Kamto Maurice et Kingue Paul Éric respectivement président et porte parole du mouvement pour la renaissance du Cameroun ont fait l’objet d’une plainte déposée contre eux, au tribunal militaire de Yaoundé.
L’objet de la plainte, qui émane de l’Observatoire du Développement Sociétal, se base sur trois trois principaux articles du code électoral Camerounais
Chapitre IV du Contentieux Électoral en son article
132 – 1: Le Conseil Constitutionnel veille à la régularité de l’élection présidentielle
2- Il statue sur toute requête en annulation totale ou partielle des opérations électorales, introduite par tout candidat, tout particulièrement politique ayant pris part à l’élection, ou par toute personne ayant qualité et agent du gouvernement pour cette élection.
L’article 133 – 1 dit que toute contestation formulée en application des dispositions de l’article 132 ci dessus doit parvenir au conseil constitutionnel, dans un délai maximum de soixante douze ( 72) heures, à compter de la date de clôture du scrutin.
L’alinéa 2 de cet article stipule que le conseil constitutionnel peut, s’il le juge nécessaire, entendre tout requérant ou demander la production ou demander la production contre récépissé, des pièces à conviction.
3- Sous peine d’irrecevabilité, la requête doit préciser les faits et les moyens allégués. Elle est affichée dans les vingt quatre (24) heures à compter de son dépôt et communiquer aux parties intéressées, qui disposent d’un délai de quarante ( 48) heures pour déposer, contre récépissé leur mémoire en réponse.
L’article 137 pris dans le chapitre V de la proclamation des résultats précise que le conseil constitutionnel arrête et proclame les résultats de l’élection présidentielle dans un délai maximum de quinze (15) jours à compter de la date de clôture du scrutin.
Pour Koulou Engoulou, coordonnateur de l’Observatoire du Développement Sociétal, il s’agit d’une incitation à l’insurrection. Et c’est pratiquement la même opinion que partagent certains camerounais. D’autres par contre avancent l’argument d’un choix communicationnel.
Dans Les réseaux sociaux, c’est le branle bas total. Ce qui a poussé les adeptes du tribalisme à jeter l’opprobe contre une ethnie qui s’est pourtant désolidariser des actions posées par le professeur Kamto et son plus proche collaborateur.
Si certains regrettent la sortie “ maladroite” du professeur de Droit, d’autres ne semblent pas surpris par ce qu’ils caractérisent comme les dérapages de Kingue Paul Éric. Ils disent se souvenir des propos tenus pendant la conférence de presse de ce dernier, quand le tireur de penalty le faisait entrer au sein du parti dont il préside à la destinée.
Alors que le professeur Kamto Maurice affirmait que le couple présidentiel n’aurait rien à craindre s’il arrivait que les camerounais lui accordent leur suffrage, son directeur de campagne quant à lui a tenu les propos contraires, en regrettant presque de ne pas être le candidat à la présidentielle du 7 octobre dernier.
Une attitude qui avait heurté les caciques du mouvement pour la renaissance du Cameroun et avait amené quelques uns à montrer une désapprobation totale à cette prise de position.
De même qu’une certaine inquiétude parce que cet homme qui a passé huit année de sa vie en prison,semble habité par un esprit de vengeance. Ce qui risque détruire les fondements du mouvement pour la renaissance du Cameroun.
Après les sorties du 5 et 8 octobre dernier, l’opinion publique dans son ensemble, de même que quelques candidats de l’opposition parlent de la mort politique de l’un des plus grands enseignants de Droit, que compte le Cameroun. S’est -il laissé influencer par la haine viscérale qui habite son plus proche collaborateur? Des éléments de réponse seront peut être donnés à ceux qui lui ont fait confiance dimanche dernier. Mais, en attendant, tous deux seront peut être amenés à répondre de leurs actes devant les tribunaux.
Nicole Ricci Minyem