Après celle de novembre 2018, Le Syndicat national des enseignants du supérieur (SYNES) du Cameroun a de nouveau annoncé une grève d’une semaine dans les universités d’État. La décision de faire grève a été prise le 8 mars dernier, au terme d’une réunion « extraordinaire » du Bureau exécutif national du SYNES qui s’est achevée vendredi à Yaoundé.
Les enseignants des universités d’Etat ne sont pas contents. Ils entendent le faire savoir à travers une grève d’une semaine. Une décision prise le 8 mars dernier, au terme d’une réunion « extraordinaire » du Bureau exécutif national du SYNES qui s’est achevée vendredi à Yaoundé.
Trois raisons constatées lors de cette rencontre justifient la colère du corps des enseignants du supérieur. Il s’agit de la gestion « toujours opaque » du compte d’affectation spéciale de la prime de modernisation à la recherche ; le non-paiement en date de la quatrième tranche de la prime de modernisation de la recherche « malgré le préavis de grève déposé le 22 janvier » au ministère de l’Enseignement supérieur du Cameroun; et en fin « l’insécurité persistante dans les campus des universités de Bamenda et de Buea », respectivement dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Insécurité due à la crise anglophone qui secoue ces régions du Cameroun depuis fin 2016.
Le SYNES lance cette « grève d’avertissement ». Celle-ci consiste en l’arrêt des enseignements : cours magistraux, travaux dirigés, travaux pratiques et examens de contrôle continu durant une semaine. Selon le magazine « Journal du Cameroun », le Bureau exécutif national dit n’avoir pas pu déposer le mot d’ordre de grève, car la réunion de vendredi s’est terminée à 19h, et à cette heure-là, les bureaux ne sont plus ouverts. Il va donc le déposer ce lundi 11 mars 2019.
Toujours selon le magazine, au ministère de l’Enseignement supérieur, l’on informe que ce département est bel et bien au courant de la grève annoncée, et que le mot d’ordre de grève est émis par le SYNES, bureau de Douala. « Le directeur de la promotion du dialogue au ministère de l’Enseignement supérieur est en pourparlers avec les syndicalistes », assure Jean Paul Mbia, le chargé de la Communication. « Une réunion est prévue à Douala aujourd’hui 11 mars », ajoute-t-il.
Le Cameroun compte actuellement huit universités d’État, dont deux dans la région du Centre. On espère pour le bien des apprenants qu’une solution va être trouvée à tant pour éviter cette grève et par là, des éventuelles perturbations dans le déroulement des programmes.