Les deux chefs d’Etats ont échangé ce dimanche par téléphone. Au cœur de l’entretien de ces dirigeants, la situation sécuritaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun, à en croire les informations relayées par l’Elysée, rapportées par l’Agence France Presse (AFP).
Selon les précisions de la présidence française à l’AFP, « ils se sont accordés sur la nécessité d’une enquête impartiale en réaction aux violences commises contre les populations civiles dans le village de Ngarbuh, dans la province du Nord-Ouest », apprend-on.
Un entretien qui intervient une semaine après la promesse faite par Emmanuel Macron à un opposant camerounais, de mettre « le maximum de pression » sur M. Biya pour que cessent « des violences au Cameroun qui sont intolérables ».
En effet, le Chef de l’Etat avait été interpellé par l’opposant le 22 février dernier sur cette question en marge d’une visite au Salon de l’agriculture de Paris. Se basant sur des témoignages recueillis par des travailleurs humanitaires, l’AFP rappelle que le 14 février, des hommes armés, 40 à 50 portant tous des uniformes de l’armée et certains masqués avaient attaqué le quartier de Ngarbuh dans la localité de Ntumbo, avant de tuer par balle et brûler des habitants.
L’Organisation des Nations Unies (Onu) pour sa part avait déjà appelé à l’ouverture à une enquête indépendante et impartiale sur les attaques qui ont fait 23 victimes parmi lesquelles 15 enfants dont 9 âgés de moins de cinq ans, des chiffres avancés par l’Organisation.
Dans la foulée, la présidence de la République camerounaise avait réagi en « rejetant » les « propos surprenants » du Président Emmanuel Macron. Le secrétaire général Ferdinand Ngoh Ngoh était alors monté au créneau pour ajouter, le Président camerounais « est comptable de son action devant le seul peuple camerounais souverain et non devant un dirigeant étranger, fût-ce un ami ».
Les deux présidents avaient « convenus de rester en contact sur le suivi des initiatives politiques issues du grand dialogue national, en particulier la mise en place d’un statut spécial pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », a fait savoir ce dimanche l’Elysée.
Innocent D H