Dans son rapport 2018, la Commission indique qu’une élection présidentielle à deux tours va permettre de renforcer la légitimité de la fonction présidentielle.
Dans son rapport annuel, la Commission nationale des Droits de l’homme et des Libertés (Cndhl) parle de la crise post-électorale de la Présidentielle 2018. La Commission note que jusqu’à présent, le champ socio-économique du pays continue de souffrir des difficultés nées de cette crise. Cette période a remis à l’ordre du jour, la problématique du respect par tous d’un cadre juridique régissant les libertés de réunions et de manifestation publiques. Dans le chapitre des recommandations concernant ce point, la Cndhl demande la mise en place d’une élection présidentielle à deux tours. Le bien de cette mesure sera que cela va renforcer la légitimité de la fonction présidentielle, pense la Commission. Cet organe recommande aussi l’application de la biométrie dans tout le processus électoral.
Le rapport 2018 de la Cndhl parle aussi de la surpopulation carcérale, l’épineux problème des prisons du Cameroun. La Commission dirigée par Divine Chemuta ajoute à ça les détentions arbitraires, le non-respect des décisions de justice et les lenteurs judicaires. Pour ce qui est des conditions de détentions dans les cellules, le rapport 2018 dénonce le fait que plusieurs personnes interpellées dans le cadre de la crise anglophone n’ont pas le droit d’être assistés par leurs avocats ou leurs membres de famille. Depuis la recrudescence de cette crise socio-politique, la Cndhl éprouve également des difficultés pour accéder dans certaines cellules où les personnes sont détenues. Au chapitre des recommandations sur ce point, la Commission demande la poursuite du programme de construction et d’extension de certains établissements pénitenciers et l’approvisionnement et le renforcement des infirmeries en milieu carcéral.
Le rapport 2018 de la Cndhl ne parle pas seulement de la Présidentielle, de la surpopulation carcérale, entre autres, il évoque aussi la fermeture des établissements scolaires dans les régions anglophones en proie à la crise socio politique.
Liliane N.