Lors d’un meeting tenu ce dimanche à Yamoussoukro, la capitale ivoirienne, les partis politiques de l’opposition du pays disent « non » au changement de la loi fondamentale, alors qu’une session du Parlement sur la révision constitutionnelle s’achève ce mardi.
Devant un millier de partisans réunis à la Place Jean Paul II, Kakou Guikahué, le secrétaire en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) a fait la déclaration suivante : « nous sommes rassemblé aujourd’hui, principalement, pour dire non à la modification de la Constitution ».
Guikahué fait remarquer que le processus de révision constitutionnelle « qui va contre les lois de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) dont la Côte d’Ivoire a signé toutes les chartes ». L’opposant note que le protocole de la Cedeao relatif à la bonne gouvernance prescrit en son article 2 « qu’aucune modification de la loi électorale ou de la Constitution ne peut se faire sans majorité des acteurs politiques dans les six mois précédent l’élection ».
Guikahué soutient par ailleurs que le Gouvernement ivoirien a cru qu’il avait jusqu’au 31 mars pour tout changer, faisant une « erreur d’interprétation juridique parce que notre code électoral dit que les listes électorales doivent être publiées trois mois avant le jour du vote ». Le code en cours de révision précise, « si on vote le 31 octobre 2020, le 31 juillet on affiche la liste provisoire et on appelle les Ivoiriens au contentieux », ce qui marque le début des élections, indique-t-il.
« Pas de changement de la Constitution », martèle le secrétaire du Pdci, tout en promettant qu’à partir d’aujourd’hui, est lancée « l’opération debout, en avant ». Il invite ainsi, les partisans de l’opposition à se lever et à ne pas avoir peur, tout en défendant le pays.
S’agissant des prochaines joutes électorales, l’opposition compte y participer en dépit des réformes exigées qui jusque-là n’ont pas eu de retour favorable. « Dès lundi, envahissez les centres d’enrôlement (car) vous avez le droit d’avoir vos CNI (Cartes nationales d’identité) » a lancé Assoa Adou à l’endroit des militants de l’opposition, appelant toujours à une « gratuité » de ce document.
Innocent D H