Depuis l’annonce de la mort de l’artiste considéré à tord ou à raison comme le roi du coupé–décalé, ils sont nombreux les fidèles chrétiens qui se sont pratiquement réjouis du départ de celui qu’ils considèrent comme « un instrument du diable pour détourner la jeunesse africaine ». Avis que ne partagent pas d’autres disciples de Christ qui se veulent modérés sur la question.
Sur les réseaux sociaux, dans les stations de radio et dans les cours de certaines communautés, le débat est houleux entre ceux que l'on peut qualifier d'extrémistes et de modérés. La question au centre des discussions : DJ Arafat est-il en enfer ou pas ?
Déjà se poser de telles questions quelques heures seulement après le décès d’un être humain est en soi vraiment écœurant. Alors que la consternation est encore totale, alors que la tristesse est encore perceptible, alors que l’émoi est encore visible, ils sont nombreux qui se sont déjà érigés en juge des comportements et des personnes pour donner une sentence sur la situation de ce musicien sulfureux dans l’éternité. Il est évident que DJ Arafat n’était pas très aimé par de nombreuses personnes. Et il faut reconnaître qu’il y contribuait parfois consciemment. Provocateur devant l’éternel, il avait beaucoup d’amis, mais aussi beaucoup d’ennemis.
Pour les plus catégoriques, ils s’appuient sur le fait que durant sa vie, Ange Didier avait ouvertement et à plusieurs reprises renié la fois en Jésus Christ. Il s’était adonné à un certain nombre de croyances plus proches de l’ésotérisme que de la chrétienneté. Il avait choisi de mener une vie de tous les excès. A la limite, il avait fait des "sept péchés capitaux" ses compagnons privilégiés. De ce point de vue, il est difficile de s’imaginer qu’il puisse avoir un destin différent de ce qu’aura été sa vie. C’est la raison pour laquelle ils sont catégoriques et ne manquent pas de prononcer leur jugement sur le De Cujus.
De l’autre coté, l’aile modérée convoque des passages de la Bible pour se dire qu’une dernière chance était toujours possible pour DJ Arafat. En effet, ils convoquent l’épisode du brigand sur la croix de Golgotha aux coté du Christ crucifié. Il est dit que l’un de ces brigands au milieu du supplice a demandé pardon à Jésus et il a reçu à l’instant la promesse de la Vie Éternelle. De ce point de vue, les tenants de cette acception modérée estiment qu’il est impossible de savoir ce qui s’est réellement passé entre l’heure de l’accident de DJ Arafat à 23 heures 10, et 08 heures du lendemain, heure à laquelle est officiellement annoncé son décès. Selon eux il se serait écoulé au maximum 07 heures de temps où tout était possible.
Difficile de trancher sur la question, car il appartient au souverain juge, Dieu lui-même de savoir où est allée l’âme de cet artiste. Par contre, il serait pus intéressant pour chaque personne encore vivante de se soucier pendant qu’il est encore temps de la direction de son âme après la mort.
Stéphane NZESSEU