Le ministre Paul Atanga Nji s’est voulu clair : « L’arrêt des poursuites judiciaires ne signifie aucunement l’extinction des charges qui avaient motivé la mise en détention préventive des présumés coupables. En cas de nouveaux faux pas, notamment l’incitation à la rébellion, le compteur judiciaire de ceux qui avaient bénéficié de l’arrêt des poursuites sera remis à zéro… ».
Des propos prononcés avec vigueur et conviction lors du point de presse donné ce lundi par le ministre de l’Administration Territoriale après la convocation par le Chef de l’Etat, du collège électoral.
Pour donner le sens légal à cette posture, le membre du gouvernement a tenu à rappeler quelques dispositions de la loi, notamment la Loi du 12 Juillet 2016, portant Code Pénal :
Article 111 : Au sujet de la sécession, dispose en son alinéa 1 :
Est puni de l’emprisonnement à vie celui qui, en temps de paix, entreprend par quelques moyens que ce soit de porter atteinte à l’intégrité du territoire.
Article 114 qui traite de la Révolution dispose :
Est puni d’un emprisonnement à vie, celui qui tente par la violence, soit de modifier les lois constitutionnelles, soit de renverser les autorités politiques instituées par lesdites lois ou de les mettre dans l’impossibilité d’exercer leurs pouvoirs…
Il faut savoir assumer ses positions jusqu’au bout
En relevant cet aspect, le ministre de l’Administration Territoriale faisait référence, au choix de certains, à l’instar de Maurice Kamto – leader du Mrc, de ne point prendre part à une quelconque élection
« Après avoir pris part au scrutin présidentiel, le responsable de ce parti a, contre toute attente et au grand dam de ses militants, décidé de ne pas participer au double scrutin du 09 Février 2020…
De ce fait, ils se sont volontairement mis, lui et son parti, hors du jeu des Institutions républicaines. En démocratie, tout le monde le sait, la légitimité politique ou républicaine s’acquiert dans les urnes, et non à travers les réseaux sociaux ou dans la rue…
Ceux qui, par faux calculs politiques, trouvent des prétextes fallacieux pour se soustraire des consultations électorales, doivent avoir le courage d’assumer les conséquences de leur choix suicidaires…
Refuser de participer aux élections et prétendre défendre les intérêts du Peuple Camerounais, sans mandat électif est une imposture qui ne saurait prospérer au Cameroun ».
Programme des Régionales
07 Septembre 2020 : Convocation du Collège Electoral
22 Septembre 2020 : Délai dépôt candidatures
07 Octobre 2020 : Publication des candidatures
21 Novembre 2020 : Campagne électorale
06 Décembre 2020 : Scrutin
09 Décembre 2020 : Résultats
22 Décembre 2020 : Session de plein droit.
Nicole Ricci Minyem