Le haut commandement militaire camerounais s’est concerté hier à Yaoundé. A l’occasion de la première réunion de sécurité du pays pour l’année 2019, les responsables à différents niveaux de la sécurité et de la défense du pays ont dressé un état des lieux de la situation actuelle au Cameroun, formulant des analyses et tirant des conclusions qui seront adressées exclusivement au président de la République.
Une rencontre à huis-clos présidée dans la salle des Conférences de son département ministériel par Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense (Mindef). A cette réunion, rapportent nos confrères de Cameroon Tribune, on notait la présence du ministre de l’Administra tion territoriale, Paul Atanga Nji, du délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguele, des secrétaires d’Etat auprès du Mindef, Galax Etoga et Koumpa Issa, du directeur général de la Recherche extérieure,
Léopold Maxime Eko Eko, des commandants des régions militaires interarmées et de gendarmerie, ainsi que des proches collaborateurs militaires du chef de l’Etat, dont le général de division, directeur de la sécurité présidentielle, Ivo Desancio Yenwo et le chef d’état-major particulier, le gé néral de brigade aérienne Emmanuel Amougou. Dans son propos liminaire, le Mindef a dressé un état sommaire de la situation dans les régions qui connaissent quelques crises.
D’abord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest qui restent marquées par de «violentes convulsions sécuritaires, charriées par les menées des irrédentistes sécessionnistes et entrepreneurs du crime». Des souffrances combattues avec courage, abnégation et professionnalisme par les forces de défense et de sécurité qui ne se laissent pas prendre au piège tendant à jeter l’anathème sur elles. Surtout qu’elles devront toujours sanctionner tout acte d’indiscipline contraire au règlement militaire. Dans l’Extrême-Nord, «Boko Haram continue à se manifester par des vols, pillages et tueries qui rappellent le chant du cygne », explique le Mindef.
Par ailleurs, dans l’Adamaoua, les instructions données par le chef de l’Etat pour tordre le cou au phénomène du vol de bétail et de prise d’otages avec demande de rançon « sont énergiquement mises en œuvre par les forces de défense et de sécurité en étroite synergie avec les autorités administratives et les populations ». Enfin, à la frontière Est du pays, la vigilance reste accrue.
En effet, subsistent des soubresauts qui secouent la République centrafricaine voisine. Un pays où le Cameroun dispose déjà d’un bataillon de casques bleus dans le cadre de l’opération de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca)