En même temps qu’ils assurent la sécurité de l’école publique de Bounderi, les militaires de la Force mixte multinationale ont décidé de dispenser les cours aux élèves.
L’école de Bounderi située dans le département du Mayo-Sava, à l’Extrême-Nord, est la seule ré ouverte dans le coin. Elle fait partie de ces écoles victimes des exactions de la secte terroriste Boko Haram. Les militaires de la Force mixte multinationale (FMM) ont donc décidé d’apporter leur secours dans l’éducation des enfants scolarisés dans ladite école. Et ce, en plus d’y assurer la sécurité. Ce sont eux qui vont dispenser les cours aux élèves de ladite école de Bounderi.
Il convient de noter que l‘armée est habituée de ce genre d’actions humanitaires. Pour la rentrée scolaire 2019-2020, le Bataillon d’intervention rapide (BIR) a réhabilité dans la localité de Gossi, dans le département de Mayo-Sava des salles de classes et des points d’eau potable. Ce geste avait soulagé énormément les habitants de cette localité qui avaient perdu goût à la vie après avoir été la cible du groupe terroriste Boko-Haram.
«C’est l’action de développement du Haut-commandement, qui est non seulement à Gossi, mais qui va s’étendre partout où les Force de défense et de sécurité sont déployées. Il s’agit pour le commandement de faire comprendre aux populations qu’ils sont là pour eux, et qu’ils devront faire cause pour la sécurité ensemble », avait expliqué le Lieutenant-Colonel Ndikum Azieh, Commandant du Bir Zone Sud, au micro de la CRTV.
On peut aussi citer comme autre action posée par l’armée pour le soutien de l’éducation dans les zones en conflit du pays, la remise du matériel didactique à l’école primaire bilingue de Kumba Mbeng, en novembre 2019.
Liliane N.
Selon un rapport de l'Institut de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) rendu public ce lundi, 29 avril 2019, les dépenses militaires ont connu une augmentation aux États-Unis après sept années de stabilité. 649 milliards de dollars apparaissent ainsi comme l'un des plus gros budgets américains de l'année.
Comment expliquer une telle hausse des dépenses
Selon le responsable du Programme des armements cité dans ledit communiqué, "la hausse dans les dépenses américaines s'explique par la mise en œuvre à partir de 2017, de nouveaux programmes d'acquisition d'armes sous l'administration Trump".
Comme si cela ne suffisait pas, la situation devrait connaître davantage des dépenses exponentielles. Pour l'année 2020, le Gouvernement américain compte dépenser encore plus pour son armée. Un cap de dépenses jamais vu pourrait ainsi être franchi.
Au plan mondial, force est de constater également que les dépenses ont augmenté de 2,6% soit avec 1.822 milliards de dollars en 2018. Or, en 2017, l'on notait une hausse de 1,1% sur un ans. Il s'agit d'une deuxième fois consécutive qu'une telle hausse des charges militaires, et ce selon des sources bien informées.
Innocent D H
Au-delà de la préservation de l’intégrité territoriale, de la protection militaire des populations, l’armée républicaine s’est lancée depuis quelques semaines, à la préservation de l’environnement
On les aperçoit de plus en plus dans les zones où les terroristes sont venus semer la terreur, les pleurs et la désolation. Dès les premières heures du jour, des militaires, affectés dans les bases de Bamenda, chef lieu de la région du Nord-Ouest, sont au travail. Munis de pelles, râteaux, brouettes et autres, ils sont occupés à faire le ramassage des ordures. Dans la plupart des cas, ce sont les restes des biens immobiliers, notamment du matériel de la société à qui incombe habituellement cette tâche, détruits pendant la folie meurtrière des terroristes encore appelés amba boys.
Cette entreprise, spécialisée dans la collecte des ordures ménagères, a suspendu ses activités à Bamenda depuis le 01er février, à la suite de la destruction de camions-bennes et d'autres installations par des hommes armés.
Depuis ce temps là, les ordures se sont accumulée dans la ville et, quelquefois, les habitants y mettent le feu, provoquant incendies et fumées toxiques, nocives pour leur santé. Une situation qui a amené l’armée à agir, selon locale le général Robinson Agha, commandant de la 5e région militaire basée à Bamenda : « On ne pouvait pas attendre davantage, nous ne pouvions pas continuer de voir les populations souffrir de la situation. Non seulement c'est une menace pour la santé, mais plus encore pour la sécurité ».
Une action saluée par les habitants, qui n’hésitent pas à saluer cet engagement des forces de défense et de sécurité, qui sont quelquefois accompagnées par les pompiers : « Nous qui faisons dans le commerce de la nourriture, on souffrait beaucoup à cause des odeurs qui dégageaient les ordures, nous savons que ce n’est pas hygiénique et, les clients pensent que ce que nous vendons n’est pas de bonne qualité. Je salue vraiment le travail que notre armée fait ici », s’exclame Selon Judith Yengou, commerçante dans la ville de Bamenda.
Des combats opposent régulièrement l'armée, déployée en nombre, à des groupes épars de séparatistes armés qui, cachés dans la forêt équatoriale, attaquent gendarmeries, écoles et autres symboles de l'Etat, multiplient les kidnappings.
Plus de 200 membres des forces de défense et sécurité camerounaises ont perdu la vie dans ce conflit, ainsi que plus de 500 civils, selon le centre d'analyse International Crisis Group (ICG). Selon l'Organisation des Nations unies, 437.000 personnes ont en outre été déplacées par le conflit dans les régions anglophones et, plus de 32.000 autres ont fui au Nigeria voisin.
Nicole Ricci Minyem