Le chef de division de la communication vient de rendre public un communiqué qui reconnaît la véracité de cette vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux ce week-end. On y voit des policiers, des gendarmes et des militaires qui posent des actes de torture sur un homme soupçonné d’être impliqué dans le renseignement des terroristes dans la région du Nord-Ouest.
Le capitaine Atonfack Guemo, reconnaît et regrette ce comportement compromettant de ces éléments des forces de défense et de sécurité le week-end dernier à NDU. Un comportement qui relance les débats sur les actes répressifs de ces éléments sur certains citoyens soupçonnés et donc, jouissant du principe de la présomption d’innocence. Un an après les évènements de Ngarbuh et plus tard de la disparition dans des conditions non encore élucides du journaliste Wazizi, une fois encore, l’armée est sous les feux des projecteurs. Ceci, à cause du comportement à réprimer de certains de ses éléments. Et les sanctions vont tomber, question de lancer un signal fort aux autres éléments qui pourraient se laisser aller à quelques actes d’indisciplines.
« Le ministère de la défense communique : le samedi 13 février 2021, une vidéo amateur est apparue sur la toile, présentant un homme interrogé, puis violenté et passé à tabac par des éléments des forces de défense et de sécurité. La scène se déroule dans la journée du jeudi 11 février 2021, dans la localité de NDU, département du Donga-Mantung, région du Nord-Ouest.
Les premières investigations menées ont conduit à l’identification de la victime, le nommé Jean Fai Fungong, soupçonné d’être un relais criminel et terroriste local. Il a de même été aisé au commandement d’identifier les éléments des forces de défense et de sécurité compromis dans cet acte inacceptable. Il s’agit pour l’instant de deux (02) gendarmes, deux (02) soldats et quatre (04) policiers. Les concernés ont immédiatement été mis aux arrêts à la brigade territoriale de gendarmerie de NDU, sur instructions du ministre délégué à la présidence chargée de la défense.
Les enquêtes disciplinaires, administratives et judiciaires prescrites par le haut commandement et ouvertes par les autorités administratives locales et les forces de défense et de sécurité, permettront de préciser les contours de ces intolérables agissements, en rupture avec d’une part le respect des règles d’engagement, et d’autre part la protection des droits humains, principes cardinaux auxquels les éléments des forces de défense et de sécurité sont fermement astreints. »
Une communication qui trahit le ton des hautes autorités militaires du Cameroun. Il est hors de question de laisser passer de tels actes. Par les sanctions en cours, d’autres éléments de l’armée reviendront à de meilleurs sentiments et surtout au sens élevé de l’honneur et du respect des droits des prisonniers, même en situation de guerre.
Affaire à suivre !
Stéphane NZESSEU