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Après le prononcé de la condamnation à vie de Sisiku Ayuk Tabe et neuf des membres de son gouvernement fantôme, les réactions sont nombreuses. Celles-ci divergent selon que l’on est du gouvernement ou de l’opposition camerounaise.

 

L’une des premières réactions enregistrées à la suite de la décision du tribunal militaire de Yaoundé, est celle du ministre de la communication, René Emmanuel Sadi. Par un post sur son compte Twitter, le patron de la communication du gouvernement de Yaoundé a salué l’acte posé par la justice militaire de notre pays. Et par sa voix, c’est le gouvernement qui se prononce sur la condamnation des séparatistes, Ayuk Tabe et des autres activistes de la crise anglophone. On peut lire, « Le tribunal Militaire de Yaoundé, à l’unanimité de ses membres, et contradictoirement à l’égard de toutes les parties, a déclaré une dizaine de leaders sécessionnistes coupables d’infractions à eux reprochées. Dix des leaders sécessionnistes poursuivis devant la justice camerounaise ont été condamnés chacun, entre autres, à l’emprisonnement à vie. La Justice de la République, souveraine et indépendante, s’est donc prononcée. Le Gouvernement en prend acte ». Ainsi a réagi René Emmanuel Sadi, le ministre de la communication.

 

De l’autre côté, l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Cameroun, Me Akere Muna s’offusque de cette décision qui selon lui n’est pas de nature à apaiser les tensions dans les régions du Nord Ouest et du Sud ouest. Pour l’ancien candidat à la présidence de la république, il faut distinguer le mécanisme de règlement des crises politiques de ceux qui concernent les crimes et délits de droit communs. Maitre Akere Muna, avocat de réputation internationale a fait savoir qu’ « un procès ne règle jamais un problème politique. Suite au verdict rendu par le tribunal militaire de Yaoundé à propos de Sisiku Ayuk et 9 autres, je m’interroge : la voie vers un véritable dialogue inclusif ou la campagne du gouvernement pour la reprise des classes facilité ? » a tweeté Maître Akere Muna.

 

Deux réactions qui reconnaissent implicitement l’autorité de la décision prise par le tribunal militaire. Mais qui invitent maintenant les acteurs politiques à prendre le relais pour une sortie de crise définitive. Il est évident que la justice de par son impartialité et son indépendance ne devrait laisser entrevoir à aucun moment une couleur politique dans le déroulé du procès. Et visiblement c’est ce qui semble avoir conduit les magistrats du tribunal militaire.

 

Stéphane NZESSEU

 

Dans  les établissements scolaires de la ville, les préparatifs gagnent en intensité. Entre la quête des places pour les parents et les travaux d’aménagement pour les responsables d’établissements, chacun y va selon ses besoins pour être prêt le 02 septembre prochain. 

 

Au babillard du lycée classique et moderne de Garoua par exemple, chaque matin des groupes d’élèves accourent pour consulter les listes provisoires des classes qui sont disponibles depuis quelques temps. Certains parents quant à eux font la queue devant les bureaux administratifs question de décrocher une place à leurs progénitures. « Je suis venu pour le recrutement de mes enfants. J’en ai un ici et un autre au lycée technique. J’ai préféré commencer par ici ».

 Pour le proviseur du lycée classique et moderne de Garoua, Mohaman Bello : « Nous sommes en train de réceptionner les dossiers concernant le recrutement et allons les étudier dans les prochains jours. Il y a des bâtiments qui ont été réhabilités. Dans les salles de classes les tableaux noirs ont été renouvelés ». Tous les efforts sont consentis pour que la rentrée démarre sans fausse note. «  On a réceptionné les documents, les fiches de présences, les cartons de craies. Nous avons également fini avec la confection des emplois de temps », ajoute Mohaman Bello. 

Au lycée de Garoua Djamboutou aussi, les énergies sont mobilisées en prélude à la rentrée prochaine. L’on peut constater au sein de l’établissement la présence des agents de téléphonie mobile qui sont là pour faciliter le paiement des frais exigibles par voie électronique. Gilbert Djaodjagué, proviseur du lycée de Garoua Djamboutou précise : « Les inscriptions selon les prescriptions de la hiérarchie ont débuté depuis le 05 août. Et jusqu’ici tout déroule sans anicroche ». 

Au regard des préparatifs observés çà et là dans les établissements scolaires de la ville de Garoua, capitale de la région du Nord Cameroun, tout est mis en œuvre pour que le train de la rentrée scolaire 2019-2020 dans le Nord puisse effectivement quitter la gare le 02 septembre prochain.

 

Innocent D H 

Rendu à la troisième journée des 12emes  Jeux africains qui se déroulent  à Rabat au Maroc, la Cameroon Olympic Team a engrangé 4 médailles, dont une en or, autant en argent et deux en bronze.

 

Après trois journées de compétition, la Cameroon Olympic Team occupe la 8e place au  classement général des 12emes Jeux africains, avec quatre médailles. L’équipe camerounaise a décroché une médaille en or, autant en argent et deux en bronze. L’unique meilleure distinction du Cameroun a été conquise par la judoka Hélène Wezeu dans la catégorie des moins de 63kg.

Ce mercredi 21 août 2019 au tournoi de football féminin des moins de 20 ans de ces Jeux Africains, l’équipe camerounaise et la sélection  nigériane se sont séparées sur un score de parité (1-1) dans le cadre de la  deuxième journée  du groupe B. Le Nigeria et le Cameroun totalisent le même nombre de point dans ce groupe, quatre  points chacun. Tout comme les Nigérianes, les Camerounaises ont remporté leur premier duel. Les Lionnes U20 se sont imposées face aux Zambiennes sur un score étriqué 1-0, tandis que l’équipe nigériane a battu les Sud-africaines, les prochains adversaires du Cameroun. En cas de victoire lors de leur prochaine sortie, Alexandra Takounda et ses coéquipières  se qualifieront pour la prochaine étape du tournoi.

Au Handball dames, les Lionnes de la discipline, logées dans le groupe B ont réalisé  ce mercredi leur deuxième victoire de la compétition. Après avoir battu les Algériennes sur le  score de 33-26 dans le cadre de la première journée, les  handballeuses camerounaises ont largement dominé les Ougandaises dans leur deuxième duel. Cette rencontre s’est soldée sur le score de 43-22. Les Camerounaises affronteront ce jeudi 22 août 2019 le Kenya dans le duel de la dernière journée de la phase de groupes.

Cette journée a été marquée par l’élimination de la Taekwondoïste de 32 ans Silvère Touembou. L’athlète camerounaise a été  battue  dans le combat contre  l’Algérien Islam Gutfaya au Complexe sportif Moulay Abdellah. « C’est  vraiment difficile à  expliquer, peut être un gros stress  parce que sincèrement  je venais pour faire le  podium, du coup je manque les  40 premières secondes. Par la suite, je décide de relâcher un peu. C’est à  partir de là que je commets la faute en lui donnant un coup à la tête ce qui lui a donné  trois points, des points que  j’ai eu du mal à remonter. Du coup, à la fin vraiment, j’avais du mal à tenir et je suis vraiment très déçu », déplore Silvère Touembou dont le parcours à ces Jeux qui ont débuté le 19 août et s’étendra jusqu’au 31 au Maroc,  s’est précocement achevé.

 

Marie MGUE

 

La qualité de l'eau, polluée par les nitrates, les métaux lourds et les micros plastiques, est devenue une crise invisible, qui touche pays riches comme pays pauvres, indique la Banque mondiale, dans un rapport publié mardi.

 

Cette mauvaise qualité de l'eau peut coûter jusqu'à un tiers de la croissance économique potentielle dans les régions les plus touchées, affirme l'institution de développement.

Son président, David Malpass a appelé les gouvernements à prendre des mesures urgentes pour s'attaquer à la pollution de l'eau afin que les pays puissent croître plus vite d'une façon plus durable et équitable.

Le résultat de l’enquête intitulé « Qualité inconnue », démontre que pays riches comme pays pauvres subissent de hauts niveaux de pollution de l'eau: « Il est clair que le statut de pays à haut revenu n'immunise pas contre des problèmes de qualité de l'eau. Non seulement une diminution de la pollution ne va pas de pair avec la croissance économique mais l'éventail de polluants tend à augmenter avec la prospérité d'un pays ».

Ainsi aux Etats-Unis, un millier de nouveaux produits chimiques sont déversés dans l'environnement chaque année soit trois nouveaux types de produits chaque jour.

La Banque mondiale appelle dans ce rapport, à mieux savoir mesurer la qualité de l'eau dans le monde et à ce que cette information soit systématiquement diffusée au public : Les citoyens ne peuvent pas agir s'ils ne sont pas informés de la situation.

Il rappelle que plus de 80% des eaux usées dans le monde -- 95% dans certains pays en développement, sont déversées dans l'environnement sans être traitées : Peu de pays en développement surveillent correctement la qualité de l'eau, déplorent aussi les auteurs.

La Banque mondiale estime qu'il y a un besoin urgent pour d'importants investissements dans des usines de traitement des eaux, spécialement dans les régions très peuplées.

 

Nitrates, micros plastiques et métaux lourds

Parmi les polluants les plus répandus et dangereux, le document signale l'azote qui, utilisé dans les fertilisants pour l'agriculture, se répand dans les rivières, les lacs et les océans, se transformant en nitrates. Ceux-ci sont responsables d'une destruction de l'oxygène dans l'eau (hypoxie) et de l'apparition de zones mortes.

Les dépôts d'azote oxydé peuvent être fatals aux enfants, affirme le rapport comme dans le cas du syndrome du bébé bleu où trop de nitrates ingérés via l'eau potable entraîne un manque d'oxygène dans le sang.

Une étude menée dans 33 pays en Afrique, en Inde et au Vietnam a montré que les enfants exposés à de hauts niveaux de nitrates pendant leurs trois premières années grandissaient moins : « Une interprétation de ces conclusions, suggère que les subventions pour financer les engrais entraînent des dommages pour la santé humaine qui sont aussi grands, peut-être même plus grands, que les bénéfices qu'ils apportent à l'agriculture… ».

La salinité des eaux dans les zones côtières de faible altitude, sur des terres irriguées et en zone urbaine a aussi des impacts nocifs pour la santé, notamment celle des enfants et des femmes enceintes. Le problème est particulièrement aigu au Bangladesh où 20% de la mortalité infantile dans les régions côtières est attribuée à l'eau salée.

La pollution par les micro-plastiques est aussi détectée désormais dans 80% des sources naturelles, 81% des eaux du robinet municipales et dans 93% des eaux embouteillées, relève encore la Banque mondiale. Elle regrette qu'on ne dispose pas encore de suffisamment d'informations pour déterminer le seuil à partir duquel ces polluants sont inquiétants pour la santé.

Au rang des polluants dangereux figurent aussi les métaux lourds comme l'arsenic qui contamine les eaux de régions où il y a une activité minière comme au Bengale en Inde, dans le nord du Chili ou en Argentine.

 

N.R.M

 

Le Bureau du Conseil de la FIFA a décidé le 20 août 2019 denier,  de nommer un comité de normalisation pour la Fédération Égyptienne de Football  qui gérera ses affaires courantes jusqu’en juillet 2020.

 

Tout comme la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) il y a quelques années, la Fédération internationale de football et association (Fifa) vient de nommer un Comité de normalisation pour gérer la Fédération Égyptienne de Football (EFA). C’est le 20 août dernier, que  le Bureau du Conseil de la FIFA a décidé de mettre ce Comité en place conformément à ses  Statuts. Cette décision fait  suite à la récente démission du président de l’EFA et de l’ensemble du Comité exécutif, ainsi qu’à la visite d’une délégation de la FIFA au Caire.

Ce  comité de normalisation sera conduit par Amr Youssef Hassan El Ganainy. Le poste du vice-président a été  confié à M. Gamal Mohamed Ali. Sahar Abdel Hak Ahmed, Mohamed Fadl Zahran et Ahmed Abdallah Rady sont les membres de cette équipe. Le groupe aura la charge jusqu’au 31 juillet 2020 (ou plus tôt s’il a rempli sa mission avant cette date), de gérer les affaires courantes de la fédération égyptienne, de réviser ses  statuts et d’autres règlements si nécessaire,  afin de garantir leur conformité avec les Statuts et exigences de la fédération dirigeante, ainsi que  de veiller à ce qu’ils soient adoptés par le congrès de l’EFA.

Amr Youssef Hassan et son groupe doivent également réviser les statuts des membres de l’EFA de sorte qu’ils soient conformes aux nouveaux statuts ainsi qu’aux Statuts et aux exigences de la FIFA, organiser des élections pour tous les membres sur la base de leurs nouveaux statuts  et d’ agir en qualité de commission électorale pour l’organisation de l’élection d’un nouveau comité exécutif sur la base des nouveaux statuts.

A en croire l’instance de gestion du football mondial, si ces personnes prennent leurs fonctions avec effet immédiat, elles feront toutes l’objet d’un contrôle d’éligibilité, conformément au Règlement de Gouvernance de la FIFA. La confirmation à leur poste sera soumise au résultat dudit contrôle d’éligibilité. Le comité de normalisation œuvrera en qualité de commission électorale et aucun de ses membres ne sera éligible pour les postes à pourvoir lors des élections.

 

Marie MGUE 

 

Le Recteur de l’Université de Douala affirme que les entreprises publiques sont les démembrements de l'administration.

 

Qui doit nommer les dirigeants des sociétés et des établissements publics ? La question a été au bout des lèvres de plusieurs camerounais, la semaine dernière. Parce qu’ayant été créée par une certaine guéguerre qui d’après des journaux locaux existerait, entre Ferdinand Ngoh Ngoh le Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République et Joseph Dion Ngute le Premier Ministre. Le sujet a même été porté à la Une de certains de nos confrères. Surtout qu’il y a aussi eu deux « correspondances » signées de Ferdinand Ngoh Ngoh.

Elles étaient adressées respectivement au Ministre, Secrétaire général des Services du Premier Ministre et à Madame le Ministre délégué à la Présidence de la République, chargé du Contrôle supérieur de l'Etat. Elles parlaient de la désignation des responsables des organes sociaux des entreprises et établissements publics, conformément aux dispositions des lois n°2017/010 et 2017/011 du 12 juillet 2017 et les décrets d'application signés le 19 juin 2019 par le Président de la République.

Selon donc des agrégés des facultés de droit comme le Pr Magloire Ondoa, Recteur de l’Université de Douala, nommer les dirigeants des sociétés publiques, c’est une prérogative du Président de la République. La loi fondamentale du Cameroun le consacre.

« A la première question, celle de savoir si les entreprises publiques relèvent du pouvoir de nomination du Président de la République, évidemment que la réponse est oui. Je le dis parce que les entreprises publiques sont les démembrements de l'administration dans le but d'accomplir des tâches de production de biens ou de services. Bien entendu avec l'objectif également de promouvoir le développement économique et social...

Je précise les établissements publics, tous relèvent du pouvoir exécutif dont le Président de la République est le chef. Ça c'est le premier aspect et cela me semble incontestable. Maintenant quel est le contenu de la disposition de l'article 8 selon lequel le Président de la République nomme aux emplois civils et militaires de l'Etat ? Ici, nous allons d'abord remarquer que cette disposition n'apporte aucun élément limitant le pouvoir de nomination du Président », déclare le Pr Magloire Ondoa dans une interview accordée au quotidien gouvernemental.  

Poursuivant avec ces explications, le Recteur de l’Université de Douala fait savoir qu’on aurait pu, pour limiter ce pouvoir, dire par exemple que le Chef de l’Etat nomme aux emplois civils et militaires dans les conditions prévues par la loi ou dans les conditions prévues par la constitution elle-même.

« Or il n'en est rien. Le texte est clair : le président de la République nomme aux emplois civils et militaires. Cela signifie qu'il s'agit d'un pouvoir quasiment illimité dans la sphère de compétence du Président de la République. Cela signifie que d'un : le Président de la République choisit librement les hommes. De deux, cela signifie également que le Président de la République choisit librement le moment de la nomination. De trois, cela signifie aussi que le Président de la République choisit librement les circonstances de la nomination. Et même j'allais dire, librement, il est juge de l'opportunité de la nomination. A partir de là, il s'agit d'un pouvoir total », ajoute-t-il.

 

Liliane N.

 

Depuis trente-sept ans, Paul Biya exerce le pouvoir sans rien dévoiler de lui-même. Pour le percer à jour, il faut remonter le fil d’une existence marquée par les coups de théâtre.

 

Dans l’intimité de sa résidence de Mvomeka’a, Paul Biya pense-t-il au destin ? Ce passionné de lettres classiques s’interroge-t-il sur cette « moïra », pour citer Homère, fatalité aveugle et inexorable? En écoutant l’un de ses compositeurs favoris, l’allemand Ludwig van Beethoven, ressent-il l’angoisse de laisser l’oeuvre de sa vie inachevée ? Peu nombreux sont les intimes du chef de l’état capables de percer les mystères du palais d’Etoudi, guère moins opaques que ceux d’éleusis, dans la Grèce antique.

Depuis son accession au pouvoir, en 1982, tout a été tenté pour comprendre le président : psychologie, mysticisme, voire astrologie. Mais Paul Biya a su avancer masqué, s’efforçant, comme le confie un proche, « d’observer sans être observé ». Dans le brouillard qu’il se plaît à entretenir, il a entamé, en octobre 2018, son septième mandat. Après une élection contestée et en pleine crise anglophone qui ébranle son pays comme rarement il l’a été dans son histoire.

Dans Comme il vous plaira, William Shakespeare décrivait le monde comme « un théâtre » dans lequel chacun jouait un rôle en « sept âges ». Amateur de littérature, Paul Biya, le sphinx aux sept mandats, a-t-il lu le dramaturge anglais ? Jeune Afrique frappe les trois coups de son épopée.

 

1 Les jeunes années Un discret séminariste

Certains l’ont appelé « la terreur de Nden ». Le père Antoine Wollenschneider imaginait-il, dans son école catholique de ce village de la région du Centre, qu’il allait contribuer à forger l’identité du futur président du Cameroun ? En ce milieu des années 1940, Paul Biya n’est encore qu’un garçonnet studieux, plutôt frêle. Souvent, ce sont son frère aîné, Benoît Mvondo Assam, ou ses cousins, Benoît Assam Ebolo et Hyacinthe Eyinga Miame, qui se chargent de le protéger. On veut faire de lui un prêtre. Direction le séminaire Saint Joseph d’Akono.

« Ceux qui n’aboutissaient pas à la prêtrise repartaient tout de même avec une renaissance psychologique qui en faisait des hommes intègres et silencieux », assure un camarade du président, cité dans la biographie écrite par Michel Roger Emvana 1. « Certains croient qu’il est froid. C’est faux. […] Il peut devenir chaleureux et extraverti […]. Mais il sait aussi être discret et taciturne », confiait quant à elle sa sœur à Jacques Fame Ndongo, compagnon de route devenu ministre de l’enseignement supérieur, selon le même ouvrage.

En 1952, Biya rejoint la France, où il rencontre sa première épouse Jeanne-Irène. À l’institut des hautes études d’outre-mer, le Camerounais se distingue auprès de Louis-Paul Aujoulat. L’ancien secrétaire d’état à la France d’outre-mer voit en lui un jeune homme désintéressé, peu passionné par les joutes politiques qui se trament autour d’ahmadou Ahidjo, premier président du Cameroun indépendant. Pour Aujoulat, Biya est sans ambition et représente le parfait second pour le chef de l’état. Seule la première dame se méfie. Germaine Ahidjo n’éprouve aucune confiance envers celui dont le silence, pense-t-elle, doit cacher quelque chose.

 

1962-1982 : La conquête du pouvoir

Biya a toujours su choisir ses protecteurs. En 1962, son ascension commence: il entre comme chargé de mission à la présidence. « Assidu », « réservé », « dévoué », un ancien collègue ne tarit pas d’éloges. En 1967, il est nommé directeur du cabinet civil du président, qui n’hésite plus à lui confier les dossiers délicats. Certains se gaussent du « valet », de la « marionnette » Biya. Mais le jeune homme de 34 ans va les surprendre. « Il était sportif, avait une bonne hygiène de vie, pratiquait le footing au mont Fébé », se souvient un Français logeant à l’époque à Yaoundé. Biya s’entraîne aussi au tennis avec Zacharie Noah, le père de Yannick. « C’était un très bon administrateur, et Ahidjo s’est reposé sur lui, se souvient un ancien coopérant au Cameroun. Ahidjo avait de l’admiration pour lui, et Biya était fasciné par le charisme du président. »

En 1975, Ahidjo le nomme Premier ministre. À son épouse, il explique avoir choisi « le plus posé ». Le 29 juin 1979, il fait même du Premier ministre son successeur constitutionnel. L’ancien séminariste, qui n’a encore jamais été élu, se forge une image dans l’opinion. « On a longtemps cru qu’il ne faisait pas de politique, mais c’était justement sa stratégie », confie une de ses connaissances. Le 4 novembre 1982, Ahidjo annonce sa démission au profit de Biya. À la résidence du Lac, demeure du Premier ministre qu’il s’apprête à quitter, Jeanne-Irène filtre les entrées. Le nouveau président accepte les félicitations. Whisky et champagne sont servis. Mais la fête n’a rien de fastueux. « Il s’est aussitôt mis à gouverner avec un masque », se souvient un ancien camarade.

En 1982 et 1983, Biya compose ses gouvernements en consultant Ahmadou Ahidjo mais place peu à peu ses pions, notamment Joseph Zambo et Jean Nkuété, pour contrer les fidèles de l’ex-président. À la surprise d’Ahidjo, le « valet » s’affirme.

 

1983-1984 : L’impitoyable riposte

L’affrontement est inéluctable, et le 18 juin 1983 marque un tournant. Biya vient de remanier son gouvernement, sans prévenir Ahidjo. Ce dernier ne décolère pas : il convoque tous les ministres du Nord à la résidence du Lac, où l’ex-président a élu domicile. Il veut les pousser à démissionner. Dans la nuit, Maïkano Abdoulaye, ministre chargé des Forces armées et fidèle d’Ahidjo, réunit à son tour des officiers du Nord. Mais Biya apprend la manœuvre.

Le 22 août, il annonce que des individus, liés à Ahmadou Ahidjo, ont été arrêtés pour avoir voulu « porter atteinte à la sécurité de la République ». Le Premier ministre Bello

Bouba Maïgari est limogé, comme Maïkano Abdoulaye. Ahidjo est condamné à mort par contumace le 28 février 1984. Depuis la France, il fustige « la phobie du coup d’état [qui] s’est emparée de Paul Biya ». « Biya a appris à gouverner auprès d’ahidjo, qui savait se montrer retors et impitoyable », confie notre ancien coopérant français.

À peine un mois plus tard, le 6 avril, une tentative de putsch affole Yaoundé. Le palais présidentiel, où Biya s’est réfugié, est attaqué. Dans la nuit du 6 au 7, les loyalistes contre-attaquent. Le soir du 7, Biya annonce que le calme est revenu. « La victoire est acquise », ajoute-t-il. Parle-t-il de la bataille qui l’oppose à Ahidjo ? On le dit désormais méfiant, voire paranoïaque. « À partir de ce moment, Biya s’est assuré de contrôler le Nord et de ne plus lâcher la bride à l’appareil sécuritaire », confie un proche de la présidence.

 

1987-1988 : Le premier échec

Certains la vivent encore comme une trahison. Pourtant, quand Paul Biya prononce devant les députés, le 20 juin 1987, la phrase « Nous n’irons pas au FMI », il est applaudi. Depuis l’indépendance, le Cameroun d'Ahidjo a appliqué un libéralisme dit « planifié », dans lequel l’état conserve une forte emprise sur une économie menée à coups de plans quinquennaux. Celle-ci a permis au Cameroun de mieux passer la crise pétrolière de 1973 que ses voisins. Mais les temps difficiles commencent au milieu des années 1980. Cacao, café et coton ont subi une baisse de près de 65 % de leur valeur, et le pétrole voit ses cours chuter.

Paul Biya a soif de rupture. Il publie en 1987 Pour le libéralisme communautaire, livre dans lequel il expose ses ambitions. « L’idée était de promouvoir davantage de justice sociale et de mettre de l’ordre dans la gestion des affaires publiques », se souvient un économiste camerounais. En d’autres termes, explique un ancien de la présidence : « Il voulait faire passer l’idée que l’état n’était plus une vache à lait. » « Mais le président ne souhaitait pas que les mesures d’austérité paraissent imposées par l’étranger », ajoute-t-il.

« Il fallait conserver cette fierté qu’avaient les Camerounais d’avoir mieux traversé la crise que leurs voisins », explique un économiste. « Paul Biya voyait d’un mauvais œil une soumission au FMI », confie un proche du palais d’Etoudi. Mais, malgré le lancement d’un programme d’assainissement, les résultats ne suivent pas, et la promesse du président vole en éclats. En septembre 1988, le Cameroun entre dans un programme d’ajustement structurel du FMI. « C’est peut-être le premier échec de Biya », constate un opposant. « On a vu la fin du modèle camerounais, et le réveil a été douloureux. »

 

 1991-1992 : Le temps des stratèges

Nous sommes le 27 juin 1991. Devant l’assemblée nationale, Paul Biya prend position : « Je l’ai dit et je le maintiens : la conférence nationale est sans objet au Cameroun. […] Nous nous soumettrons au verdict des urnes. » Le pays est pourtant en fâcheuse posture. En mai, l’opposition, menée par John Fru Ndi, a le vent en poupe. Elle lance une campagne de désobéissance civile pour paralyser l’activité dans les grandes villes. Beaucoup appellent à un dialogue national et à un départ de Biya. Mais l’intéressé a une stratégie: les urnes. « C’est une de ses caractéristiques: il ne cède pas à la pression », confie un habitué de la présidence. Conseillé par son secrétaire général, le nordiste Sadou Hayatou, et par son directeur du cabinet civil, le discret Laurent Esso, il propose des législatives anticipées au début de 1992. Le parti au pouvoir n’obtient qu’une majorité relative, mais Biya a réussi à diviser l’opposition entre Bello Bouba Maïgari, qui intègre l’assemblée, et les plus radicaux.

« Il a repris la main, en poussant le Social Democratic Front à boycotter et à délaisser le terrain pour un temps », se souvient un observateur. « Il ne voulait pas de la conférence et redoutait de perdre le pouvoir, comme Kérékou au Bénin ou Sassou Nguesso à Brazzaville », ajoute un proche de la présidence. « Sa force a été de jouer les élections contre la conférence, qu’il savait difficile à maîtriser. C’est une forme de révolution conservatrice, qui ne dérogeait pas à la doctrine de La Baule. »

 

 2007-2011 : L’éternel candidat

« 2008 est la confirmation de l’état stationnaire du patient camerounais », glisse un opposant de l’époque. Depuis l’année précédente, le pays est à bout de souffle. Dans les provinces de l’ouest du Cameroun, en particulier dans le Littoral, on lance des appels à la désobéissance civile. Dans son camp, Paul Biya fait face à des dissensions, d’autant qu’il doit, constitutionnellement, quitter le pouvoir en 2011. « Biya a vu les potentiels dauphins, comme René Emmanuel Sadi ou Marafa Hamidou Yaya, s’agiter et a considéré que le pays n’était pas prêt », se souvient un ancien de la présidence.

À l’initiative de la communicante française Patricia Balme, il évoque à la fin de 2007 dans les médias l’idée d’une révision de la Constitution supprimant la limite des mandats. Le 31 décembre, il confirme: cette limitation « s’accorde mal avec l’idée même de choix démocratique ». Conseillé par Laurent Esso, devenu secrétaire général de la présidence, ou Martin Belinga Eboutou, son nouveau directeur du cabinet civil, il s’appuie sur les pétitions que Grégoire Owona – secrétaire général adjoint du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) – ne manque pas de faire circuler. La réforme de la Constitution est adoptée, le 10 avril 2008, par l’assemblée, tandis que les émeutes secouent le pays.

« Biya a réussi à s’imposer comme un candidat perpétuel pour mettre un terme à la course à la succession », conclut notre ancien du palais d’Etoudi. René Emmanuel Sadi affiche rapidement son soutien, dans « l’intérêt du Cameroun ». La boîte de Pandore restera close lors de la présidentielle de 2011.

« Biya a forcé les ambitieux à choisir entre la prison et la patience. [L’ex-secrétaire général de la présidence] Titus Edzoa et Marafa Hamidou Yaya sont tombés, mais Sadi est resté fidèle », décrypte un ex-ministre. Edzoa confiera : « Biya, c’est le machiavélisme […], il fait en sorte que les uns et les autres se rentrent dedans. » 7 2019 L’homme traqué. 

Le 26 juin 2019, à l’hôtel Intercontinental de Genève, Paul Biya tente de s’imprégner de la sérénité suisse, aux côtés de sa seconde épouse, Chantal – devenue peu à peu une des grandes ordonnatrices du palais présidentiel. Mais 2019 n’est pas une année de la quiétude pour le couple. Après la crise anglophone et la présidentielle contestée de 2018, la tension n’a cessé de monter. Des activistes de la diaspora sont parvenus à se faufiler dans le palace. Parmi eux, une femme a dissimulé des menottes et attend le passage de Biya pour s’enchaîner à lui. Elle réclame, comme les autres manifestants massés à Genève, la démission du président. Le plan « menottes » échoue, mais des troubles éclatent, et la police suisse est obligée d’intervenir. L’incident tourne à la crise diplomatique. Sous pression, Paul Biya et son épouse quittent Genève le 5 juillet à 12h30.

« Je pense que cela l’a beaucoup affecté, d’autant que les pressions diplomatiques se sont aussi intensifiées », confie une source qui connaît le chef de l’état depuis les années 1970. Paul Biya, 86 ans, pense-t-il à son héritage? « Il ne cède pas à la pression mais est attentif à son image à l’étranger », ajoute une source à Etoudi. L’un de ses anciens partenaires sportifs conclut: « Il a conservé un fonds religieux et sait qu’il n’est pas éternel. Bien sûr, les derniers événements doivent alimenter sa réflexion. »

 

Source : Jeune Afrique

 

Ouverts ce mercredi, dans la salle des Actes du ministère des Relations Extérieures, les travaux de la 23ème Commission Mixte Cameroun – Tchad se tiennent dans un contexte marqué, entre autres  par la lutte contre le terrorisme.

 

Depuis quelques années déjà, les deux pays sont confrontés aux attaques permanentes de boko haram, une secte dont les membres n’hésitent pas à franchir les frontières, entrer dans les villes et villages, semant au passage, terreur et désolation.  

Paul Biya et son homologue, Idriss Deby Itno, ont signé de nombreux accords de coopération, dont celui de la mise sur pied de la Force Multi Nationale Mixte de la Commission du Lac Tchad, afin de faire front commun, contre cette nébuleuse.

L’assèchement du Bassin du Lac Tchad, les questions d’ordre économique, notamment celle liée à la facilitation du transit des marchandises sur les corridors Douala – N’Djamena – Kribi, une problématique  commerciale relevée de part et d’autre, sont les autres sujets évoqués par les délégués camerounais et tchadiens, conduits respectivement par Lejeune Mbella Mbella, ministre des Relations Extérieures – Cameroun et Chérif Mahamat Zene, ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale – Tchad

La démarcation ainsi que la réaffirmation des frontières entre les deux pays ont également meublé les échanges et, toutes les parties ont convenu de respecter les règles fixées par le Programme Frontière de l’Union Africaine qui arrête pour 2022, le délai pour la délimitation et la démarcation du bornage entre ses Etats membres.

Certains espèrent voir, à la fin des travaux ce jour, la signature d’une requête conjointe adressée au centre de cartographie de l’ONU.  

A l’issue de la cérémonie protocolaire présidée par les deux chefs de délégation, Camerounais et Tchadien,  Lejeune Mbella Mbella a relevé que son homologue et lui ont toute autorité pour évoquer les questions visant à renforcer la coopération entre ces pays frères, d’autant plus qu’ils ont mandaté par leur Président de la République respectif: « Les deux Chefs d’Etat, le Président Biya et Idriss Deby Itno ont décidé de la tenue de cette commission mixte. Cela signifie que d’un côté comme de l’autre, nous avons des instructions en tant que plénipotentiaire. Je ne souhaite pas m’étendre plus mais, à la fin des travaux, l’on va rendre public, en français et en anglais, le communiqué final… ».

De son côté, Chérif Mahamat Zene est revenu sur la coopération qui lie les deux pays, depuis des dizaines d’années tout en faisant une incursion sur le motif de sa présence au Cameroun : « Nous avons relevé le fait que la coopération est extrêmement dense entre nos deux pays. Elles diffèrent des relations que les deux Etats entretiennent avec leurs voisins respectifs. Cela s’explique certainement par les facteurs sociaux- économiques – culturels – géographique – historique et, nous sommes heureux que nous en soyons à notre 23ème session, malgré les difficultés qui existent de part et d’autre …Durant les prochaines heures, nous allons tout mettre en œuvre afin que les obstacles à la coopération soient éliminés pour préserver ce qui nous est cher. Au-delà des préoccupations liées aux questions économiques et sociales, il y’a des défis nouveaux, qui menacent non seulement le Tchad et le Cameroun, mais, une bonne partie de l’Afrique et sur ces questions, nous avons déjà par le passé, montré notre solidarité. Nous voulons approfondir la réflexion pour voir dans quelle  mesure nous pouvons mutualiser nos efforts pour faire face à tous ces défis qui sont à la fois multiples et multiformes… ».

En marge des travaux, les délégués du Tchad sont allés à la découverte des autres richesses qu’offre la ville aux sept collines et, au-delà de l’art culinaire, ils ont eu un aperçu de quelques sites qui valent le détour.

 

 

Nicole Ricci Minyem

 

Jean Pascal Nkou succède à Jean Pierre Kedi qui avait déjà demandé de quitter ses fonctions, au poste de directeur général de l’Agence de Régulation du Secteur de l’Électricité.

 

Le Président de la République, Paul  Biya a nommé  ce mercredi 21 août 2019, Jean Pascal Nkou au poste du directeur général de l’Agence de Régulation du Secteur de l’Electricité (ARSEL). Il succède à ce poste, Jean Pierre Kedi qui a occupé ce poste pendant 9 ans.

Ce décret du Président de la République est tombé près de deux mois après la demande de Jean Pierre Kedi de quitter son poste.  En effet, dans une correspondance datée du 27 juin 2019, Jean Pierre Kedi, alors directeur général de l’Arsel, avait  informé  le Ministre de l’Eau et de l’Energie (MINEE), Gaston Eloundou Essomba,  qu’il démissionne de son poste, après neuf années de fonction. « J’ai l’honneur de vous informer que j’ai atteint l’échéance de mon mandat de neuf (09) ans en qualité de Directeur Général de l’ARSEL le 23 juin dernier », avait alors écrit Jean Pierre Kedi. L’ancien directeur général de l'ARSEL avait revendiqué sa démission après 9 ans d'exercice comme le prévoit la loi du 19 juillet 2017 portant statut général des établissements publics et du décret du 19 juin 2019, précisant les modalités d’application de certaines dispositions de la loi précédemment citée.

Dans la même correspondance, il a indiqué qu’il a entamé la liquidation de la période transitoire qui court jusqu’au 19 septembre 2019, conformément au Décret n°2019/322 du 19 juillet 2019, qui régit  les catégories d’établissements  publics, la rémunération, les indemnités et les avantages de leurs dirigeants. « Je vous saurais gré de me faire connaitre en retour la personne focale à laquelle, le cas échéant, je devais remettre les documents de passation de service, étant donné que les actuels président du Conseil d’administration et le Directeur Général adjoint de l’ARSEL sont dans le même cas d’atteinte de limite de mandat », avait  alors précisé Jean Pierre Kedi. C’est d’ailleurs un cas exceptionnel  dans les  établissements publics au Cameroun,  qui sont généralement  gérés par le même directeur général depuis plus d’une vingtaine d’année.

 

Marie MGUE 

 

Motawa Malloum, Mamodou, membres du comité de vigilance de Kangaleri et Bakréo Nikreou Alias Bamanga, siégeant au comité de vigilance de Doublé ont été égorgés par les membres de la secte islamiste Boko Haram.

 

A en croire le journal L’Oeil du Sahel dans sa parution de ce 14 août 2019, la scène tragique se déroule dans la journée du 28 juillet 2019 dans l’arrondissement de Mora, région de l’Extrême-Nord. Selon les sources locales, « l’attaque s’est produite au niveau de la rivière Masla qui sépare les localités de Doubé de Banki ».

Le trihebdomadaire d’information régional poursuivre que « les victimes, selon leurs proches, s’étaient rendus à Banki pour écouler des produits agricoles et acquérir des moutons dans la perspective de la fête de la Tabaski », peut-on y lire. C’est ainsi que les trois braves hommes ont été pris au piège par les bourreaux où ils ont laissé leurs vies.

Il y a deux semaines, au moins trois personnes ont trouvé la mort et plusieurs blessés enregistrés dans une attaque perpétrée par le groupe Boko Haram dans la localité de Goumouldi, région de l’Extrême-nord.

L’attaque est intervenue dans la nuit alors que des riverains s’apprêtaient à célébrer la fête de la Tabaski. « Sur place, nous avons enregistré la mort de deux personnes, une troisième victime a succombé à ses blessures sur le chemin de l’hôpital », a renseigné un membre du comité de vigilance.

Selon des riverains, juste après cette incursion, des terroristes qui étaient une dizaine ont rebroussé chemin vers le Nigeria d’où ils sont venus, à l’aide des motos, prenant de cours l’armée camerounaise qui était à leur poursuite.

Les autres blessés ont été pris en charge dans les hôpitaux de la région, notamment celui du Bataillon d’intervention rapide (BIR) dont des éléments ont été déployés pour ratisser la zone, a indiqué une source militaire. Ce renforcement des mesures de sécurité se comprend et se justifie d’autant qu’en ce jour de célébration de la la fête de la Tabaski, les autorités redoutent des incursions et des attaques suicides de Boko Haram.

 

Otric N.

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01