Des accusations graves, des pratiques aux antipodes des exigences de bonne gouvernance prônées par le Chef de l’Etat. Que se passe-t-il vraiment au sein du ministère de l’éducation de base ?
Les marchés fictifs et les marchés mal livrés sont le plus gros lot de ce qui alimente la mafia en cours au sein de ce département ministériel. L’enseignant qui fait la dénonciation demande qu’ « Il faut interpeller le Président de la République sur cette histoire de marchés fictifs au ministère des enseignements secondaires pour demander au ministre, aux Directeurs et sous directeurs d’arrêter avec les marchés fictifs. S’agissant des marches livrées. Il se passe que les autres directeurs se fâchent estimant que tout a été concentré entre les mains du puissant directeur des Ressources financières et matérielles visiblement très proche du ministre. C’est son homme à tout faire. Et le cerveau de la mafia. Professeur des lycées de son État il les a abandonnés pour s’empiffrer sur le dos de l’Etat. Nous invitons le Tribunal Criminel Spécial et le Conspue à regarder de près la gabegie financière qui se passe au ministère de la fonction publique et au ministère de l’éducation de base. »
Des camerounais qui donnent l’impression qu’ils sont en expédition dans le pays et qu’il faut collecter au maximum les trésors qui nous passent sous le nez avant qu’il ne soit trop tard. Or, ils sont censés être des serviteurs de la population. Ils choisissent de les maintenir dans l’indigence. Sacrifiant par là même, des générations de citoyens. Pour cet enseignant qui porte la dénonciation, « le ministère de l’éducation de base est un ministre que l’on devrait gérer avec beaucoup de respect parce qu’il y va de la vie du « fer de lance de notre république ». Pour justifier le vaste détournement, le ministre Etoundi a lancé un vaste projet de réfection de tout le ministère.
Cela se justifie par la pose des carreaux à tous les niveaux du bâtiment, là où le bât blesse c’est la surfacturation qui ne dit pas son nom. Et comme si cela ne suffisait pas il a dépouillé ses collaborateurs de tous les avantages qu’ils avaient en terme de marchés au seul profit de son frère qui n’est autre le DRFM, et laissez-moi vous dire que les autres directeurs sont aux abois et personne parmi eux ne peut lever le petit doigt ou manifester quelques mécontentements que ce soit. Où va ce pays? »
Et si on remettait la gestion des écoles maternelles et primaires aux mairies ?
Stéphane NZESSEU