Il était 13h hier à Bafoussam lorsque le premier camion-citerne a franchi le portail du dépôt pétrolier de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp). Depuis la matinée, une bonne vingtaine d’engins étaient immobilisés, suite à un mouvement d’humeur des populations qui ont bloqué la route et donc l’accès au dépôt. Il a fallu la descente sur les lieux du gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine pour faire entendre raison à ces populations dont un bon nombre sont du troisième âge.
D’après Cameroon Tribune, le chef de terre a écouté leurs doléances et promis de les soumettre à la haute hiérarchie pour qu’une solution soit rapidement trouvée. Il leur a ensuite demandé de libérer la chaussée pour que le site de la Scdp retrouve son plein fonctionnement.
Concrètement, les populations se plaignent de leur déguerpissement annoncé. Après la signature récente du décret d’indemnisation par le Premier Ministre, après plusieurs années d’attente, la commission ad hoc chargée de l’indemnisation est à pied d’œuvre. Mais les populations se plaignent du prix annoncé (1 000 Fcfa le mètre carré) qui serait très inférieur au prix actuel pratiqué sur le terrain.
Elles expliquent que les évaluations ont été faites depuis des années sur la base des anciens barèmes. Or, aujourd’hui, la réalité sur le terrain est toute autre. Le prix du mètre carré ayant connu une réelle hausse, ces populations demandent que les prix des biens soient fixés sur la base des nouveaux barèmes. D’autres demandent purement et simplement leur recasement, en lieu et place de l’indemnisation.
Le gouverneur Augustine Awa Fonka a dit avoir écouté et pris note de leurs revendications. Il a sensibilisé ces populations sur les dispositions des textes par rapport aux indemnisations, en rappelant que nulle part n’est prévu le recasement des populations en cas de déguerpissement.
De même, il a promis de saisir les responsables concernés par le dossier de l’indemnisation et de revenir vers ces populations afin de trouver une solution à l’amiable. Le périmètre de sécurité du dépôt de Bafoussam s’étend sur une superficie de plus de 23 hectares incluant la zone des cuves actuelles (trois hectares environ) et un boulevard d’accès de 22 mètres de large (7 792m2).
Otric N.
L’assurance est du gouverneur de la région de l’Ouest Cameroun, Awa Fonka Augustine, qui a effectué lundi une visite dans cet établissement attaqué par les sécessionnistes le 12 février 2019. Augustine Awa Fonka était accompagné des délégués régionaux de l’Education de Base, Léopold Yimga Djamen, et celui des Enseignements secondaires, François Ngapnya.
Si l’on en croit Cameroon Tribune qui rapporte cette information, dans cet établissement scolaire dont l’effectif est passé de 124 à 65 élèves aujourd'hui, du fait de la peur de certains parents d’envoyer leurs enfants à l’école, le gouverneur assure que des dispositions sont prises pour assurer la sécurité des personnes et des biens.
Awa Augustine Fonka s’est d’ailleurs réjouit d’avoir trouvé des élèves « studieux et des enseignants dévoués ». Le gouverneur a félicité les populations pour leur « courage » et les a exhorté à ne pas reculer devant des « tentatives vaines de personnes sans foi ni loi, désireuses d’installer la peur au sein des villages ».
Tout en déplorant les attaques des sécessionnistes du 12 février 2019, Augustine Awa Fonka a ensuite demandé aux jeunes du comité de vigilance de continuer à travailler avec les forces de maintien de l’ordre afin de garantir la sécurité du village qui est situé à moins de trois km de la région du Nord-Ouest.
La tournée du gouverneur de la région de l’Ouest s’est poursuivie dans d’autres lieux ciblés par les sécessionnistes en début d’année. Ainsi, apprend-on, au lycée bilingue de Bameyam, où le proviseur Denis Mveng Mbah a été enlevé le 29 janvier dernier avant de recouvrer la liberté le lendemain.
C’est également ce message de réconfort que le gouverneur transmet aux élèves. Il les a exhortés à ne pas se laisser aller à la consommation de la drogue, et de travailler avec assiduité et abnégation parce que la nation compte sur eux.
Au pont de Matazem, à la limite avec le Nord-Ouest, des mesures sont prises pour renforcer la sécurité. Un homme en tenue y a en effet trouvé la mort récemment suite à une attaque de sécessionnistes. Au lycée bilingue de Bachua et au lycée de Zavion, où le bloc administratif et le véhicule du chef d’établissement ont été incendiés, au cours d’une attaque des sécessionnistes en février dernier, le gouverneur a également exhorté les populations à continuer à vaquer à leurs occupations.
Otric N.