C’est dans le cadre d’un atelier ouvert ce mardi au Cercle Municipal de Yaoundé, une initiative du Laboratoire de Contrôle de Qualité des Médicaments et d’Expertise
Au-delà de la cérémonie d’ouverture ponctuée par un exposé avec comme axe de réflexion « Les Généralités sur les cosmétiques », les organisateurs proposent deux modules différents accompagnés de plusieurs axes de réflexion
Module I : Médicaments et Cosmétiques
Les promoteurs des petites et moyennes entreprises venus de villes diverses, sont notamment outillés sur : les Fondements de l’évaluation de la sécurité des cosmétiques – la réglementation des cosmétiques – le contrôle de la qualité physico chimique des produits cosmétiques – le contrôle de la qualité microbiologique des produits cosmétiques le challenge Test : méthode de la PAO
Système de management de la qualité et normes en matière de cosmétique – les techniques d’extraction d’actifs cosmétiques – les bonnes méthodes de fabrication des produits cosmétiques… Contrôle de qualité des cosmétiques de catégorie (Cas des laits pédiatriques – contrôle de qualité des lingettes pour bébé) – Contrôle qualité des antipaludiques, antibiotiques et antihypertenseurs en circulation dans les villes de Yaoundé : Quinine Sulfate, Artésunate – Amodiaquine, Ceftriaxone et Amlodipine…
Module II : Produits Alimentaires
Thématiques ; Qualité des produits locaux : Importance des labels – Le management de la sécurité des denrées alimentaires/BPH : ISO 22000 – Optimisation des procédés de fabrication – les produits formés lors des traitements en technologie alimentaire : Impact de la maîtrise du processus de fabrication – Problématique des résidus de pesticides dans les aliments – Le Contrôle de qualité des légumes et fruits en circulation à Foumban et à Foumbot… les dangers physiques et chimiques liés aux aliments – les résidus des médicaments dans les produits d’élevage : cas des antibiotiques – les bonnes pratiques de fabrication et rôle du Laboratoire de contrôle qualité…
Importance de cet atelier
Quelques jours avant que ne s’ouvre les travaux de ce mardi, au cercle municipal de Yaoundé, le directeur général du Lanacôme avait, dans le cadre d’une conférence de presse, affirmé que l’objectif est de renforcer les capacités des promoteurs des Petites et Moyennes Entreprises, avec comme résultat à plus ou moins long terme, la proposition des produits de qualité qui respectent les normes et autres standards internationaux qui permet au Made in Cameroun d’être compétitif sur différents marchés.
Pour le Dr Rose Ngono Mballa, « Il n’est pas question de jeter l’opprobre sur qui que ce soit mais, nous devons avouer que nos PME ne sont pas encore professionnelles et ne peuvent dès lors relever les défis qui s’imposent alors que nous sommes confrontés à la mondialisation…Il est plus que jamais important de s’arrimer et cela ne passe que par la fabrication des produits de qualités pour tous les consommateurs ».
Nicole Ricci Minyem
En regardant de plus près les méfaits des importations frauduleuses des produits cosmétiques au Cameroun, il a été noté que 75% du marché local est sous le contrôle des importateurs. 25% du même marché, se partagent entre les producteurs locaux. Il a été noté aussi que les activités de ces producteurs locaux sont en mal à cause de la concurrence déloyale causée par la contrebande, la contrefaçon et d’autres types de fraude.
Luc Magloire Mbarga Atangana le Ministre du Commerce (Mincommerce) le 30 avril 2019 a visité les entreprises Lana Bio-Cosmetics et Biopharma. Le Mincommerce a pu être édifié sur les difficultés des deux entreprises, l’impact négatif de l’importation frauduleuse de produits cosmétiques sur l’industrie locale. Les opérateurs locaux ont évoqué la présence des crèmes de visage ou des laits corporels sous-déclarés en douane, des lotions capillaires et autres produits qui entrent au pays par la contrebande. Outre cela, il y a le fait qu’une fois, que ces produits entrent au pays, ils sont commercialisés à des prix bien plus bas que ceux locaux. Il y a également le fait que certains marchés à l’extérieur restent toujours inaccessibles au Made in Cameroon, filière cosmétique.
Les opérateurs locaux ne sont pas les seuls touchés par ce problème. Même l’Etat en souffre. Au cours de la présentation faite dans les locaux de Biopharma, on a appris que le Trésor public perd chaque année quelque 100 milliards de FCFA, à cause de la contrebande et de la contrefaçon.
Le Mincommerce accompagné des responsables des administrations telles que celles de l’économie, des mines et développement technologique, Anor a pris un certain nombre de résolutions avec les opérateurs locaux. L’une d’entre elles c’est de traquer les fraudeurs. L’autre c’est espérer un assainissement rapide du secteur cosmétique, spécialement du segment « import », ce qui aura un effet positif sur ce plan de l’activité industrielle nationale.
Liliane N.