Dans cette perspective, Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge des élections au Cameroun, propose que l’âge de la majorité électorale passe de 20 à 18 ans.
La direction générale des élections du Cameroun (Elecam) a donné un avis favorable pour que des modifications soient apportées au Code électoral du pays. Faisant une première évaluation le mardi 12 février 2019 à l’Hôtel Mont Febé de Yaoundé, un mois et demi après le lancement des inscriptions sur les listes électorales, la direction générale des élections (DGE) a notamment regretté « le peu d’engouement des citoyens à s’inscrire sur les listes électorales », avant d’indiquer qu’il est nécessaire de « revoir l’âge électoral au Cameroun ».
Dans cette perspective, Elecam propose que l’âge de la majorité électorale passe de 20 à 18 ans. Selon Elecam, cela aurait l’avantage de permettre l’inscription sur les listes électorales d’un grand nombre de citoyens.
En effet, de nombreux analystes politiques estiment qu’il serait manifestement inéquitable, irrationnel et absurde de limiter le droit de vote à une seule catégorie de citoyens et à l’âge de 20 ans. Si les jeunes et les partis politiques se mobilisent de plus en plus sur le thème de l'abaissement de l’âge électoral, c'est parce que c'est « leur avenir qui est en jeu et ils ont l'impression qu'on joue avec leur avenir, qu'on ne prend pas du tout au sérieux les risques qui pèsent sur eux », précise un analyste politique.
Ce qui laisse penser que les jeunes qui constituent la majorité n’ont pas la capacité d'assumer leurs responsabilités car exclus du jeu politique à 18 ans. Ils pensent qu'à l'âge de 18 ans, le citoyen peut assumer toutes ses responsabilités y compris celle de voter si la loi lui en donne la possibilité.
Revenant sur le rapport de la Présidentielle 2018, il présente de nombreux points positifs : L’acheminement des Kits électoraux à temps, le respect de la loi électorale concernant les électeurs, la transparence tout au long du scrutin, l’équité dans le traitement des partis en compétition, le respect de la loi en matière de dépouillement public des voix, le déroulement du scrutin dans la sérénité.
Cependant, l’instance en charge de l’organisation des élections a relevé certaines imperfections liées aux erreurs de bureaux de vote, d’absence de noms sur les listes électorales pour certains citoyens pourtant inscrits à l’avance et qui n’ont pas pu remplir leur droit. Il reste dans ce sens, à relever les défis de la numérisation intégrale du fichier électoral. L’objectif étant d’organiser une élection crédible, dans un climat apaisé.
Les acteurs du processus électoral se disent néanmoins satisfaits des avancées du processus électoral au Cameroun et sont déterminés à mettre en œuvre les recommandations contenues dans le rapport afin de contribuer davantage à la tenue plus conventionnelle des élections au Cameroun.
Otric N.