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« Ne reportez pas sur vos enfants, les luttes de votre temps » est l’un des messages qui transparaît dans cette lettre écrite par le leader du mouvement "Agir", alors que ses compagnons et lui risquent la peine capitale  

 

« La jeunesse de mon époque a été éduquée et formée pour servir loyalement son pays; agir autrement pour moi revient à le trahir. C'est cet enseignement qui a toujours guidé mon action.

Le 06 septembre 2019, près de huit mois après nos arrestations et détentions arbitraires et illégales, notre procès s'ouvrira enfin devant le tribunal militaire, levant ainsi l'objection de sa compétence pour juger des civils. Ces arrestations ont eu lieu dans le cadre des marches pacifiques organisées par le Mrc, notre allié.

Elles ont donné lieu à diverses accusations imaginaires sans aucun rapport avec la réalité, telles que l'hostilité envers la patrie, la rébellion, l'insurrection, etc. 

Tout au long de notre détention provisoire, la procédure d'enquête et d'instruction a été marquée par une violation permanente de nos droits de la défense : de l'incompétence du tribunal militaire susmentionné, au rejet par la Cour d'appel du même sujet, conformément à la constitution et aux conventions internationales signées par le Cameroun, passant par l’habeas corpus concernant le caractère illégal de nos arrestations. Mais au fond, pouvons-nous attendre la justice d'un État de non droit ? Dois-je oublier que la construction d'un véritable état de droit fait partie de l'objet de notre lutte ?

Vous connaissez mon attachement aux libertés : liberté de penser, liberté d'entreprendre, liberté de croire, etc. Celles-ci constituent le moyen et la finalité du développement. Rappelez-vous qu’il y a cinq siècles, cette bataille pour les libertés a commencé en Angleterre, où le roi avait le droit de vie et de mort sur ses sujets.

Pensez un instant aux Hongkongais qui, avec un revenu par habitant parmi les plus élevés du monde, ne luttent plus pour se nourrir ni se vêtir, mais pour préserver leurs libertés. Il est impératif que nous agissions pour briser les chaînes qui nous maintiennent dans l’esclavage mental: tribalisme, racisme, fétichisme, fatalisme, défaitisme, discrimination fondée sur le sexe, etc., afin de nous engager résolument dans l’aventure humaine de la création de valeur, de la science, de la culture, de la technologie.. .

A cet égard, Agir est un mouvement qui vise à renforcer les capacités de ses membres afin qu'ils réalisent pleinement leur potentiel. Je vais donc à ce procès le cœur léger, la tête haute, conscient de la justesse de mon combat pour la liberté et la dignité de mes compatriotes, en particulier les jeunes et les générations futures.

Quel que soit le résultat, j'ai fait mienne la devise du samouraï : « La mort est plus légère que la feuille du rosier ». En d'autres termes, il vaut mieux mourir libre, comme je l'ai toujours été, que de vivre dans l'aliénation de ma liberté et de ma dignité. Ne reportez pas sur vos enfants, les luttes de votre temps ».

 

Christian Penda Ekoka

 

Président du mouvement "Agir"

 

Tel est la quintessence de la lettre ouverte envoyée par Me Yondo Black, Ancien Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Cameroun, alors que le pays fait face à de nombreuses crises, dont celle annoncé par les Hommes en robe noire, qui ont décidé d’entamer dans quelques jours, une grève

 

« On a, en effet, rarement vu au monde un peuple de l’espèce du peuple camerounais. S’il embrasse son ennemi, ce n’est pas pour l’étouffer, mais pour le conforter. Il n’y a pourtant pas d’autre chemin pour vivre en paix et dans l’unité que d’œuvrer pour la paix, l’amour de l’autre, sans discrimination ni dévalorisation, le tout dans la crainte de Dieu, à l’idée que demain nous aurons à rendre compte pour chacun de nos actes.

Et la paix, ce n’est pas la horde d’hommes armés jusqu’aux dents, soit disant pour assurer l’ordre et la sécurité ; le vivre ensemble, ce n’est pas contraindre les citoyens, dans la peur, à sortir de force de leur tanière, pour aller à la rencontre des autres ; ce n’est pas du faire semblant avec la bouche, cela veut dire poser des actes concrets au quotidien, et envers tous sans exception, des actes d’amour pour le prochain, des actes de partage, pour le bonheur des uns et des autres.

Comment pouvons-nous imaginer que pendant que des milliers de familles endeuillées pleurent leurs enfants tombés injustement sous les balles d’un ennemi qu’ils ne connaissent pas, que des villages entiers se vident de leurs habitants, pour un ailleurs, en quête d’un mieux vivre, que des compatriotes en nombre toujours croissant croupissent dans une misère qui n’honore pas les princes qui nous gouvernent, dans un pays aux richesses multiples et variées mais constamment détournées sans contrôle, que ces princes organisent dans un faste à nul autre pareil ce qu’ils appellent pompeusement la fête de l’unité.

Le monde entier avait les yeux rivés sur le boulevard du 20 Mai et le Palais d’Etoudi, ce temple de l’unité, à l’idée de lire dans les yeux et sur les visages des uns et des autres la tristesse, la désolation, la peine et l’angoisse. Que nenni. A la place, qu’avons- nous vu ? Des militaires danser sous les acclamations d’une foule en liesse, admirative, des militaires qui dansent pendant que le pays se meurt, que le pays est en guerre, des youyous à tout rompre à l’arrivée du ‘’Messie’’ sous forte escorte de policiers, gendarmes, militaires et autres gardes du corps, à bout de souffle, agrippés à la Mercedes blindée et dernier cri de l’homme qui préside aux destinées du pays.

Au Palais de l’Unité, le spectacle était plus révoltant encore. On y côtoyait ce qui est censé être la crème de la Nation, mais c’était plutôt pour l’essentiel un parterre hétéroclite, venu on ne sait d’où, chacun jouant des coudes pour se trouver aux premières loges sur le passage du Président, lui serrer la main et si possible se voir honoré de quelques civilités, je dirais… saisies à la volée. Oui !

 

Du rarement vu ! On a en effet rarement vu au monde un peuple de l’espèce du peuple camerounais. Le jour du 20 Mai aurait dû être pour le Cameroun une journée de réflexion pour un peuple en guerre et en quête de solutions pour l’avenir du pays, une journée de recueillement à la mémoire des compatriotes qui nous ont injustement quittés. Pour Paul BIYA et ses affidés, le 2O Mai n’aura été qu’une journée de fanfaronnade et de gloriole. Ils fêtaient en effet pour avoir vu les rangs s’étoffer à la place du 20 Mai, sans la moindre étincelle, sans la moindre bavure ; ils fêtaient pour avoir démontré, croient-ils, aux prétendus alliés du Cameroun que la force, la légitimité et la légalité sont toujours de leur côté. C’est à la fois puéril et irresponsable.

Les divers commentaires sur le spectacle dont nous a généreusement gratifié le couple présidentiel ne font qu’augmenter notre écœurement. Que la Reine Chantal Biya ait perdu des kilos, en quoi l’avenir du Cameroun est-il concerné. Sans cynisme aucun, ce fait nous ramène-til les milliers de Camerounais disparus, tant du côté des forces publiques que du côté de la société civile, et à jamais perdus par son fait et celui de son déifié d’époux ? Je m’interroge ! Le moment venu, ne venez surtout pas nous demander pardon et dire « nous avions les mains et les pieds liés ». Il sera trop tard pour l’éveil des consciences. Nous en avons assez des pères de la nation. Un Président de la République est un mandataire du Peuple Souverain. Il doit en tout temps rendre compte à ce Peuple et ce n’est pas au Peuple de lui rendre compte.

Le peuple est son mandant, n’inversons pas les rôles. Aujourd’hui le Président Biya nous parle de ‘’pardon’’, savoir pardonner pour organiser l’avenir. Qu’a-t-il fait au moment où, tout auréolé de la gloire dont son illustre prédécesseur l’avait gratifié, le pays était calme, prospère et respecté. Longtemps il nous a tenus par la peur, aujourd’hui la peur a changé de camp D'aucuns disent que le pays vit les heures de la succession de Monsieur Paul Biya, Président de la République. Il est vrai qu’aux yeux de tout observateur objectif et de bonne foi, notre Président donne les signes physiques d’un homme malade. Mais serait-il malade au point que l’on puisse évoquer le problème de sa succession ?

 

Du rarement vu

 

De parler de la succession d’un Président qui vient à peine d’être élu à plus de 71% du corps électoral. Cela signifie que son état de santé est tel qu’il serait dans l’incapacité physique ou morale d’exercer les pouvoirs liés à sa charge, bref d’assumer sa charge de gouverner le pays au mieux des intérêts de tous.

Or, il n‘échappe à personne et il ne saurait surtout pas vous échapper que le Cameroun vit une des périodes les plus difficiles de son histoire, confronté à des problèmes multiformes : la crise anglophone dans le NOSO, les perturbations imposées par la nébuleuse BOKO HARAM dans le grand Nord, le nombre sans cesse croissant de migrants en provenance des Etats voisins, eux aussi en troubles, l’insécurité dans laquelle vit le Cameroun et qui porte gravement atteinte à l’économie du pays, la chasse ouverte par l’opération ‘’Epervier’’ en lutte contre ceux qui portent atteinte à la fortune publique, le tribalisme exacerbé comme arme de gouvernement, l’état de nos villes et de nos hôpitaux, ce sont-là autant de sujets qui meublent au quotidien notre actualité.

La gravité de toutes ces préoccupations nécessite que le ’’Navire-Cameroun’’ ait à son bord un Capitaine solide, sûr, qui non seulement a la confiance du plus grand nombre de ses compatriotes, mais dispose de toutes ses facultés physiques, mentales, intellectuelles, que sais-je encore, pour assumer les plus hautes fonctions attachées à sa charge du Premier d’entre nous. Je n’ai pas besoin de vous dire que pour le citoyen lambda que je suis, ces bruits qui courent et parcourent le monde sont pour le moins alarmants. Aussi, avons-nous besoin d’être informés, éclairés pour bien augurer de l’avenir avec optimisme.

Je n’ignore pas que beaucoup d’entre vous êtes membres du RDPC, parti politique majoritaire au pays dont notre Président de la République est aussi le Président. Mais comme vous le dites vous mêmes en bombant le torse, vous êtes députés de la Nation, représentants du peuple souverain, et en cela, vous avez bien raison. Vous avez entre autres missions de veiller aux intérêts supérieurs de l’Etat, et l’état de santé du Chef de l’Etat en est un. Parler de l’état de santé du Chef de l’Etat est au Cameroun, semble-t-il, un sujet tabou, une provocation, un appel à la déstabilisation. Mais Paul Biya n’est pas un chef dans la tradition de nos ancêtres.

On ne devient pas Chef, on naît chef. En démocratie, Paul Biya est un élu du peuple, de ce peuple souverain qui lui a confié la gestion de son destin. A ce titre, il a des comptes à lui rendre, surtout sur son état de santé, car il faut que ce peuple soit assuré qu’il dispose encore de l’énergie nécessaire pour accomplir la lourde tâche qu’il lui a confiée pour la survie des millions de ses compatriotes. Paul Biya n’est pas un Dieu, il est, comme nous, un simple être humain, né des entrailles d’une femme, et partant appelé à être malade, et à mourir. Le portail des camerounais de Belgique.

On finira par l’annoncer, mais on ne mettra pas le Cameroun dans la tombe avec lui et il n’emportera pas non plus le Cameroun avec lui au paradis, si tel pourrait être son chemin. Honorables, tout en ayant raison gardée, vous avez le devoir de défendre l’honneur de ce pays qui vous a donné mandat de le représenter sans que des leçons nous viennent d’ailleurs. Il ne s’agit pas du nombre d’années que le Président Biya a passées au pouvoir, ni de son âge civil, mais tout simplement de son état de santé que vous, comme nous, n’étant pas des spécialistes du monde médical, ne pouvons apprécier qu’aux dires des experts, et je crois savoir que vous avez votre mot à dire dans les cas d’impeachments, mais vous ne pouvez valablement et objectivement le faire qu’après recours à l’avis des spécialistes.

C’est l’objet de cette lettre que je me suis donné le droit de vous adresser. Nous ne vivons pas en autarcie et nous devons tirer des leçons du monde qui nous entoure. C’est grâce à un certificat médical exigé des Avocats des barreaux d’Algérie que le Président BOUTEFLICKA a été amené à renoncer à la quête d’un cinquième mandat. Il est temps que le peuple camerounais, par sa représentation nationale, prenne ses responsabilités pour éviter au pays une dévolution monarchique du pouvoir.

La guerre de succession a sa solution dans le verdict des urnes, démocratiquement, loyalement et légalement organisé. Ceux qui trouvent leur compte dans l’exercice actuel du pouvoir, soit matériellement, soit pour des raisons ethno-tribales, verront dans ma démarche, à n’en pas douter, plus une volonté de déstabilisation du régime que le souci d’éviter au pays une descente aux enfers dont il ne pourra se relever qu’au prix de sacrifices incommensurables que le bon sens et un sentiment quelque peu patriotique auraient permis d’éviter.

Chers Honorables, vous n’êtes pas des mercenaires dans ce pays qui vous a vus naître et vous a certainement tant donné pour le laisser aujourd’hui dépérir sans réagir, et sous vos yeux. S’il y a un vide juridique qui puisse faire obstacle à votre démarche pour parvenir à une situation d’impeachment que seul le Conseil Constitutionnel est autorisé à constater, alors faites œuvre créatrice qui servira de précédent pour les générations futures afin d’éviter ce ridicule auquel le Cameroun est exposé.

 

Et la Patrie vous le revaudra ».

 

Désormais, les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont officiellement déclarées « zones économiquement sinistrées », Selon un décret rendu public le 2 septembre 2019 par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute.

 

Selon les textes en vigueur dans le pays, déclarer 03 régions « économiquement sinistrées » permet à l’État d’offrir des incitations diverses aux entreprises désireuses de s’installer dans ces zones touchées par l’insécurité. Ces incitations prennent la forme d’exonération d’impôts pendant une période de 3 ans, apprend-on.

Ce décret fait alors suite aux attaques de Boko Haram à l’Extrême Nord et à la crise anglophone au Nord et au Sud-Ouest du Cameroun. En effet, depuis 2013, la région de l’Extrême-Nord du Cameroun est victime des attaques des membres de la secte islamiste nigériane Boko Haram, dont les incursions meurtrières ont pratiquement lessivé le tissu économique de cette partie du Cameroun.

Et depuis fin 2016, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays se sont quant à elles embrasées, suite à des revendications corporatistes des avocats et enseignants anglophones. Ces mouvements d’humeur ont ensuite dégénéré en revendications indépendantistes à partir de 2017, transformant ces deux régions anglophones du Cameroun en théâtre d’affrontements entre l’armée régulière et les militants séparatistes.

Dans le détail, les régions anglophones concentrent une part importante des activités agricoles du Cameroun (café, thé, cacao, palmiers à huile). Le Nord-Ouest représente à cet effet 70% de la production nationale du café arabica. Le Sud-Ouest quant à lui fournit 45% du cacao. Malheureusement, le climat d’insécurité met à mal aussi bien la production que la collecte, le négoce et le transport des produits causant beaucoup de pertes.

Par ailleurs, la crise frappe aussi de plein fouet deux fleurons de l’économie nationale dans le Sud-Ouest : Cameroon Development Corporation (CDC) et Pamol Plantation, spécialisés dans la production de la banane, de l’huile de palme et du caoutchouc. Les champs et les usines ont été vandalisés, les ouvriers attaqués et parfois assassinés, des productions entières abandonnées, etc. Les principaux fournisseurs de CDC et Pamol ont vu un recul de leurs activités. Selon les économistes, l’instabilité de la zone anglophone affecterait inéluctablement le tissu économique national. On comprend mieux pourquoi ces trois régions ont été déclarées « zones économiquement sinistrées ».

 

Danielle Ngono Efondo

 

Le candidat de la région de l’Est, stade municipal de Bertoua, au tournoi d’accession au championnat national de deuxième division, a rejoint Foncha Street de Bamenda et Ngaoundere FC dans la liste des clubs admis en Ligue 2.

 

Grande absente aux championnats  nationaux  professionnels de première et deuxième  division, la région de l’Est aura  désormais un représentant au niveau national. Cette région sera défendue par la formation du Stade municipal de Bertoua, le champion en titre de cette région, qui a décroché son ticket de qualification à l’issue des Inter-poules 2019, le tournoi d’accession au championnat national de deuxième division. En effet,  hôte de cette compétition qui s’est achevée le  lundi 2 septembre 2019, le Stade municipal de Bertoua a tiré son épingle du jeu au  match d’appui disputé lundi dernier,  qui a permis au club local de prendre le dessus sur le score de trois buts à zéro contre Kohi club de Maroua. Les deux clubs logés dans le groupe A, ont achevé le tournoi à égalité parfaite avec 4 points chacun.

Cette victoire  a permis  au  club de l’Est  de compléter la liste des trois clubs, admis au championnat national de Ligue 2. Il rejoint Foncha Street de Bamenda et Ngaoundere FC. Champion de la Région du Nord-Ouest, Foncha Street a dominé le groupe C dans lequel étaient logés Etoile filante de Garoua et Mercure FC de Bafia. Dans le Groupe B, c’est Ngoaundere FC qui a eu le privilège d’aller au niveau national au bout  d’un parcours sans faute.  Le club de Ngaoundéré a battu AS Dibamba,  le représentant de la région du Littoral, Volcan de Noun, le candidat de la région de l’Ouest,  qui a intégré le tournoi à la deuxième journée, et Olympique de Biwong Bane. Dirigé par le Professeur Prosper Nkou Mvondo,  Ngoaundere FC a été consacré major de ce tournoi avec un bilan de trois victoires en autant de matches.

Lancé le 24 août dernier, ce tournoi a mis aux prises les champions des dix régions du Cameroun. Le but étant de déterminer les trois meilleures de la compétition, qui remplaceront les trois clubs  de la Ligue 2, relégués au niveau régional au terme de la saison écoulée. Tout comme la région de l’Est, la  qualification  de Ngaoundere FC permet à la région  de l’Adamaoua d’avoir un représentant au  championnat professionnel à partir de la prochaine saison 2019-2020.

 

Marie MGUE

 

L'on se rappelle encore, le Directeur général la compagnie aérienne nationale avait opposé une fin de non recevoir aux instructions formulées à son endroit par la haute hiérarchie. Aujourd'hui voilà Louis Georges Njipendi qui revient sur ses propres décisions dans un contexte où le conseil d'administration de Camair-Co est prévu pour le 05 septembre 2019.

 

Les faits sont par nature têtus, mais ils restent cependant des faits. Louis Georges Njipendi s'est retrouvé selon la lecture des faits dans une posture irréversible, avec pour choix unique dans ce bras de fer avec le Président du conseil d'administration de la Cameroon airlines corporation que d'annuler sa propre décision de nomination. Il a été ainsi mis sous les feux de la rampe par Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe du haut de son poste de PCA.

En effet, le DG a annulé le 29 août ses décisions de nomination des responsables au sein de la Camair-Co, des actes nomination datant des 19 et 20 août. Mais, contre toute imagination, Louis Georges Njipendi n'a pas motivé l'acte d'annulation de ses décisions. Il a instruit néanmoins à " la Direction de l'administration centrale, l'application de la présente décision d'annulation " .

 

Un conseil d'administration convoqué

Indiquons qu'avant l'annulation intervenue, le PCA de Camair-Co avait déjà convoqué un conseil d'administration à Yaoundé le 05 septembre 2019. L'objectif phare dudit conseil, " l'examen de la situation administrative, financière et technique de la compagnie".

Il est également annoncé, un audit interne complet au sein de la Camair-co. Un audit qui est sensé mettre toute la lumière sur la gestion des infrastructures, des ressources matérielles, financières et humaines. Un autre pan important qui sera passé au peigne fin, c'est celui de la situation globale de l'entreprise précisément, la gestion actuelle des ressources humaines, le point sur les départs en retraite en vue du rajeunissement des effectifs, mais aussi et surtout, la question de la formation annuelle des personnels techniques et navigants de Camair-Co. 

 

Innocent D H

Même si les victimes refusent d’ester en justice leurs tortionnaires, elles acceptent au moins de venir se confier au Centre d’Ecoute du Groupe de réflexion et d’action Femme, démocratie et développement (GF2D).

 

Nos confrères de RFI, se basant sur les études menées par des spécialistes dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest, estiment que ce fléau, depuis quelques années, a pris d’énormes proportions : Ce sont 1 000 à 1 500 appels qui sont reçus chaque jour, au GF2D. De plus en plus de langues se délient, les victimes viennent spontanément se confier même si la peur, la honte et quelquefois, le refus de poursuivre en justice ou tout au moins de se séparer des personnes qui leur font subir ces sévices corporels, émotionnels et psychologiques.

 

Quelques exemples

Thierry Mensah est juriste et a décidé de mettre ses compétences à la disposition de ces souffre-douleurs. Il parle de quelques cas traités: « Il y a un couple qui se disputait un matin à propos de 300 francs, l’argent de la popote. Le mari n’avait que 300 francs dans la poche. La dame réclamait la somme pour pouvoir faire la bouillie aux enfants. Le monsieur refuse et finalement ils se sont bagarrés. Par la suite, la femme est décédée à l’hôpital ».

Trois cents francs CFA, c’est moins d’un euro, et l’auteur est en prison. D’autres histoires comme celles des violences verbales jusqu’aux menaces de mort existent. Une victime raconte ce qu’elle a subi depuis l’annonce de sa grossesse à son partenaire : « Il ne me frappait pas, mais tout ce qu’il me disait était de la violence. S’il ne menace pas de me tuer avec l’enfant, il me laissait avec des insultes et il ne me donnait pas à manger ».

Lire aussi : Violences conjugales : Ces victimes qui refusent de dénoncer 

 

La conciliation avant la procédure judiciaire

Au centre d’écoute du GF2D, on encourage la conciliation. Lorsque les cas l’exigent et si la victime y consent, on introduit la procédure judiciaire. Mais toutes les victimes ne supportent pas les pressions familiales. Michèlle Aguey, secrétaire général du GF2D : « Lorsque nous faisons face par exemple à la procédure judiciaire, vous avancez et à un moment donné, c’est la victime qui dit : non, je ne veux plus poursuivre, je veux qu’on arrête là». Malheureusement, le Togo n’est pas un cas isolé, lorsqu’on parle de violences conjugales.  

En France par exemple, les organisations de Lutte contre les Violences faites aux Femmes affirment que depuis le début de cette années, au moins 101 sont décédées sous les coups de leurs conjoints. L’une des plus récentes victimes est décédée il y’a quelques heures, dans les Alpes Marines, copieusement battue par son mari…

Les présumés auteurs de ces violences ne réalisent la gravité de leur forfait que lorsqu’ils sont interpellés. C’est la principale raison pour laquelle il est important de dénoncer, dénoncer et encore dénoncer.

 

Nicole Ricci Minyem

 

Selon la ministre de l’Habitat et du développement urbain (Minhdu), Célestine Ketcha Courtes, le Chef de l’Etat a ordonné un décaissement d’un milliard de francs CFA pour la reconstruction du pont sur le Mizo à Maroua et celui de Serewa à Tokombéré qui se sont effondré la semaine dernière.

 

Suite à l’effondrement des ponts de Mizo et Serewa la semaine dernière, la ministre de l’Habitat et du développement urbain (Minhdu), Célestine Ketcha Courtes, dépêchée en urgence sur les lieux du drame par le chef de l’Etat, Paul Biya, a effectué Samedi 31 août, une visite de travail de 48 heures dans cette région. Elle est allée s’enquérir de la situation des deux ponts effondrés.

Ainsi, l’ex maire de la commune de Banganté s’est premièrement rendue sur le pont de Mizao à Maroua pour écouter les populations et visiter la voie de contournement en chantier. Le cortège a ensuite mis le cap sur Tokombéré sur le radier de Serawa, également « cassé suites aux dernières pluies », a-t-on appris de plusieurs sources. Le ministre et sa forte délégation ont donc touché du doigt les dégâts et les conséquences de l’effondrement de deux ponts.

Selon la cellule de communication du Minhdu, Célestine Ketcha Courtes s’est indignée contre les « entreprises adjudicataires » qui n’ont pas pu anticiper sur le nouveau pont ou une voie de contournement. Elle a ainsi prescrit des mesures urgentes pour rétablir la circulation sur les ponts de Mizo et Serewa afin de faciliter la mobilité des riverains. Il s’agit de : la sécurisation des accès aux différents ouvrages endommagés ; L’aménagement en urgence des déviations, le démontage du pont Mizo endommagé ;  le lancement en urgence de la construction du nouveau pont en préparation, la construction d’un ouvrage de franchissement sur le mayo Serewa à Tokombéré, le recadrage et la relance des travaux de réhabilitation de la voirie urbaine de la ville de Maroua.

Bref, Ketcha Courtes a reçu pour mission, d’implémenter en 48 heures, l'action urgente et durable du gouvernement, en recherchant les solutions adéquates pour des ouvrages attaqués par des changements climatiques et l'érosion. Ainsi donc, la ministre a annoncé qu’un décaissement d’un milliard de francs CFA, a été ordonné par le président de la République, Paul Biya, pour les travaux d’urgence et la construction des nouveaux ponts.

Notons que, la rupture de l’important pont sur le Mizo qui relie Maroua 2ème à Maroua 1er, a des conséquences économiques et sociales graves. C’est sûrement l’urgence de la reconstruction de ces infrastructures qui a amené le président de la République à dépêcher sur les lieux du sinistre, la ministre de l’habitat et du développement urbain.

 

Danielle Ngono Efondo

 

C’est une nouvelle vie qui s’est ouvert pour lui et pour plusieurs de ses camarades. Pour la toute première fois ils franchissent le seuil du collège. Désormais ils sont considérés comme des « grands ». Parmi ces milliers de jeunes camerounais qui vont pour la première fis en classe de 6e cette année, se trouve le jeune Brian A. Il fréquentera pendant les neuf prochains mois au Collège Frantz Fanon. Un établissement secondaire situé au quartier Kondengui à Yaoundé.

 

Ce matin du 02 septembre 2019, le réveil  s’est fait plus tôt que d’habitude. « Je me suis réveillé à 4 heures du matin au lieu de 6 heures comme d’habitude. J’ai pris du temps pour méditer la parole de Dieu. Puis maman m’a aidé à me préparer pour l’école. Nous sommes allés d’abord accompagner ma petite sœur avant d’aller dans mon nouveau collège. Je suis arrivé au collège vers 7 heures. Je n’étais pas le premier à l’école. Maman a demandé au surveillant qui était au portail où se trouvaient les classes de 6e.  Le surveillant a dit que je suis un grand garçon désormais, et que je devais aller tout seul dans ma salle de classe.

Je suis arrivé dans ma salle de classe et j’ai remarqué trois camarades avec qui j’ai fréquenté à l’école primaire. Maintenant il me fallait choisir une place assise. Je me suis d’abord assis dans la première rangée sur le banc du milieu. Mais il y avait trop de bavardages. Moi je ne veux pas m’asseoir avec les bavards. J’ai changé de place pour m’asseoir au premier banc de la deuxième rangée. Et c’est ma place désormais.

Durant toute la journée, on n’a pas eu de cours. Un professeur est venu se présenter et il nous a fait savoir que c’est lundi de la semaine prochaine que les cours vont commencer. J’ai aussi remarqué qu’on n’a pas eu de levée des couleurs. Mais le professeur a dit que lundi prochain, la levée des couleurs se fera avec la fanfare. »

Ça pourrait donc une semaine blanche pour les élèves de cet établissement, comme de bien d’autres. A l’évidence, cette première journée de la rentrée scolaire apparaît plus comme une journée d’acclimatation avec l’école. Ce qui est compréhensible quand on sait que durant trois mois ces élèves se sont préoccupés de tout sauf de leurs cahiers et livres. Le retour à l’école ne fait que commencer.

 

Stéphane NZESSEU

 

L’annonce a été faite par le secrétaire d’Etat auprès du Ministre des enseignements secondaires chargé de l’enseignement normal. Boniface Bayaola  a procédé au lancement de la rentrée scolaire 2019 ce lundi 02 septembre au lycée technique de Garoua. Prescription du membre de gouvernement, discipline et travail pour une éducation efficace et efficiente.

 

L’annonce de la construction d’un lycée technique agricole dans l'arrondissement de Lagdo est l'un des points forts la cérémonie de lancement officiel de la rentrée scolaire 2019 présidée par le secrétaire d'Etat auprès du ministre des enseignements secondaire ce lundi 02 septembre 2019 au Lycée technique de Garoua. Une année scolaire qui se veut réussie fondée sur des engagements solides. 

Réunie au lycée technique de Garoua sous l'égide de Boniface Bayaola, les responsables des établissements, parents et élèves se sont dits déterminés à relever le défis de la performance au cours de l’année scolaire 2019-2020.  Pour Ashley, élève au Lycée technique de Garoua : « Je suis contente de retrouver mes camarades. Je suis sûr que je serais la meilleure par la discipline, le respect et le travail acharné ». Safiyatou Mamoudou, élève au lycée classique de Garoua pour sa part : « La première journée est très merveilleuse. L’engagement que prend pour cette année scolaire est d’être toujours meilleures élève et exemplaire ».

 

La remise du matériel informatique 

En procédant au lancement officiel de la rentrée scolaire 2019, le secrétaire d’Etat auprès du ministre des enseignements secondaires (Minesec), Boniface Bayaola a remis des ordinateurs et autres matériels informatiques aux responsables du lycée technique de Garoua. Le membre du gouvernement a également effectué des visites guidées dans trois  établissements scolaires publics et privés à savoir le lycée classique et moderne de Garoua, le collège laïc les hirondelles et l’Eniet de Garoua pour s’assurer de l’effectivité de la rentrée scolaire et réitérer la détermination du gouvernement camerounais à offrir des meilleurs conditions d’apprentissage et d'éducation aux élèves. 

 

Innocent D H

L’artiste camerounais Longuè Longuè fait encore parler de lui. En effet, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, Simon Longkana Agno alias Longuè Longuè réclame son passeport qui lui avait été confisqué il y a déjà plusieurs mois. Il promet cette fois-ci de faire une descente au village pour régler les comptes à tous ceux qui ont participé à ces combines pour nuire à sa carrière.

 

« J’ai perdu 80 mille dollars au Canada. Gardez ce passeport. Quand je vais descendre au village-là, les têtes vont tomber », menace l’artiste Longuè Longuè Dans une récente vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Il s’attaque de nouveau à ceux qui feraient tout pour précipiter sa chute, et qui auraient fait en sorte de bloquer toutes ses activités à l’extérieur en confisquant son passeport.

Toujours dans la même vidéo, celui qui se fait appelé le « Libérateur » dit avoir une liste de noms de ses « ennemis » et dit être prêt à tout quitter à user de moyens traditionnels, pour se venger de ces derniers. « J’ai déjà les noms de tous ceux qui ont comploté. Je vais donner vos noms à mondovision. Je ne me cache pas, vous allez voir ça en direct ». A-t-il conclut.

L’on se rappelle que Longuè Longuè a été en avril dernier,  interpellé par les forces de l’ordre du Cameroun suite à ses multiples vidéos postées sur les réseaux dans lesquelles, l’auteur du titre à succès « Ayo Africa » fustigeait le pouvoir en place à Yaoundé. Selon toute vraisemblance, son passeport lui aurait été confisqué par les autorités camerounaises.

L’artiste était donc attendu le 22 avril au Canada où plusieurs de ses spectacles étaient annoncés,  n’a pas pu honorer à ces rendez-vous. Même si les raisons officielles du retrait de son passeport n’ont pas été données, l’on soupçonne tout de même ses sorties extraordinaires sur la toile.

Notons que, Longuè Longuè connaît une grande popularité sans doute lié à son parcours. Mais avant de connaître la célébrité, il a connu une grande misère, misère qu'il décrit dans ses chansons autobiographiques, quand il ne s'attaque pas au néocolonialisme des Occidentaux. Longuè Longuè est une source d'inspiration pour nombre de déshérités au Cameroun car il représente celui qui a pris sa revanche sur la vie.

 

Danielle Ngono Efondo

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01