Hier, 20 mai 2019, le département du Nyong et Mfoumou tout entier s'est mobilisé pour magnifier l'Unité nationale et le vivre-ensemble. À Ayos, Akonolinga ou encore à Mengang, les populations, femmes, hommes et enfants, sous la conduite des autorités administratives et politiques, sont venus témoigner leur attachement à la préservation des acquis, la consolidation de l'Unité nationale et l'exaltation du vivre-ensemble.
Comme de coutume et partout ailleurs sur l'étendue du territoire nationale, c'est la parade militaire qui a polarisée toutes les attentions. Sous les regards admiratifs accompagnés de chaleureuses ovations, les forces de sécurité et de maintien de l'ordre ont marqué le pas sur le pavé. À l'unisson, les éléments de la gendarmerie nationale, les anciens combattants, la police nationale, les éléments des eaux et forêt et les forces pénitentiaires ont donné la preuve s'il en fallait encore une, que le Cameroun est Un et Indivisible. Confondus dans la masse, les forces de sécurité et de maintien de l'ordre ont, le pas cadencé, laissés apparaître au vu et au su de tous, la discipline et le professionnalisme qui les caractérisent.
Le vent du vivre ensemble
La fête de l’Unité nationale dans e Nyong et Mfoumou à en croire Gabriel Ayia, maire de la commune de Mengang, a été placé sous le signe de la solidarité, la tolérance et le respect des institutions. Des vertus qui ont été transmises aux civiles qui, à leur tour, ont donné la preuve qu'ils restent soudés autour des institutions de la République et celui qui les incarnent. En effet, derrière une banderole qui exaltait le vivre-ensemble, ce sont les épouses des éléments des forces de sécurité et de maintien de l'ordre qui ont ouvert le défilé civil à Ayos. Elles ont mis de côté leurs différences et en veilleuse leurs origines tribales pour apporter leur soutien à leur époux, au travail qu'ils accomplissent de jour comme de nuit, sous le soleil et sous la pluie, pour défendre l’intégrité nationale.
Mimant les vers de l'hymne national qui stimulent non sans pertinence que les enfants du Cameroun du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest sont unis, solidaires et fiers de leurs acquis. C'est ce message qui était véhiculés par des carrés spéciaux aussi bien à Ayos qu'à Akonolinga. En rangs serrés, constitués des déplacés internes des différentes crises qui secouent le Cameroun, les réfugiés des différents pays voisins qui vivent dans le département du Nyong et Mfoumou ont mis en exergue, l'accueil réservé aux citoyens en difficulté dans les autres parties du pays. C'est ce qui fait dire au président de la Section OJRDPC Nyong et Mfoumou centre qu'à « Akonolinga, nous sommes tous les fils d'un même pays. Nous parlons le même langage et ceux des citoyens anglophones qui sont ici n'ont pas de problème. Le carré spécial que ces réfugiés ont constitué le démontre à suffisance ».
Pour une seule patrie
Les communautés allogènes d'Ayos n’ont pas hésité à se donner la main autour du drapeau national pour dire qu'ils sont et restent les fils d'un même pays malgré les différences linguistiques et vestimentaires apparentes. Ils ont une chose en commun, c'est le vert-rouge-jaune et jamais il ne saurait en être autrement.
Les partis politiques ont aussi tenu à se joindre à l'appel à la solidarité nationale et à la consolidation des acquis. Avec les particularités qui lui sont propres, le Rassemblement démocratique du peuple Camerounais (RDPC) a fermement réitéré son attachement aux idéaux du Renouveau et à celui qui les incarnent. L'arbre de la paix dans leurs mains, les militantes, militantes et sympathisantes du parti au pouvoir sont sortis en masse pour dire leur soutien à leur champion, son Excellence Paul Biya, aux initiatives qu’il prend pour ramener la paix au Cameroun et spécifiquement dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Dans les conversations au termes du défilé, certains militants ont aussi salué le doigté du ministre délégué à la Présidence de la République chargé de la défense, Joseph Béti Assomo, fils du territoire, par qui les initiatives du chef de l'Etat sont mises en musiques pour produire les résultats escomptés.
C'est donc des populations conscientes du rôle prépondérant qu'elles doivent jouer dans la construction de l'édifice Cameroun au moment où des ennemis de la République attisent les braises de la haine et du tribalisme de part et d'autre qui sont venus célébrer le 47 ème anniversaire de l’Etat unitaire. Sur les différentes banderoles, l'on pouvait lire des messages d’invite à l'Unité, à la préservation des acquis et au vivre-ensemble en ces temps où le Chef de l'Etat, mendiant de la paix, a engagé le processus de dialogue dont la matérialisation a commencé par la descente du chef du gouvernement dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
Réactions
« Ayos se trouve parmi les arrondissements qui ont rapidement pris le pas de célébration de cette 47ème édition de la fête nationale de l'Unité. Ce que vous voyez n'est que la partie visible de l'iceberg. Ayos est une ville fière d’appartenir au triangle national. Ici, les populations vaquent tranquillement à leurs occupations. Ayos a accueilli les populations déplacées internes et les a intégrés. Notre localité ne saurait d’ailleurs passé à côté de ce message du chef de l'Etat qui appelle dans tous ses discours à l’Unité nationale. » Jean Richard Tarcice Banga, sous-préfet d’Ayos
« Cette célébration de la fête de l'Unité a été l'occasion d'exprimer le vivre-ensemble. Ici dans notre commune, nous avons accueilli nos frères qui ont fuis les troubles, les intolérances et les exactions dans les régions qui subissent les agressions. C'est pour cela que dans un carré spécial, nous avons voulu mettre en exergue cette forte communauté anglophone qui vit paisiblement et en harmonie dans nos murs. Nous faisons tout pour qu'ils aient par exemple des logements décents parce qu'ils sont de plus en plus nombreux. Ceci pour exprimer notre solidarité et maintenir la cohésion de notre pays. Je voudrais saisir l'occasion pour exprimer ma gratitude au chef de l'Etat et la grande chancellerie pour cette médaille de chevalier du mérite camerounais. C’est une reconnaissance et un encouragement à plus de travail. Francis Zibi Samba, Maire D’Ayos.
Danielle Ngono Efondo