C'est un secret de polichinelle, dans la région du Nord au Cameroun, le phénomène du changement climatique est une réalité avec un impact réel sur l'environnement. Pour lutter efficacement contre ce fléau, l'Etat en parfaite symbiose avec les partenaires au développement ne se lassent pas d'entreprendre des actions pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
C'est malheureusement regrettable de constater les actions quotidiennes de l'Homme dans la région du Nord concourant plutôt à favoriser le phénomène du changement climatique. Aux rangs des pressions menées sur l'environnement par l'Homme, l'on note la coupe anarchique du bois pour la fabrication du charbon, l'expansion des parcelles agricoles, les feux de brousse, le surpâturage et la transhumance. Et ce n'est pas tout, les activités d'extension des villes, la mise en œuvre des projets de développement constituent évidemment entre autres causes réelles du changement climatique dans le Nord, se traduisant très souvent par des sols arides et dégradés, une température de plus en plus élevée. Tout cela est favorisé par l'émission des gaz à effet de serre. Face à l'ampleur du changement climatique dans la région, les réponses concrètes des pouvoirs publics et de ses partenaires sont perceptibles.
Les actions conjuguées de l'Etat et des partenaires au développement
Se sont des actions fortes que mènent l'Etat et les partenaires au développement dans le sillage de la régénération des forêts et surtout de la reconstitution du couvert végétal de la région du Nord subissant ainsi de plein fouet les effets néfastes du changement climatique. C'est ainsi que des campagnes de plantation d'arbres sont engagées et permettent de reboiser les terres en situation de dégradation. Dans la conduite des opérations, le Ministère des Forêts et de la Faune (Minfof), le ministère de l'Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (Minepded), ainsi que les actions des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) dans le suivi et la mise en terre des plants.
Le rôle des Chefferies traditionnelles
Dans la région du Nord, c'est un rôle indéniable que jouent les chefferies traditionnelles dans la lutte contre le changement climatique. Il y a par exemple, la mise sur pied des forêts communautaires. Le cas du Lamidat de Garoua en est une parfaite illustration avec le projet "Garoua : arbre de vie". Un projet qui a permis en 2018, de planter environ 500.000 arbres sur 3.500 hectares dans le Nord. Des actions de sensibilisation ont aussi cours pour assurer la préservation des massifs forestiers.
Toutefois, il reste à admettre en toute évidence que seules les actions des pouvoirs et de ses partenaires ne suffisent pas à tordre définitivement le coup au phénomène du changement climatique, c'est pourquoi la lutte doit concerner chaque citoyen pris individuellement avec l'adoption des comportements à valeur écologique vis-à-vis de la nature. Ce qui contribuerait d'ailleurs à confirmer l'adage indien qui dit : "pour vivre utile sur terre, il faut planter un arbre". Une formule qui trouve tout son sens au moment où se tiennent depuis ce lundi 23 septembre 2019 à New York aux Nations Unies, les discussions sur l'urgence climatique. Des assises devant déboucher sur des mesures fortes en matière d'engagement pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Innocent D H