Vendredi dernier, Paul Atanga Nji en compagnie de Mme Allegra Maria Del Pilar Baiocchi la Coordonnatrice du Système des Nations unies au Cameroun, a procédé à l’évaluation de l'aide humanitaire d'urgence acheminée dans les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. En prenant la parole en présence d’autres chefs de missions onusiennes, le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) a laissé entendre, que les autorités administratives locales ont observé certains dérapages sur le terrain dans la conduite d’acheminement de cette aide humanitaire d’urgence. L’un des dérapages est que la quantité annoncée et attendue n’est toujours pas celle qui est partagée aux populations. Face à cette situation, Paul Atanga Nji a dit qu’il y a besoin de recadrer les choses et d’évoluer avec plus de transparence et de clarté dans la distribution des dons.
« La neutralité qui est de règle dans le Système des Nations unies doit être respectée. La transparence aussi. Mais cette transparence ne peut être garantie que par la traçabilité. J’insiste sur la traçabilité », a déclaré le Minat. Comme mesure à prendre, Paul Atanga Nji a suggéré la mise en place des relais locaux. Le rôle de ces derniers sera de veiller à la régularité des opérations de distribution de ces dons. « Si nous sommes très loin des théâtres des opérations, il faut cependant surveiller pour éviter des dérapages. Ces comités permettront de veiller aux mécanismes de contrôle des opérations afin de s’assurer qu’elles parviendront à leurs bénéficiaires », a ajouté le Minat.
A titre de rappel, c’est pour venir en aide aux populations des régions anglophones qui subissent les affres de la crise sociopolitique, que le gouvernement a décidé de lancer le Plan d’assistance humanitaire d’urgence. Ledit Plan a été lancé le 20 juin 2018 par Philemon Yang, Premier Ministre à cette époque. Celui-ci avait indiqué que ledit Plan visait des axes prioritaires. D'abord la protection des personnes déplacées, la fourniture des denrées alimentaires et des produits de première nécessité. Ensuite, les soins de santé, l’éducation, la reprise des activités économiques, notamment agricoles et le logement. Enfin, la reconstitution des documents d’état civil et les pièces administratives et individuelles.
Liliane N.
C’est avec des honneurs dus à une personnalité de son rang, que Vera Songwe a été accueillie vendredi dernier au Palais de l’Unité. Sur le perron du Palais, elle a été reçue par Samuel Mvondo Ayolo le Directeur du Cabinet civil de la Présidence de la République. Introduite auprès du Chef de l’Etat pour une audience de 90 minutes, Vera Songwe s’est entretenue avec Paul Biya sur des sujets d’une importance capitale.
Il y a eu apprend-on des colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon tribune du 22 avril 2019, la question de la Zone de libre-échange continentale dont la ratification par le Cameroun reste attendue. « Nous sommes heureux de la rencontre avec le Président de la République, S.E Paul Biya. Nous avons parlé de trois choses. Premièrement, la Zone de libre-échange continentale. Le Cameroun a signé le document et nous attendons la ratification », a-t-elle déclaré au terme de son audience.
Le Chef de l’Etat a également parlé de la diversité de l’économie du Cameroun et de la création d’emplois avec son hôte du jour. « Il faudrait aussi passer par le numérique. Aujourd'hui, nous avons quelques maillons du numérique qui commencent à prendre jour. Par exemple, nous avons parlé de tout ce qui se passe à Buea, l’importance de promouvoir cet esprit d’innovation et nous assurer que lorsque nous parlons de Silicon Valley aux Etats-Unis, nous pouvons aussi parler de Silicon Mountain à Buea, l’intérêt de cette jeunesse dynamique envers le numérique, ce que nous pouvons faire, augmenter l’accès, diminuer les prix, ouvrir le secteur numérique à une compétition qui va pouvoir amener son accès aux populations », a expliqué Vera Songwe.
Le dernier sujet au menu de l’audience entre Vera Songwe et le Chef de l’Etat a porté sur l’importance de l’intégration régionale pour l’économie camerounaise. Vera Songwe a laissé entendre qu’il est important d’évaluer les enjeux des changements climatiques qui ont des effets dans la zone du bassin du Lac Tchad et dans certaines régions du pays. « La CEA étant à Addis-Abeba, nous suivons l’Agenda 2063 et celui des ODD. Nous parlons des changements climatiques et de ce que nous devons faire sur ces sujets. Nous avons des problèmes de changements climatiques dans le Lac Tchad, au Nord, à l’Est et évidemment dans la zone anglophone », déclare-t-elle.
Vera Songwe accompagnée de Mme Allegra Maria Del Pilar Baiocchi le coordonnateur résident du système des Nations unies a été élevée par le Chef de l’Etat à la dignité de Grand officier de l’Ordre de la valeur.
Liliane N.