Selon l’Unicef, le suicide est la deuxième cause de décès chez les jeunes de 15-19 ans dans le monde. Un problème engendré par les troubles mentaux, qui touche près de 20% des adolescents, riches comme pauvres.
Selon le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef), le suicide est la deuxième cause de décès chez les jeunes âgés de 15-19 ans dans le monde. La même source indique qu’environ 15% des adolescents des pays à revenu faible ou intermédiaire ont envisagé de se suicider. Ces problèmes sont les conséquences des troubles mentaux observés chez les jeunes et adolescents. En effet, près de 20% des adolescents dans le monde souffrent de troubles mentaux, souligne l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). La moitié des troubles mentaux commencent avant l'âge de 14 ans. Une situation qui inquiète ces deux agences onusiennes, qui invitent les Etats, à se doter de stratégies urgentes et innovantes pour les prévenir, les détecter et, si nécessaire, les traiter à un âge précoce.
« Trop d'enfants et de jeunes, riches et pauvres, aux quatre coins du monde, souffrent de problèmes de santé mentale », a dénoncé la directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) Henrietta Fore, dans un communiqué publié mardi dernier. Et d’ajouter : « Cette crise imminente n'a ni limites, ni frontières ». Selon ces deux organisations, le coût des troubles mentaux n'est pas seulement personnel, il est aussi sociétal et économique. Pourtant, la santé mentale des enfants et des adolescents est souvent négligée dans les programmes de santé mondiaux et nationaux. « Trop peu d'enfants ont accès à des programmes qui leur apprennent à gérer des émotions difficiles. Très peu d'enfants atteints de troubles mentaux ont accès aux services dont ils ont besoin. Cela doit changer », a déploré le directeur général de l’Oms, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Afin de placer les troubles mentaux de l'enfant et de l'adolescent au premier rang des priorités mondiales en matière de santé, l’UNICEF et l’OMS ont organisé une conférence conjointe à Florence, en Italie, du 07 au 09 novembre dernier, qui devait déboucher sur des recommandations par des universitaires, des scientifiques, des gouvernements, des philanthropes, des entreprises, la société civile et les jeunes eux-mêmes. Il était également question d’examiner la raison d'être et les résultats de l'état de la science et de la pratique, y compris les plus récentes données probantes sur la santé du cerveau au cours des premières années de la vie, de la petite et moyenne enfance à l'adolescence.
Marie MGUE