Aujourd’hui 25 avril, se célèbre la journée mondiale de Lutte contre le paludisme (JMP) 2019 sous le signe « zéro palu ! Je m'engage». Cette journée instituée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a pour but de redynamiser le mouvement général vers un monde sans paludisme, car le paludisme est une maladie évitable qui continue de tuer un enfant toutes les deux minutes dans le monde.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) commémore, chaque 25 avril, et ce depuis 2007, la Journée mondiale contre le Paludisme (JMP), afin de mobiliser, de focaliser et d’engager les partenaires internationaux autour de l’effort global de lutte contre le paludisme. Le thème retenu en 2019 est : « Zéro palu, je m’engage ». Depuis 2000, les pays touchés par le paludisme et leurs partenaires du développement ont fait des progrès remarquables dans la réduction du nombre total de cas et de décès dus au paludisme. Mais le bilan humain du paludisme reste élevé. Un enfant meurt toutes les 2 minutes de cette maladie que l'on peut prévenir et traiter. Et, chaque année, plus de 200 millions de nouveaux cas sont signalés d’après l’OMS.
L’OMS est particulièrement inquiète des tendances observées ces dernières années (depuis 2015). La dernière édition du Rapport sur le paludisme dans le monde montre que les progrès stagnent et que, dans certains pays, le paludisme est en augmentation. Ainsi, Pour modifier la trajectoire des tendances actuelles du paludisme, « il faudra que toutes les parties prenantes intensifient et coordonnent leur action. Mais les progrès ne peuvent être réalisés que si les pays s’approprient la riposte au paludisme. » A indiqué l’organisation
L’OMS se joint cette année au Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme, à la Commission de l’Union africaine et à d’autres organisations partenaires pour promouvoir « Zéro Palu ! Je m’engage », une campagne inclusive qui vise à maintenir le paludisme en bonne place parmi les priorités politiques, à mobiliser des ressources supplémentaires et à donner aux communautés les moyens de prendre en main les activités de prévention de la maladie et les soins.
La campagne « Zéro palu ! » lancée pour la première fois au Sénégal en 2014 a été officiellement approuvée au Sommet de l’Union africaine par tous les chefs d’État africains en juillet 2018. Elle mobilise l’ensemble des membres de la société, à savoir les dirigeants politiques qui contrôlent les décisions politiques et les budgets publics, les entreprises du secteur privé qui bénéficieront d’une main-d’œuvre exempte de paludisme et les communautés touchées par la maladie, dont l’adhésion aux interventions de lutte contre le paludisme et la prise en main de celles-ci sont essentielles pour en assurer la réussite.
Comme l’a noté le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, la participation des individus et des communautés par le biais d’initiatives locales comme la campagne « Zéro palu ! » peuvent jouer un rôle crucial pour réaliser des progrès dans la lutte mondiale contre la maladie.
« De manière générale, le monde a accompli des progrès incroyables dans la lutte contre le paludisme. Mais nous sommes encore trop loin du but final recherché : un monde sans paludisme (...). Les effets néfastes du paludisme vont bien au-delà des pertes en vies humaines : en effet, le paludisme pèse lourdement sur les systèmes de santé, entravant la productivité et fragilisant la croissance économique. En définitive, l’investissement dans les soins de santé universels est le meilleur moyen de faire en sorte que toutes les communautés aient accès aux services dont elles ont besoin pour combattre le paludisme. La prise en main par les individus et les communautés grâce à des initiatives locales telles que « Zéro palu ! Je m’engage » peut également jouer un rôle crucial dans la réalisation de progrès. » a-t-il déclaré.
Danielle Ngono Efondo