C’est le message porté ce Mardi, par le Dr Guy Sandjon, président de l’Ordre des médecins et le Dr Franck Dange Nana, président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens, tous deux reçus par Chief Joseph Dion Ngute, Premier ministre.
De leur point de vue, l’augmentation du nombre de décès et la recrudescence des cas recensés dans les hôpitaux, sans oublier les appels quotidiens de détresse nécessitent la prise des mesures drastiques, donc la vaccination si le Cameroun veut lutter contre les formes sévères du Corona Virus
Dr Guy Sandjon, président de l’Ordre des médecins du Cameroun : « Nous ne sommes pas un pays à part dans le monde ; tous les pays européens et africains vont à la vaccination ; C’est vrai, il y a des incidents. Il faut que le rapport, le ratio bénéfices-risques soit toujours très important…
C’est le cas avec la vaccination. On pourra choisir le vaccin qu’on veut. Ceux qui ne veulent pas de vaccin ne le prendront pas ; mais croyez-moi en tant que professionnel de la Santé, la vaccination, comme pour la rougeole, comme pour la méningite, comme pour le tétanos est une vaccination sûre et sécurisée… ».
Inscris dans le même registre, le Dr Franck Dange Nana, président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens du Cameroun corrobore les propos de son collègue
« Nous avons proposé que la vaccination soit un point d’honneur à la réponse à cette deuxième vague. Elle est plus meurtrière, plus insidieuse ; Nous perdons de jour en jour, les membres de nos familles…
Nous devons, tous autant que nous sommes participer à cette campagne. Il est important de nous protéger, de protéger nos familles parce que le nombre de morts ne cesse d’augmenter ».
Solution rejetée en permanence par les Populations
Très peu confiant de la probité morale de leurs médecins pour des raisons qui leurs sont propres, les Camerounais qui estiment que « le vaccin, tel que cela leur a été enseigné à l’école est pris afin de prévenir les maladies et non pour les soigner » ;
Certains ajoutent que : « Les grosses légumes se vaccinent d’abord, ainsi que les membres de leurs familles, avant de venir nous parler de leur vaccin là ; Encore que nous ne sommes pas certains que le vaccin inoculé à ceux qui ont l’argent et le pouvoir sera le même qui nous sera injecté…
Nous sommes très bien dans notre pharmacopée traditionnelle. Que le Gouvernement mette les moyens qu’il faut pour une production massive des décoctions de Monseigneur Kleda par exemple, au lieu de nous parler de ce vaccin dont les blancs eux-mêmes ne veulent pas. Nous voyons les dégâts que cela causent chez eux ».
Il est par ailleurs important de relever que les mesures édictées par le Gouvernement ne sont toujours pas respectées.
Lors des obsèques du Lamido de Garoua par exemple, il y avait plus de cinquante personnes sous les tentes retenues à cette occasion et, l’on a pu se rendre compte que les différentes personnalités n’étaient pas distantes les unes des autres de Un mètre.
Dans les transports en commun, les marchés et autres lieux publics, très peu de Camerounais arborent le masque, sont en possession des gels hydro alcooliques. Lorsque les amis et connaissances se retrouvent, au lieu de se saluer avec le coude, ils ont renoué avec les accolades à l’Africaine.
Le combat à mener est de longue haleine.
Nicole Ricci Minyem