Le Cameroun est en proie depuis quelques mois à une violente épidémie de Choléra. Alors que les autorités semblent plus préoccupées de la Covid 19, le Choléra gagne du terrain.
Déjà quatre régions du Cameroun sont activement touchées par la maladie. Les six autres régions sont progressivement contaminées. Mais rien de significatif. A ce jour, plus de 14.497 camerounais sont déjà contaminés.
C’est la région du Littoral qui vient en tête. Et c’est singulièrement dans la ville de Douala que l’on retrouve le plus grand nombre de personnes contaminées par le Choléra. Notamment, 794 personnes si l’on s’en tient aux chiffres publiés par la délégation régionale de la santé publique pour le Littoral.
Il faut dire que c’est également dans la ville de Douala que les premiers cas avaient été notés en janvier 2020. C’était précisément le 04 janvier 2020 que les deux premiers cas de cette résurgence de Choléra avaient été conduits au sein du district de santé de Nylon (un quartier de Douala). Plus tard, c’est dans le district de santé de Manoka que de nombreux cas vont être répertoriés, contrée située dans l’arrondissement de Douala 4e.
La deuxième région au hit-parade des régions les plus touchées par cette autre épidémie de Choléra en cours dans notre pays, est la région du Sud. On y dénombre plus de 573 cas de personnes contaminés au Choléra. C’est autour du 22 Mai dernier que les premiers cas ont été officialisés dans la région du Sud et que la région a été placée comme zone sous épidémie. C’est également dans a région du Sud, notamment dans le petit village de Londji (à près de 15 kilomètres de Kribi) qu’on a enregistré les 12 premiers décès.
La troisième région, c’est celle du Sud-Ouest Cameroun. Ici on comptait il y a encore quelques jours, 73 cas de malades. De ce côté, la situation est plus ou moins maîtrisée. La quatrième région la plus touchée est la région du Centre avec plus de 57 cas identifiés. Des chiffres qui sont appelés à évoluer avec la saison des pluies qui a cours.
De plus il y a des facteurs favorisants qui nous donnent de craindre pour les prochains jours. Notamment ces inondations qui troublent la vie dans les villes de Douala, Edéa et autres. De plus, depuis quelques jours, la Camwater ne sert plus de l’eau potable aux citoyens de Douala et Yaoundé. Des coupures d’eau injustifiées ont cours en ce moment. Des situations dangereuses pour la santé des populations.
Stéphane NZESSEU