Depuis le début de la pandémie de la Covid 19, ce n’est pas la grande sérénité au sein de l’entreprise de presse basée à Douala. Après une mise en congé technique d’une bonne quantité d’employés, Canal 2 International procède voici quelques jours à des licenciements concertés avec quelques-uns dans son personnel.
Depuis quelques jours, l’entreprise de presse Canal 2 International appelle individuellement le personnel mis en chômage technique au début de la crise du Covid 19 pour négocier la fin de leur licenciement. Ceci, sans qu’il y ait eu au préalable une quelconque préparation, ni assistance syndicale. Les négociations se déroulent en catimini et la présence de l’inspecteur du travail ne va pas pour servir les intérêts des employés et protéger leurs droits, mais c’est l’employeur qui tire son épingle du jeu. Des discussions au sortir desquelles, les employés, mis en minorité et en difficultés par la procédure militaire usités, se voient contraints de ressortir avec de modiques sommes d’argent qui ne représentent en rien leurs droits, tels que prévoient la loi portant code de travail ou encore la convention collective. Ils sont plus d’une cinquantaine d’employés qui seraient concernés par cette situation.
Des actes qui ne laissent pas indifférents les observateurs du secteur de la presse au Cameroun et particulièrement le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC). Le SNJC qui a émis des avis dont le but est de mettre en garde ce média, mais aussi tous les autres qui pourraient se laisser aller à de telles attitudes à l’égard des journalistes protégés par ledit syndicat. Par le biais de son secrétariat général, le SNJC :
« - Prend acte de cette situation malheureuse et souhaite bon vent à ceux qui ont déjà reçu leur solde de tout compte et ont quitté Canal 2.
- Réaffirme son attachement à l'esprit de solidarité sur les bases crédibles de la lutte ouvrière.
- Rappeler que malgré le bal incessant des roublards et de délateurs à l'endroit du SNJC, aucune saisine formelle des concernes et une information exacte de la situation ne lui a été faite.
- Dénonce le mercantilisme de l'employeur qui ne cherche qu'à flouer les employés et endormir le syndicat qui aurait veillé à ce que les droits de ses membres soient respectés.
- Condamne le comportement de certains employés qui ont négocié parallèlement pour éviter a tort que l’action du SNJC ne vienne bloquer leur trajectoire égoïste.
- Réprouve l'implication de l'inspection du travail dans cette négociation de dupe où la force ouvrière n'est pas assisté.
- Exprime son soutien aux camarades qui ne se sont pas prêtés à ce jeu et leurs apporte sa solidarité dans leur lutte pour la défense de leurs droits.
- Invite ceux qui souhaitent l’accompagnement du SNJC à faire une demande formelle d'assistance syndicale.
- Appeler tous les camarades à l'esprit grégaire de savoir faire confiance au SNJC. »
Il faut reconnaître que la télévision Canal 2 International n’est pas la seule entreprise de presse concernée par de telles attitudes. Il y a quelques jours, la chaîne de télé Vision 4 a également mis au chômage près de 50 employés.
Restructuration de Vision 4 : Parfait AYISSI et 41 autres employés mis à la porte
Stéphane NZESSEU