Après l’élimination du Gabon en Coupe d’Afrique des nations 2019, le ministère de Sport avait décidé de rebâtir l’équipe nationale. Conforment à cette vision, la Fédération gabonaise de football a lancé le 4 avril, deux appels à candidatures pour le recrutement d’un sélectionneur et d’un directeur technique national (DTN).
La Fédération gabonaise de football Fegafoot vient de lancer deux appels à candidatures pour le recrutement d’un directeur technique et d’un sélectionneur national. Ces appels à candidatures interviennent après la décision prise le 27 mars par le ministre des Sports de dissoudre l’équipe nationale, après la débâcle des Panthères du Gabon, le 23 mars à Bujumbura, à la dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2019.
À travers cette décision, Alain Claude Bilie-By-Nze avait précisé qu’il était « question de rebâtir et refonder le football, mettre un terme au contrat du sélectionneur national, tout en préparant un appel à candidatures ouvert aux techniciens gabonais et étrangers sur la base d’un cahier des charges élaboré par la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) et approuvé par la tutelle».
Concernant l’appel à candidatures pour le recrutement du directeur technique national (DTN), celui-ci est ouvert à tous les techniciens gabonais dont les compétences et les qualifications sont avérées. Le nouveau DTN aura pour missions de définir, élaborer et animer la politique technique nationale en conformité avec les missions du ministère des Sports et les engagements de la Fegafoot, à travers les programmes, séminaires et des interventions sur le terrain.
Le nouveau DTN aura pour priorités le football de base, football junior, la formation des entraîneurs, le football de haut nouveau et la recherche des documentations. Quant à son profil, il doit avoir été joueur et/ou entraîneur. Être titulaire d’un diplôme d’entraîneur, avoir une bonne connaissance du football gabonais et international, avoir une bonne compétence organisationnelle et analytique.
Placé sous l’autorité du ministère des Sports et du président de la Fegafoot, il nommé pour un contrat de quatre ans renouvelables après une évaluation des objectifs au bout de deux ans. Le dossier du postulant doit être adressé au président de la Fegafoot sous plis fermé avec la mention «Confidentiel». Ce dossier doit contenir une lettre de motivation, un curriculum vitae détaillé, les copies des diplômes et attestations de formation certifiées conformes et deux photos d’identité. Au terme de la date limite, précise la Fegafoot, «les dossiers de candidatures seront examinés par un jury chargé du dépouillement, de l’analyse et de la sélection».
L’appel à candidatures pour le recrutement du sélectionneur national masculin A est destiné quant à lui, à tous les techniciens gabonais ou étrangers dotés de compétences avérées. Le nouveau sélectionneur aura pour mission de mettre en place une sélection nationale A de football sur la base des nouveaux fondements. Il doit qualifier le Gabon à la Can 2021, contribuer à la mise en place d’une politique de formation des jeunes joueurs afin d’assurer la relève.
Le sélectionneur doit être titulaire de diplômes fédéraux ou étrangers obtenus à la suite des formations (licence A Caf, licence A UEFA, licence professionnelle ou tout autre diplôme reconnu équivalent). Il devrait également avoir une bonne connaissance de la langue française, être porteur d’un projet sportif et être disposé à résider en permanence au Gabon pendant la durée du contrat.
Ce dernier doit avoir une forte personnalité pour imposer une discipline au sein de l’équipe et dans les vestiaires. À l’exemple du DTN, le nouveau sélectionneur est lié à l’État pour un contrat de quatre ans renouvelables après une évaluation des objectifs au bout de deux ans. Son dossier devrait être adressé au président de la Fegafoot sous un pli fermé avec la mention « Confidentiel ».
Ce dossier doit contenir une lettre de motivation, un curriculum vitae détaillé, les copies des diplômes et attestations de formation certifiés conformes et deux photos d’identité. Au terme de la date limite, les dossiers de candidatures seront examinés par un jury chargé du dépouillement, de l’analyse et de la sélection.
Félix Swaboka
A peine rentré, Ali Bongo se voit interpeller par son opposition. Celle-ci, animée par le doute quant à sa capacité à diriger son pays, lui demande de se soumettre à une expertise médicale. « Nous voulons savoir si Ali Bongo a toutes ses facultés intellectuelles et si elles sont diminuées, nous voulons savoir s'il est apte à assumer ses fonctions de chef d’État. Avec une expertise médicale, nous serons définitivement fixés. » A déclaré l'avocat Anges Nzigou, membre du collectif « Appel à agir ».
Le noyau de cette démarche est constitué du collectif « Appel à agir » qui regroupe 10 personnalités de l'opposition et de la société civile, comme Marc Ona de « Tournons la page », l'universitaire Noël Boudzanga.
Pour donner corps à leur exigence, ils ont pris l’initiative de déposer un recours auprès de la justice gabonaise. Le but de leur manœuvre étant de désigner un médecin, qui sera chargé de réaliser une expertise médicale pour dire si oui ou non, Ali Bongo est apte à diriger son pays.
Après le feuilleton du sosie présumé du président gabonais qui a alimenté les conversations dans la plupart des foyers du pays, place maintenant à l’exigence d’une expertise médicale. Le retour d’Ali Bongo a en effet attiré les attentions, mais aussi les inquiétudes. Le jour de son retour définitif au bercail le samedi 23 mars dernier, l’homme se déplaçait avec difficulté sur le tapis rouge, muni d’une canne et tenu par le bras par un de ses proches.
Cette situation a largement apporté de l’eau au moulin de l’opposition gabonaise, qui n’attendait pas meilleure occasion pour brandir la thèse de l’incapacité supposée ou redoutée de M. Bongo à tenir les rênes du pays.
Pendant ce temps, le chef de l'Etat gabonais se montre au travail. Alors qu'il n'avait plus tweeté depuis le 24 octobre, jour de son accident vasculaire cérébral, le président Ali Bongo Odimba a posté un premier message dimanche, au lendemain de son retour. Puis deux nouveaux tweets mardi, avec des photos où on le voit en audience. Et sur sa page Facebook, il a laissé une petite phrase qui ne passe pas inaperçue : « C'est avec une volonté et une énergie décuplées que je poursuis ma mission au service de notre pays. Une nouvelle étape du septennat s'ouvre ».
Danielle Ngono Efondo
C’est une actualité qui est toujours au cœur des débats et, elle est notamment alimentée par l’opposition, qui n’hésite pas à jeter un pavé dans le jardin du Président gabonais, Ali Bongo Ondimba. D’après eux, l’homme venu du Maroc et qui a fait un tour dans Libreville à bord de son véhicule, avant de tenir un Conseil des ministres, le 26 février 2019 dernier, ne serait pas Ali Bongo, mais son sosie.
Ce jeudi 7 mars 2019, dans le but de mettre un terme aux rumeurs et autres supputations sur la véracité des faits, le porte-parole de la présidence de la République gabonaise, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, au cours d’une conférence de presse, a tout balayé d’un revers de main.
Insistant sur le fait que certains compatriotes refusent catégoriquement de se résoudre à la dure réalité des faits, en acceptant le grand retour du chef de l’Etat du Gabon, le porte-parole de la présidence de la République de ce pays d’Afrique Centrale a été on ne peut plus clair : « Il n y a pas de sosie, le Président de la République Ali Bongo est bien là ».
Et, répondant à ceux qui appellent à la vacance du pouvoir, la réplique d’Ike Ngouoni Aila Oyouomi est sans appel : aucun élément ne permet de constater la vacance du pouvoir au Gabon.
Cette sortie intervient alors que le Président Ali Bongo est en rééducation au Gabon, suite à un accident vasculaire cérébral survenu le 24 octobre 2018, à Riyad, en Arabie Saoudite. Evacué au Maroc le 28 novembre 2019, Ali Bongo, alors sous le poids des séquelles liées à son AVC, s’est vraisemblablement vite remis de sa maladie qu’il affronte à bras le corps, au point de retrouver la quasi-totalité de sa motricité perdue du fait d’une hémiplégie droite l’ayant cloué sur un fauteuil roulant pendant un court moment.
Cette extraordinaire métamorphose du chef de l’Etat, réapparu avec une forme débordante affole plus d’un, au point que d’aucuns se disent convaincus que ce sont des images d’un sosie du dirigeant qui sont diffusées. Une question loin d’être close, même avec la sortie du porte-parole de la Présidence gabonaise.
Pour la seconde fois depuis son hospitalisation à Riyad vers la fin du mois d’octobre, Ali Bongo Ondimba est de retour dans la capitale gabonaise. Des photos du chef de l’État recevant en audience, dans le salon marocain de la présidence, plusieurs responsables politiques ont circulé sur les réseaux sociaux sur le compte de la présidence gabonaise. Ali Bongo Ondimba a entre autres, rencontré le président de l’Assemblée nationale Faustin Boukoubi, ainsi que la présidente de la Cour constitutionnelle Marie – Madeleine Mborantsuo, le chef de gouvernement Julien Nkoghe Bekale et enfin, son directeur de cabinet Brice Laccruche Alihanga.
A la fin de l’audience et devant les Hommes des médias, le chef du gouvernement s’est montré très heureux de retrouver le Président de la République et selon lui, il ne subsiste aucun doute que Ali Bongo Ondimba est en possession de toutes ses facultés mentales et intellectuelles : « J’ai été agréablement surpris, ça m’a fait chaud au cœur. Ali Bongo Ondimba a gardé le souvenir et sa lucidité, il est très alerte».
Un précédent court passage à Libreville
Des vidéos amateurs d’un cortège présidentiel dans les rues de la capitale gabonaise ont également circulé sur les réseaux sociaux ce 25 Février. On y voit Ali Bongo Ondimba saluant des riverains depuis la vitre baissée de sa voiture. Et, la circulation s’en est fortement ressentie alors que le cortège avançait vers le palais. C’est en mi-janvier, que le président gabonais avait fait un passage de moins de 24 heures dans son pays, afin d’assister à la prestation de serment du nouveau gouvernement.
Un passage éclair qui semble avoir causé beaucoup plus d’inquiétude au sein de la population, d’autant plus que très peu d’informations avaient filtré sur le président gabonais, encore moins sur son état de santé, même si certaines indiscrétions ont avancé la thèse d’un « accident cardio vasculaire ».
La prestation de serment, au cours de ce mois de février de la nouvelle ministre de la Défense, Rose Christine Ossouka Raponda, devant le Chef de l’Etat, à l’ambassade du Gabon au Maroc, en présence de la Cour constitutionnelle a conforté certains gabonais que leur Président était très mal en point.
Que dire de ces photos et vidéos officielles, notamment le traditionnel discours de vœux prononcé depuis Rabat, qui ont également été diffusées, n’ont pas réussi à dissiper le scepticisme de l’opposition, dont un des leaders, Zacharie Myboto, qui a appelé le 22 février dernier à déclarer la vacance du pouvoir.
Nicole Ricci Minyem
Pour remédier au problème, le gouvernement a permis aux acteurs de cette filière d’importer l’huile du Gabon.
C’est depuis le début de cette année 2018, que le gouvernement à accorder aux acteurs de la filière des oléagineux de se ravitailler au Gabon. Cette décision du gouvernement a été motivée par le fait que l’offre nationale ou locale est insuffisante par rapport à la demande. L’objectif souligne l’une de nos sources est de parvenir à approvisionner leurs usines et pérenniser leur production dont l’huile de palme est la matière première. C’est donc au vu du déficit observé, que le Gabon a décidé de venir en aide au Cameroun. C’est 100 000 tonnes d’huile de palme brute et de ses dérivés, que le gouvernement camerounais a autorisé la filière des oléagineux à importer au cours de l’année 2018 courante.
En effet, au cours d’une session du Comité de régulation de la filière des oléagineux, tenue le 2 octobre 2018 à Yaoundé, la capitale camerounaise, Emmanuel Koulou Ada, président dudit comité, a révélé que ces importations proviendront de l’Indonésie et du Gabon, à raison de 50 000 tonnes pour chaque pays. Concrètement, les importations du Gabon seront assurées par le groupe singapourien Olam, le reste devant être le fait « des traders de l’Indonésie », a précisé le président du Comité de régulation de la filière des oléagineux.
Des opérateurs de la filière huile de palme au Gabon ont adressé aux raffineurs et au gouvernement camerounais, une offre d’exportation de leur production, afin d’approvisionner les unités de production d’huiles végétales raffinées en activité au Cameroun, apprend-on de sources internes au ministère du Commerce. L’on se souvient que c’est le 27 octobre 2016, que la raffinerie d’huile de palme gabonaise d’Awala a effectué ses premières exportations en direction du Cameroun. Depuis lors, des raffineurs camerounais ont fait plusieurs achats d’huile de palme au Gabon, lieu d’approvisionnement plus compétitif en matière de coûts de transport que l’Indonésie, par exemple.
Ces exportations gabonaises d’huile de palme sont une retombée du programme de diversification de l’économie de ce pays, lancé il y a quelques années par le Président Ali Bongo, afin de rendre le Gabon de moins en moins dépendant de la production pétrolière. Pour rappel, après avoir longtemps culminé à 100 000 tonnes par an, le déficit structurel annuel en huile de palme brute dont souffre le Cameroun atteint désormais 130 000 tonnes, officiellement. Cette situation, apprend-on, est la conséquence de l’accélération des investissements par les raffineurs, alors que la production locale, elle, stagne.
Liliane N.