Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale, a adressé à cet effet, aux gouverneurs des cinq régions du Cameroun limitrophes au Nigeria, un message porté dans lequel, il instruit des mesures sécuritaires à implémenter sur le terrain.
Au mois d’avril 2021, 1850 prisonniers se sont évadés de la prison de l’Etat d’Imo au Nigéria. Après leur évasion, il y en a quelques-uns qui ont choisi de venir se cacher au Cameroun notamment dans cinq régions à savoir le Nord-Ouest, le Sud-Ouest, l’Extrême-Nord, l’Adamaoua et le Littoral. Le Cameroun au parfum de ce fait, Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale (Minat), a saisi par voie de correspondance les gouverneurs des régions suscités. Il a prescrit comme mesures sécuritaires, apprend-on de notre source, le renforcement de la vigilance aux frontières, la multiplication des contrôles, les rafles et les bouclages.
Il convient d’indiquer qu’au-delà de ce fait d’actualité, le Nigéria par la voix de Muhammadu Buhari son président s’est engagé récemment à soutenir le Cameroun dans sa quête pour la stabilité au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Il se trouve que le 13 juillet 2021, le président nigérian a accordé une audience à Félix Mbayu le ministre délégué en charge de la Coopération avec le Commonwealth.
La presse nigériane, rapportant un communiqué du porte-parole de la présidence nigériane, Femi Adesina, a laissé entendre que le président Buhari suit de près la situation politique dans les deux régions, et a bien conscience des soubresauts que cela entraine dans son pays. Pour lui, il est dans l’intérêt du Nigeria de « veiller à ce que le Cameroun soit stable, et nous vous soutiendrons sans relâche », a confié Muhammadu Buhari à l’émissaire de Paul Biya.
Conscient de l’important rôle qu’a joué le Cameroun aux côtés de son pays au plus fort de la guerre du Biafra, le président nigérian pense qu’il est temps de rendre la pareille au Cameroun en l’aidant à sortir de cette situation. Il importe de préciser que la guerre du Biafra ne s’est jamais définitivement arrêtée. D’ailleurs, le Nigeria vient d’arrêter le leader du peuple Autochtone du Biafra (IPOB), une entité qui revendique l’indépendance du Biafra, à l’image de l’Ambazonie au Cameroun.
Liliane N.