Lorsqu’un pays accepte d’organiser un événement de cette envergure, plusieurs facteurs entrent en jeu. Les spécialistes évoquent une image d’attractivité, de professionnalisme dans l’accueil. On fait également allusion à son ouverture vers le monde.
Certains parlent avec insistance de la visibilité du pays, avec en toile de fond les paysages, l’architecture, le patrimoine culturel, la population.
On pense aussi et surtout, aux infrastructures sportives, hôtelières, routières … Ces dernières constituent la condition majeure de l’Organisation d’une compétition sportive internationale. Ce qui intègre la facilité que le Cameroun aura l’année prochaine à accueillir les athlètes, les délégations, les supporters, les hommes d’affaires et les touristes.
Pour reléver cet autre défi organisationnel après la Coupe D’Afrique des Nations de football féminin en 2016, le gouvernement a établi un vaste plan d’investissement, avec l’apport, certes des partenaires publics, mais aussi celui des acteurs privés. Philemon Yang et ses collaborateurs, ont par exemple pu bénéficier d’une somme de 19,7 milliards, octroyée par une banque marocaine.
Cet argent qui constitue un plus, au budget mis en place, a permis d’octroyer des marchés à plusieurs entreprises, tant sur le plan national qu’’international, pour construire et rénover les stades, les voies d’accès, les routes et autres infrastructures.
L’entreprise Yenigün Construction Industry,venue de la Turquie, travaille sur la base d’un budget de 166 milliards de fcfa pour la construction du stade de Japoma, situé dans une banlieue de Douala
La société italienne Piccini s’occupe du stade Paul Biya à Olembe. Ce dernier a une capacité de 60 mille places et il est évalué à 163 milliards de fcfa. Ce sont les deux pays qui ont eu les plus gros contrats pour la construction des infrastructures qui vont abriter la compétition.
Le stade de la réunification d’une capacité de 30 mille places est rénové par une firme canadienne; les travaux dans les stades Mbappe Leppe et Bonamoussadi ont été donnés à l’entreprise française Alcor Équipements. A Garoua, c’est un consortium canadien qui s’occupe des chantiers.
Les entreprises camerounaises ne sont pas en reste même lorsqu’elles sont en sous contrat: l’entreprise camerounaises Prime Potomac Cameroun, Alliances construction, CMEC, Routd’Af…
Les nombreuses missions de la Confédération Africaine de Football dans le pays d’Albert Roger Milla, de Samuel Eto’o Fils, de Rigobert Song Bahanag ont boosté l’avancement des travaux dans tous ces chantiers. Au delà des infrastructures sportives, des voies d’accès, de quelques voies routières, l’on constate une poussée vertigineuse des structures hôtelières. Ces dernières, sont visibles dans toutes les villes qui ont été choisies pour abriter la compétition et connaissent un veritable bain de jouvence. Ce qui nécessite de gros investissements financiers.
Ils sont nombreux, les jeunes camerounais qui, au milieu de tous ces projets, ont pu trouver des emplois. Ils sont recrutés en tant que charpentiers, menuisiers,maçons, électriciens et autres. Ils sortent ainsi des rangs de ceux qui ont, pour quelques mois, abandonnés les rangs de chômeurs, malheureusement encore nombreux dans notre pays. On parle certes par ci, par là du non payement des salaires, mais, ils peuvent prendre en charge leurs familles.
Impacts économiques
Si dans les pays développés, les retombées sont qualifiables et quantifiables à moyen et long terme, à l’issue d’un rendez vous sportif telle que la Coupe D’Afrique des Nations, ce n’est pas la même chose dans ceux qui sont en voie de développement. Ici, on entend s’appuyer sur la fréquentation touristique dans les sites aménagés à cet effet, à l’instar du parc zoologique de mvog Betsi, le lac Baleng, les chutes de la Metche, entre autres. On se réfère à l’exportation des produits nationaux vers d’autres cieux, à travers la présence des touristes. Ces derniers le temps de quelques semaines, boostent l’économie locole.
Nicole Ricci Minyem