
La campagne qui a commencé ce 15 Février porte sur trois principales phases : La première qui va couvrir les régions de l’Est, de l’Ouest et du Sud, ainsi que treize districts de santé dans la région du Littoral. Celle-ci a commencé par des opérations de dénombrements des ménages et, elle s’achève le 24 Février 2019. C’est pendant la période allant du 27 au 31 Mars que la distribution sera effective dans les maisons ciblées.
La deuxième phase quant à elle concerne les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême Nord et du Nord. Elle est programmée pour le moi de Mai 2019 et, la troisième et dernière phase va prendre en compte les régions du Centre, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest ainsi que onze autres districts de santé du Littoral. Cette phase est prévue pour septembre prochain.
Devant les Hommes des médias, le ministre de la santé publique s’est félicité de la nette amélioration de l’utilisation des moustiquaires imprégnées au Cameroun. Le taux de possession est passé de 65,5% à 76,5% entre 2013 et 2017. Le pourcentage d’utilisation est par ailleurs passé de 40,4% à 58,3% au cours de la même période.
Le membre du gouvernement a ensuite indiqué que la morbidité et la mortalité attribuées aux accès palustres ont beaucoup baissé : « La morbidité liée au paludisme en consultation est passé de 30.7% à 24.3% entre 2011 et 2017…La mortalité liée au paludisme quant à elle est passée de 18.4% à 12.8% durant le même intervalle.
Il a toutefois relevé qu’il existe une sorte de stagnation depuis 2016. Cette dernière est causée par une baisse de l’efficacité du principal moyen de lutte anti vectorielle : La moustiquaire imprégnée qui perd son efficacité après trois ans d’utilisation.
En clôturant son propos, le ministre de la santé publique a lancé un appel à l’endroit des populations qui sont invitées à donner des informations exactes et, à suivre les indications qui leur seront données au cours de cette troisième campagne nationale de distribution de moustiquaires imprégnées.
Nicole Ricci Minyem