Une cérémonie a été organisée ce dimanche à Mom Gare, village natal de l’ancien ministre d’Etat au cours de laquelle celui dont la présence et la légitimité sont fortement contestées au sein de l’Union des Populations du Cameroun a dévoilé une statut représentant l’homme dont il réclame l’héritage patriotique
Personne d’autre, en dehors de Cabral Libii
Alors que les élections municipales et législatives arrivent à grand pas, la plupart des habitants de Mom gare, disent qu’ils veulent vivre dans leur quotidien, un changement véritable : « Il est bien beau de faire des dons aujourd’hui, de donner quelques briques pour construire une salle de classe, cette statue en mémoire de l’ancien ministre d’Etat, cependant, nous sommes certains que c’est Cabral Libii qui peut aujourd’hui, nous apporter ce dont nous avons réellement besoin… », soutient Patrice.
Une dame, commerçante à Mom abonde pratiquement dans le même sens : « Nous ne pouvons pas dire que la présence de la statut dans le village de notre défunt papa ne nous plait pas, mais, qui va l’entretenir, elle sera laissée à l’abandon comme sa maison. J’ai vu l’épouse d’Augustin Frédéric Kodock à cette cérémonie, pleine des gens du RDPC et des autres partis politique. Bapooh Lipot vient se moquer de qui ? Il a apporté la division au sein de l’UPC, le parti de cœur de celui qu’il dit célébrer aujourd’hui. Ici, nous avons déjà fait notre choix. Nous méritons aussi de vivre comme les enfants de ce pays, qui nous appartient tous… ».
Un monsieur, qui affirme être l’un des oncles du défunt ministre d’Etat a lui aussi tenu à dire le fond de sa pensée : « Vous êtes venu avec vos grosses voitures aujourd’hui, dans notre village, en ayant le nom de mon fils dans la bouche. Alors que vous l’avez accusé d’avoir pris l’argent de ce pays. Vous êtes dans son village, qu’est ce que vous avez vu comme richesse ostentatoire ? Celui que la population de Mom veut pour la conduire, c’est notre petit fils, Cabral Libii. Nous ne sommes plus bêtes. Merci pour la nourriture et le vin, mais, nous savons tous seuls chercher notre poisson. C’est dans la vie que les jeunes, les femmes et les enfants de Mom veulent vivre le changement. Merci pour le folklore, du pur délire mais, nous savons qui a réellement touché notre cœur… ».
Plusieurs personnalités présentes à Mom gare
La petite localité située à quelques kilomètres de la capitale politique camerounaise n’aura pas connu autant de monde, depuis la disparition en 2011, de celui qui en était l’élite : Augustin Frédéric Kodock.
Les députés de l’Assemblée nationale, les autorités administratives et religieuses, les chefs traditionnels et des délégations, venues des autres villes se sont retrouvés pour convoquer, le temps d’une journée, le souvenir de ce grand commis de l’Etat.
Le célébrant du jour a révélé quelques anecdotes
Dans son homélie, l’ancien archevêque métropolitain de Yaoundé, Monseigneur Victor Tonye Bakot est revenu sur ces particularités qui faisaient d’Augustin Frédéric Kodock, cet homme unique : humaniste, qui a su, dès son bas âge, montrer la véritable valeur du don de soi.
Par exemple, ce bébé qui ne pouvait s’endormir qu’au son de la voix de cet enfant de 11 ans, qui parfois prenait sur ses heures de classe pour donner son amour à ce petit être – Un Augustin Frédéric Kodock toujours prêt à apporter son soutien aux parents qui autour de lui, éprouvaient quelques difficultés à envoyer leurs enfants à l’école. Cet ancien camarade de classe et ami du Chef de l’Etat camerounais, qui accompagnaient les jeunes voulant poursuivre leur cursus scolaire, ceux qui voulaient se lancer dans la vie active, les personnes indigentes, malades…
Des qualités corroborées par un proche du défunt ministre
Patrice, habitant de Mom gare : « Augustin Frédéric Kodock a été un père pour nous. Il est vrai que quand un homme est mort, on le pare des qualités qu’on n’a malheureusement jamais vu en lui, mais, je puis vous dire que bien qu’ayant des défauts comme tous les hommes, il savait faire pour les autres et s’oublier lui-même. Regardez par exemple sa maison. Il l’a occupé alors même qu’il travaillait pour le à l’étranger. C’est lorsqu’il est sorti du gouvernement qu’il a fait construire l’autre grande maison et, il n’est même jamais entré dans celle-ci, c’est seulement son cadavre. C’est cette maison qui est abandonnée aujourd’hui et qui peut même tomber, plus personne pour l’entretenir. C’était Frédéric Kodock… ».
Nicole Ricci Minyem