Awa Fonka Augustine indique qu’il y a de fortes chances que, la zone de Gouache connaisse d'autres éboulements.
Le gouverneur de la région de l’Ouest pense qu’il est impératif que les gens qui vivent dans la zone à haut risque, partent de là, le plus tôt possible. Il l’a dit dans l’interview qu’il a accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune. « Tous ceux qui habitent dans cette zone doivent la quitter immédiatement parce qu'il y a de forts risques qu'il y ait d'autres éboulements dans cette zone », a-t-il déclaré.
Le patron de la région de l’Ouest précise toutefois que des mesures de sécurité vont être prises pour qu’un autre drame ne survienne plus à cet endroit. « D'autre part, dans le cadre de la protection civile, le préfet est en train de travailler sur l'identification des autres zones à risque. Nous sommes en train de faire aussi ce travail au niveau régional. Il consistera à identifier les zones à risque et faire évacuer les gens, tout en les sensibilisant sur la nécessité de ne plus construire dans de telles zones. C'est un travail que nous faisons d'ailleurs depuis longtemps », a-t-il ajouté.
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Awa Fonka Augustine indique que l’opération suscitée, qui est conduite actuellement par le Préfet nécessite non pas seulement des moyens financiers, mais aussi des moyens techniques et la sensibilisation. Pour le patron de l’Ouest, il est impératif que les uns et les autres comprennent le risque de construire dans des zones à risque.
« On commence d'abord par-là, avant de voir ce qu'il y a lieu de faire, par rapport aux dispositions-matérielles qui peuvent être prises dans ces zones. Nous présentons nos condoléances à toutes ces familles. Nous sommes touchés par rapport à ce qui s'est passé et nous espérons qu'à partir de ce drame, tout le monde comprendra qu'il y a des zones à risque que nous devons éviter. Il faut pour cela que chacun fasse son travail à son niveau : les maires, les autorités administratives, les forces de maintien de l'ordre et les populations elles-mêmes qui doivent à tout prix éviter les zones à risque », a-t-il déclaré.
Liliane N.
Il s'agit d'une compassion exprimée après le glissement de terre de la nuit de lundi dernier. Cette assistance du président Paul Biya aux familles endeuillées et aux personnes à déplacer intervient après son message de condoléances.
200 millions de Fcfa. C’est le montant que le Chef de l’État Paul Biya a débloqué le mercredi 30 octobre 2019. Quant à la répartition de cette enveloppe, le ministre de l’Administration territoriale est précis :
– 100 millions pour l’organisation des obsèques pour 50 familles,
– 100 millions pour le recasement des autres familles sans abri.
Le Minat a également rassuré les personnes à déplacer. L’accompagnement des pouvoirs publics sera effectif.
Il faut tout de même préciser que le bilan a évolué et l'on compte désormais 43 morts. Les 09 blessés sont prises en charge à l’hôpital régional de Bafoussam et tous les frais sont entièrement pris en charge par l’État camerounais.
Sur place, le comité interministériel dépêché par le Premier ministre a travaillé toute la journée d'hier mercredi. La délégation est conduite par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji. Parmi les ministres présents, Henri Eyebe Ayissi des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, Ketcha Courtes de l’Habitat, Alim Hayatou représentant le Minsante. Une occasion qui aura permis a la mission interministérielle de renouveler une fois encore, le message de condoléances et de réconfort du chef de l’Etat aux familles des victimes.
Séance tenante, ils ont cotisé 1 million de Fcfa, un élan de solidarité agissante qui est loin d’être terminé. C’était également une occasion pour les membres du gouvernement de sensibiliser d'avantage les populations à l’occupation des terres. Car la responsabilité de l’Homme n’est pas exclue dans cette catastrophe. C’est ce que relève le ministre de l’Habitat et du Développement urbain.
Bon à savoir, ce glissement de terrain à Gouatche est le 3e et le plus dramatique. Le premier survenu en 1995 n’avait pas fait de victime humaine.
Marcel Ndi
Le drame s’est déroulé ce lundi, aux environs de 22h, selon des confrères de la Crtv Ouest et autres médias locaux
Précédé par une inondation causée par les pluies torrentielles de ces derniers jours, l’effondrement ayant entraîné la destruction des maisons et le décès des habitants de ce lieu sinistré, parmi lesquelles des femmes enceintes, a eu lieu au quartier Gouache Bamoungoum. Mis au courant, le gouverneur et toutes les autres autorités administratives sont descendus sur le terrain, afin de mesurer l’ampleur des dégâts et faciliter le transfert des blessés vers les centres hospitaliers, pour une prise en charge immédiate.
Selon les informations relayées par nos confrères de Crtv Ouest, les recherches se poursuivent. Mis au courant du drame, les habitants venus des autres coins de la ville ont tenu à prête main forte. Ils se tiennent aux côtés des forces de maintien de l’ordre car, il est question de sortir des décombres, les autres victimes qui pourraient encore être sauvés, même si le site est difficilement accessible pour les engins qui essayent toutefois de déblayer le terrain afin de faciliter les fouilles.
Au-delà des pertes en vies humaines, les pertes matérielles se chiffrent à des millions de FCFA. Aucune maison (onze au total), n’a pu résister à l’avalanche de la boue, qui a tout détruit sur son passage. Toutes, ou presque ont été engloutie et même les plantations n’ont pas été épargnées, sans parler du bétail et autres petits commerces. Un bilan, bien que provisoire qui laisse entrevoir l’ampleur du sinistre.
Pas du tout, laissent entendre d’autres confrères qui travaillent dans le chef lieu de la région de l’Ouest : « On ne peut pas ici parler d’un non respect de loi. Toutes les maisons qui ont été détruites la nuit dernière existent là depuis des années. Certes, le lieu est accidenté mais, les pluies tombent chaque année et jamais, nous n’avons connu cela. Jamais et ce sont des images effroyables qui peuvent difficilement s’effacer de la mémoire… ».
C’est ce que pense Eric, un confrère travaillant dans un hebdomadaire régional : « Je viens d’assister à la sortie d’une femme enceinte. Mon Dieu c’est terrible. Je crois que c’est le 8ème corps qu’on a trouvé. Vous savez, c’est lundi et les gens sortent d’un week-end. Certainement, ils ont dormi tôt, surtout que la pluie tombait à verse…Peut être que s’ils avaient été éveillés, peut être que si l’accident était survenu pendant le week end, on aurait eu moins de morts. Je puis vous dire que le bilan est macabre, parce qu’à la fin, on risque avoir au moins cinquante morts et des centaines de victimes. Les fouilles vont durer pendant plusieurs jours… ».
Nicole Ricci Minyem