Dans une correspondance datée du 16 avril dernier, George Elanga Obam rappelle aux mairies, l’obligation de produire une comptabilité spécifique sur la gestion des droits d’accises sur l’enlèvement des ordures. Le Minddevel semble ainsi inquiet par la gérance que font les Collectivités territoriales décentralisées (CTD) du produit du droit d’accises spécial pour l’enlèvement et le traitement des ordures.
Dans la correspondance susmentionnée, le Ministre Georges Elanga Obam prévient : « La gestion de cette ressource est susceptible de faire l’objet de contrôle d’ordre général par les institutions comme le Contrôle supérieur de l’Etat ou la Chambre des comptes de la Cour suprême ».
Rappelons que le droit d’accises spécial pour l’enlèvement et le traitement des ordures représente 0,5% de la base imposable de toutes les marchandises importées à l’exception des importations en franchise prévues par l’article 276 du Code des douanes de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).
Instituée en 2019, cette taxe reversée aux Collectivités territoriales décentralisées permet en principe d’assurer le financement du ramassage des ordures ménagères sur le territoire camerounais. Selon les précisions de la société Hygiène et Salubrité du Cameroun (Hysacam), principal opérateur du secteur dans le pays, « Grâce à ce modèle, 17 villes camerounaises bénéficient d’un service professionnel de collecte des ordures ménagères ».
L’on apprend que ce droit d’accises spécial devrait rapporter environ 4 milliards de FCFA, sur la base d’une prévision de recettes douanières globale de 804,7 milliards de FCFA, au cours de l’exercice 2021.
Les femmes camerounaises sont décidées à changer la donne. Elles veulent avoir plus de place dans la gestion des affaires publiques. Lundi dernier, un consortium d’organisations de la société civile, des élues locales et des Députés s’est retrouvé à Yaoundé, plus précisément à l’hôtel des Députés, à l’occasion d’un dîner plaidoyer. Le sujet au menu dudit dîner était le nombre de places que les femmes veulent avoir au cours de cette année. Il convient de préciser que ledit dîner plaidoyer a été initié par «More Women in politics», une association conduite par le Pr Justine Diffo Tchunkam. Il faut donc noter qu’en 2019, les femmes souhaitent avoir un pourcentage de 30% à la tête des Mairies. A l’heure actuelle, juste 28 femmes dirigent les Mairies sur les 360 que compte le Cameroun. Un chiffre qui est en deçà des 30% instruits dans les instruments juridiques.
Mme le maire de la Commune d’Akom II qui a pris part au dîner plaidoyer a saisi l’occasion, pour entre autres solliciter le maintien en place des femmes Maire, l’octroi des moyens financiers à celles-ci afin qu’elles puissent battre campagne. «Dans ma propre liste aux municipales, j’envisage d’avoir plus de femmes qu’actuellement. Je compte les choisir parmi mes militantes. Je souhaite appliquer la parité parce que le quota de 30% était valable jusqu’en 2015 avec les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Aujourd’hui nous encourageons aussi les femmes à s’inscrire sur les listes électorales, en leur établissant auparavant des cartes nationales d’identité», a-t-elle déclaré au cours d’une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune.
Célestine Ketcha Courtes le ministre de l’Habitat et du Développement urbain qui était à ce dîner, a indiqué qu’elle va apporter son soutien aux femmes candidates à la tête des Mairies. Rappelons que jusqu’à sa nomination, Ketcha Courtes était Maire de la Commune de Bangangté.
Pour ce qui est des prochaines législatives, les femmes ont précisé vouloir atteindre voire même dépasser le pourcentage de 50%. L’Honorable Hilarion Etong premier vice-président de l’Assemblée nationale a conseillé à ces dernières d’être solidaires. «Soyez solidaires et plus compétentes ! Gommez les hésitations ! Bâtissez les stratégies ! Renforcez vos capacités en marketing politique», a-t-il déclaré.
A titre de rappel, en 2007, l’Assemblée nationale comptait 19 femmes et depuis 2013, il y en a 57. Soit un peu plus de 31%. Au Sénat on est passé de 20% en 2013 à 26% en 2018.
Liliane N.