C’est la substance de la lettre de licenciement adressée le 25 août 2021 à une quarantaine d’employés de la Cameroon Motors Industries (CAMI), concessionnaire automobile d’une notoriété incontestable au Cameroun. Principal motif évoqué par les responsables de cette structure, les difficultés d’ordre économique.
De la lecture de la lettre de licenciement, l’on peut relever cet extrait : « Nous avons le regret de vous informer de notre décision de mettre un terme au contrat de travail qui nous lie, suite à la restructuration de l’entreprise récemment annoncée nous imposant des licenciements pour motif économique ».
Selon les informations fournies par l’entreprise, ces licenciements ont été effectués avec l’accord du Gouvernement camerounais, au terme notamment des négociations avec le Ministère du Travail et de la Sécurité sociale. Dans le camp des employés, ces explications ne passent pas. Ils appellent plutôt, à l’intervention du gouvernement. Pour Alphonse Ayissi Abena, président de la Fondation camerounaise des consommateurs, qui fait partie de la vague des licenciés : « C’est inhumain et irresponsable de mettre à la porte des chefs de famille à la veille de la rentrée scolaire ».
« CAMI vient en effet, de clôturer une troisième année économiquement difficile, au cours de laquelle une recapitalisation a dû être opérée, et ce, par des actionnaires n’ayant pas perçu de dividendes les deux années précédentes », argue la directrice des Ressources humaines de CAMI dans la correspondance adressée aux employés licenciés.
Innocent D H