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Révoltés contre la décision de la CAF de ne pas accréditer les médias pour la couverture du match Cameroun-Malawi, comptant pour la première journée des éliminatoires du mondial 2022 en raison de la pandémie du coronavirus, les journalistes de la presse privée hier jeudi ont boycotté la conférence de presse d’avant match avec le sélectionneur des lions, Antonio Conceicao. Le match est prévu pour ce vendredi au Stade Olembé.

 Le Cameroun va affronter le Malawi ce vendredi 3 septembre 2021 au stade Olembé dans une rencontre comptant pour la première journée des éliminatoires du mondial 2022. « En application des protocoles COVID-19 des matchs de la CAF et de la FIFA en vigueur », la CAF a décidé que la rencontre se jouera à huis clos. Grande a été la surprise des journalistes camerounais quand ils ont appris qu’ils n’étaient pas autorisés à couvrir cet évènement de portée internationale pour la même raison.

Face au sélectionneur des lions indomptables, Antonio Conceicao ainsi que le capitaine, Vincent Aboubakar hier pour la conférence d’avant match, les journalistes de la presse privée ont déballé leurs frustrations par rapport à la décision de la CAF de ne point leur accréditer pour la couverture de ce match inaugural du Stade Olembé avant de claquer la porte.

« On ne comprend pas que la presse ne participe pas à l’organisation d’un match international, qui puis est pour l’inauguration du stade Olembé. Nous sommes visés en premier chef. Donc on s’est dit que ça ne sert donc à rien qu’on soit ici parce qu’on a des confrères qui sont partis de Bamenda, de Bafoussam, de loin pour venir couvrir ce match. On a aucun problème avec l’équipe nationale du Cameroun, on a un problème avec les organisateurs de ce match, on a un problème avec la CAF qui ne nous prend pas en considération… Je suis le président de l’association des journalistes sportifs du Littoral. Je parle au nom de certains membres qui sont là. On a décidé de se faire entendre. On ne va pas couvrir cette conférence de presse. Par contre on va couvrir vos entrainements comme on le fait d’habitude, on aura l’information mais on ne va pas faire de conférence de presse pour vous donc on va libérer la salle et vous pouvez continuer vos choses. Merci. »

Il faut noter qu’après cette première sortie, les poulains d’Antonio Conceicao vont affronter les éléphants de la Cote d’Ivoire le 6 septembre prochain à Abidjan devant 10.000 spectateurs.

 

Ariane Foguem

 

 

 

Published in Sport

Les patrons de presse plaident pour une revalorisation de l’aide qui doit être entre 2 et 3 milliards de FCFA par an.

A l’heure actuelle l’aide à la presse privée est de 300 millions de FCFA. Cette somme n’est pas acceptée par les patrons des médias. Aussi, ils ont décidé d’interpeller le Président de la République sur cette question, par le biais du Réseau des Patrons de Presse du Cameroun (REPAC). Ils veulent désormais avoir un montant compris entre 2 et 3 milliards de FCFA l’année.  

Réuni ce weekend au cours d’un dîner de presse organisé à Yaoundé par le Mouvement Réformateur (MR), un parti politique, à l’honneur des journalistes, le sujet de la revalorisation de l’aide financière accordée à la presse privée a été débattu. Il en est donc sorti que les patrons de presse souhaitent que le gouvernement favorise la création d’une structure chargée de recenser, de suivre, recueillir et gérer l’aide à la presse et les ressources additionnelles, à l’instar de la  Direction générale autonome adoptée à l’issue des états généraux de la Communication en 2012, et qui n’est jamais sortie des fonts baptismaux. Ils veulent que le gouvernement impose les abonnements des administrations et des grandes écoles aux journaux privés; d’autoriser le prélèvement d’un pourcentage sur la redevance audiovisuelle actuelle au profit de la presse privée, entre autres.

Dans la correspondance adressée au Président Paul Biya, le REPAC interpelle sa sagesse sur les «nombreuses promesses faites pendant cette période pour la modernisation du cadre légal de la communication sociale au Cameroun ainsi que la viabilité économique des entreprises de presse». Il faut noter que la correspondance en question a été signée par François Mboke, le Directeur de publication du journal «Diapason».

Liliane N.

Published in Société

Un Appel à contributions argumentaire pluridisciplinaires pour un ouvrage collectif

 

Depuis le début des années 1990, la presse privée a pris une place très importante dans la vie publique voir même privée au Cameroun. D'abord par la presse écrite, les médias privés ont progressivement pris une part non négligeable, pour dire le moins dans la société camerounaise au point de remettre en question le professionnalisme et l’objectivité des médias d’Etat (Crtv radio et télé, Cameroon Tribune). Ainsi, après la presse écrite, la radio, la télé et le web sont devenus les maîtres qui tentent de structurer au quotidien la société camerounaise.

La démocratie camerounaise tant convoquée par les régimes Ahidjo et Biya s’est donc depuis bientôt trois décennies mise à l’épreuve de cette presse. Taxée de quatrième pouvoir, la presse au Cameroun est pourtant dans une situation très ambiguë. Si des villes comme Douala, Yaoundé, Buea, Bamenda, Bertoua, Bafoussam sont extrêmement structurées par l’action de cette presse, il reste que certaines parties du Cameroun, le grand nord par exemple sont faiblement influencées par l’action de cette presse camerounaise. A l’Extrême-Nord par exemple, l’une des régions les plus peuplées du Cameroun et actrice clé des élections, surtout présidentielles et législatives, les kiosques à journaux n’existent presque pas. Un seul point dans toute la ville et la région : le point Djabbama ! De plus, les journaux parus au Cameroun n’y sont disponibles que 24h plus tard et un peu plus pour Kousseri. Cependant, l’internet est venu atténuer ce retard. Mais, avec les fuites et les diffusions gratuites des PDF, la presse écrite particulièrement se voit soustraite de potentiels acheteurs.

Dans ce cadre, il n’est pas possible pour la presse camerounaise d’avoir des points de débats sérieux dans cette partie très importante du pays.  L’avènement de L’œil du Sahel qui se fait imprimer dans le grand sud n’a pas significativement changé la donne. Aussi peut-on s’interroger sur l’impact de la presse camerounaise dans la construction de la démocratie sur l’ensemble du territoire.

La presse camerounaise est aussi un paradoxe, une architecture qui dégringole ou qui fond comme neige au Soleil. Si l’on prend la presse écrite, les 100 000 tirages par jour des quotidiens comme Le messager, Dikalo, Mutations, Émergence ou la nouvelle expression  du début des années 1990 ont violemment diminué en une seule décennie. La répression surtout et la crise économique ensuite sont passées par là. Aujourd'hui, avec les réseaux sociaux et les autres médias privées, la presse écrite est presqu'à l’agonie. 

Pour les radios et les télés, la situation n’est non plus rose. Çà et là, on entend des grognes des patrons et des journalistes qui se plaignent les uns d’être faiblement soutenus par l’Etat, les autres d’être très mal payés ou même pas du tout. Ce qui pose le problème de l’indépendance du journaliste dans de telles conditions.

On assiste alors pour la plupart de temps à un journalisme à gage, à un journaliste de mendiant que les hommes politiques et autres pontes de la vie publique affectionnent. Le journaliste, donc la presse est tenue en laisse. Ce qui permet de manipuler l’information à volonté par les uns et de faire du chantage pour les autres. Derrière l’indigence très prononcée du journaliste se cache aussi la question de la formation. Jusqu'ici, un flou très sérieux existe sur la délivrance du statut de journaliste. Ce qui accentue les problèmes de dépendance de la presse.

La presse camerounaise c’est aussi les démêlés avec la justice et le pouvoir. De nombreux journalistes ont souvent été emprisonnés pour des raisons pas toujours clairement élucidées. D'autres comme Bibi Ngota ont trouvé la mort en prison. Ainsi s’élève constamment la question de dépénalisation des délits de presse. Ici encore, la formation du journaliste apparaît comme la règle d’or car un journaliste bien formé réduit les risques de « désinformation», de « diffamation » qui sont souvent reprochés aux journaux. D'un autre côté, le métier de journaliste reste particulièrement sensible. Il ne peut travailler sans source et il ne peut et ne doit le cas échéant jamais divulguer sa source. Or, les délits pour lesquels ils sont souvent confrontés tiennent de cette dichotomie. Le pouvoir, quand il veut, peut alors abattre toute sa froideur sur le journaliste incriminé. Tout ceci hypothèque finalement le rôle de quatrième pouvoir qu’on lui reconnait un peu partout ailleurs.

 

Bossis Ebo'o

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Sunday, 05 June 2022 11:01