Ces individus affirment avoir eu des autorisations, pour prendre les parcelles de terre de la Cameroon development corporation secouée par la crise anglophone.
C’est depuis des mois, qu’on observe que les terres appartenant à l’entreprise Cameroon development corporation (Cdc) sont prises par des individus, qui clament avoir des autorisations, pour le faire. Les employés de la Cdc affirment qu’il n’y a pas que les terres de l’entreprise qui sont prises d’assaut, les palmiers à huile de la société sont aussi abattus.
Une source du quotidien Le Jour qui a également relayé ce problème rapporte en exemple que le lundi 1er juin 2020, il y a eu des personnes non identifiées, qu’on a aperçues en train d’abattre des arbres dans une palmeraie de 31,3 hectares de superficie située à Ndongo. Une autre source indique que cela se ferait avec l’autorisation des notables du Conseil traditionnel de Tiko.
Dans trois autres localités de la région du Sud-Ouest, on rapporte que les terres de la Cdc sont prises. Ces localités sont Moliwe, Limbola, Tiko. « Il y a une invasion effrénée des plantations de la Cdc. C’est un abattage illégal. Le bilan des pertes sera très lourd. A Moliwe, c’est une jeune plantation avec des plants très jeunes qui est détruite », a confié un employé de l’entreprise à Le Jour.
Jusqu’à ce jour, il n’y a eu aucune sortie relative à ce problème des responsables de la Cdc. Le Prince Moki de la chefferie de Tiko contacté par Le Jour a déclaré « le Conseil des chef traditionnels de Tiko dispose de documents légaux des terres sur lesquels il opère ». Boris Ngu le Délégué régional des Domaines, du cadastre et des Affaires foncières du Sud-Ouest, approché par Le Jour, a souligné qu’en cas de rétrocession, il faut toujours qu’il y ait une autorisation auprès de la Cdc avant toute activité de coupe d’arbre. Il a indiqué qu’une affaire relative à la coupe d’arbres sur les terres de la Cdc a été soulevée dans la localité de Moliwe. Selon lui, le problème pourrait être causé par une mésentente entre l'exploitant qui détient un arrêté ministériel et la Cdc sur le prix à reverser pour les coupes sur la surface concernée.
A titre de rappel, la Cdc est présentée comme le deuxième employeur au Cameroun après l’Etat. L’entreprise est en difficulté et sombre depuis la survenue de la crise socio politique dans les deux régions anglophones du pays. Elle est spécialisée dans la culture de la banane, du palmier à huile et du caoutchouc naturel.
Liliane N.