Il a choisi de rompre le silence. Le seul enseignant accusé dans cette affaire de fuite des épreuves aux examens de fin d’année 2020, NOUTHE Romanic plaide l’indulgence de la justice.
Ils étaient 05 jeunes camerounais arrêtés dans le cadre de cette affaire de fuite des épreuves. Ils ont été interpellés dans plusieurs villes du Cameroun. Mais l’attention du public camerounais avait été retenu uniquement par le petit élève de terminale Kevin Gassam. Un mouvement de revendication a pu obtenir la libération du jeune et de trois autres pour qu’ils puissent comparaître libre. Mais la même grâce n’a pas été accordé au seul enseignant qui se retrouvait parmi les cinq.
Dans une lettre que vient de relayer Boris Bertolt, le jeune professeur d’enseignement technique appelle à la justice et se demande pourquoi il ne bénéficie pas de la même mesure de libération que les autres personnes arrêtées avec lui. Dans cette lettre, il profite pour préciser les circonstances dans lesquelles lui il va tomber sur l’épreuve qui lui vaut des mois d’emprisonnement aujourd’hui.
Le jeune professeur NOUTHE Romanic demande l’indulgence de la justice camerounaise à son égard.
L’intégralité de sa lettre :
« Je suis NOUTHÉ ROMANIC, professeur des collèges de l'enseignement technique (PCET) promotion Enset Kumba novembre 2018. Je suis le seul enseignant accusé parmi les 5 personnes dans l'affaire des fraudes et complicités de fraudes au baccalauréat 2020. Je suis professeur de gestion Immobilière, j'enseigne au CETIC de Mankwa dans l'arrondissement de Melong.
Je dispense les cours de maçonnerie car je fais partir du département de maçonnerie. J'ai reçu à la veille des examens du baccalauréat le recto de l'épreuve de physique par le biais d'une élève que j'ai transféré à mon tour dans un groupe d'étude donc je suis administrateur. Je n'enseigne pas dans l’enseignement général ni au second cycle et je ne pouvais pas imaginer que cette épreuve était l'épreuve qui avait fuité surtout qu’a cette période plusieurs épreuves défilaient sur les réseaux sociaux. Je suis à présent le seul détenu dans cette affaire présente à la prison centrale de Kondengui puisque d'autres ont bénéficié d'une libération provisoire qui m'a été refusé jusqu'à présent.
J'aimerais être à mon lieu de service cette rentrée du 05 octobre svp, j'implore la clémence de madame le ministre des Enseignements secondaires, des procureurs, juges et syndicats des enseignants. »
Stéphane NZESSEU