Ce 14 février 2020, le Gouvernement vient de procéder comme annoncé en janvier dernier au lancement d’une deuxième vague de recrutement de 549 enseignants dans les universités d’Etat du Cameroun au titre de l’exercice 2020. Il s’agit d’un communiqué du premier ministre, Joseph Dion Ngute qui fixe les modalités y afférentes.
C’est un recrutement qui est ouvert aux personnes de nationalité camerounaise, âgées au plus de 45 ans révolus au 1er octobre 2020 et titulaires d’un doctorat ou d’un PHD. Le premier ministre, Joseph Dion Ngute indique : « cette opération se déroule sous la coordination du ministre chargé de l’enseignement supérieur, suivant les dispositions réglementaires en vigueur ».
Les postes ouverts dans le cadre de ce recrutement sont réparties de la manière suivante : université de Bamenda (72 postes), Buea (71 postes), Douala (70 postes), Dschang (61 postes), Maroua (57 postes), Ngaoundéré (71 postes), Yaoundé 1 (71 postes), et Yaoundé 2 (56 postes). Il est à préciser que vingt autres enseignants seront recrutés dans le cadre du quota de régulation.
Les candidats intéressés déposeront leurs dossiers dans l’une des huit universités d’Etat de leur choix au plus tard le 21 mai 2020, délai de rigueur. Quant aux candidats résidant à l’étranger, ils déposeront leurs dossiers dans les missions diplomatiques et les postes consulaires.
En rappel, c’est le 13 novembre 2018 que le Chef de l’Etat a ordonné le recrutement spécial de 2. 000 enseignants titulaires du doctorat-PHD dans les universités d’Etat. Cette mesure présidentielle concerne les diplômés résidant au Cameroun, ainsi que ceux de la diaspora. Elle s’entend sur trois années, à compter de 2019, soit 1.000 enseignants en 2019. Pour les exercices 2020 et 2021, ce sont respectivement 549 et 500 enseignants qui seront recrutés.
Innocent D H
En fait c’est un plaidoyer que porte la Dynamique des jeunes du septentrion (Dyjes) à l’attention des autorités. Ledit plaidoyer milite pour la cause de 80 enseignants titulaires du Doctorat Phd qui souhaitent faire partie du personnel qui sera recruté dans les Universités d’Etat. La Dyjes a donc à cet effet publié un document qui présente ces enseignants qui viennent des régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord. Le Dyjes indique que le Grand Nord ne représente que 8% de la demande d’où la volonté des jeunes de voir leurs frères être tous recrutés.
« Notre objectif est que les 80 Docteurs originaires du Grand-Nord soient tous recrutés dans cette première vague. Le Président de la République pour cette année a demandé de 1000 enseignants. Nos calculs sont simples même s’ils sont recrutés pour le compte des deux Universités du Grand-Nord, qui ont ouvert 232 postes cela fera le tiers des effectifs réclamés. L’objectif est qu’à travers nous, les cadets continuent avec les études. Nous sommes des modèles pour nos jeunes frères », Mazi Sanda le président de la Dyjes.
A titre de rappel, en réponse aux plaintes des enseignants titulaires du Doctorat Phd qui avaient manifesté l’année dernière, devant le Ministère de l’Enseignement supérieur, le Président de la République avait instruit le recrutement dans les Universités d’Etat de 2000 personnes. Au mois de février dernier, le Ministère de l’Enseignement supérieur a lancé la première phase de ce recrutement qui ne concerne que 1000 enseignants titulaires du Doctorat Phd. D’après le calendrier officiel, la liste des candidats sélectionnés sera publiée le 31 juillet prochain. Après cela, il y aura une deuxième phase de recrutement de 500 enseignants en 2020 et 500 autres en 2021. Pour cette première vague, les Camerounais de l’étranger peuvent aussi postuler.
Chaque candidat devra déposer son dossier dans l’Université de son choix le 21 mai 2019 au plus tard. Ledit dossier devra contenir un engagement sur l’honneur, un extrait du casier judiciaire datant de moins de trois mois, les photocopies certifiées conformes des diplômes, un exemplaire de la thèse de Doctorat ou du PHD, entre autres.
Les postes à pourvoir sont répartis comme suit. L’Université de Bamenda doit recruter 132 enseignants, l’Université de Buea 130, l’Université de Douala 127, l’Université de Dschang 109, l’Université de Maroua 102, l’Université de Ngaoundéré 130, l’Université de Yaoundé I 130, l’Université de Yaoundé II 100, quota de régulation académique 40.
Liliane N.
Après celle de novembre 2018, Le Syndicat national des enseignants du supérieur (SYNES) du Cameroun a de nouveau annoncé une grève d’une semaine dans les universités d’État. La décision de faire grève a été prise le 8 mars dernier, au terme d’une réunion « extraordinaire » du Bureau exécutif national du SYNES qui s’est achevée vendredi à Yaoundé.
Les enseignants des universités d’Etat ne sont pas contents. Ils entendent le faire savoir à travers une grève d’une semaine. Une décision prise le 8 mars dernier, au terme d’une réunion « extraordinaire » du Bureau exécutif national du SYNES qui s’est achevée vendredi à Yaoundé.
Trois raisons constatées lors de cette rencontre justifient la colère du corps des enseignants du supérieur. Il s’agit de la gestion « toujours opaque » du compte d’affectation spéciale de la prime de modernisation à la recherche ; le non-paiement en date de la quatrième tranche de la prime de modernisation de la recherche « malgré le préavis de grève déposé le 22 janvier » au ministère de l’Enseignement supérieur du Cameroun; et en fin « l’insécurité persistante dans les campus des universités de Bamenda et de Buea », respectivement dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Insécurité due à la crise anglophone qui secoue ces régions du Cameroun depuis fin 2016.
Le SYNES lance cette « grève d’avertissement ». Celle-ci consiste en l’arrêt des enseignements : cours magistraux, travaux dirigés, travaux pratiques et examens de contrôle continu durant une semaine. Selon le magazine « Journal du Cameroun », le Bureau exécutif national dit n’avoir pas pu déposer le mot d’ordre de grève, car la réunion de vendredi s’est terminée à 19h, et à cette heure-là, les bureaux ne sont plus ouverts. Il va donc le déposer ce lundi 11 mars 2019.
Toujours selon le magazine, au ministère de l’Enseignement supérieur, l’on informe que ce département est bel et bien au courant de la grève annoncée, et que le mot d’ordre de grève est émis par le SYNES, bureau de Douala. « Le directeur de la promotion du dialogue au ministère de l’Enseignement supérieur est en pourparlers avec les syndicalistes », assure Jean Paul Mbia, le chargé de la Communication. « Une réunion est prévue à Douala aujourd’hui 11 mars », ajoute-t-il.
Le Cameroun compte actuellement huit universités d’État, dont deux dans la région du Centre. On espère pour le bien des apprenants qu’une solution va être trouvée à tant pour éviter cette grève et par là, des éventuelles perturbations dans le déroulement des programmes.