Luc Magloire Mbarga Atangana vient d’adresser au Gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, une correspondance lui prescrivant de « renforcer les mesures en vigueur relatives à l’interdiction de l’exportation des céréales, en particulier le maïs, le riz et sorgho ».
Dans la lettre signée le 3 décembre dernier adressée à Midjiyawa Bakari, le membre du Gouvernement justifie sa démarche par la volonté de garantir l’approvisionnement du marché local « tant pour ce qui de l’alimentation des populations qu’en ce qui concerne l’approvisionnement des industries », dans un « contexte international de faible disponibilité des produits de consommation », précise Luc Magloire Mbarga Atangana.
A titre de rappel, indiquons que des mesures similaires avaient été déjà évoquées en août 2020 alors que le Gouverneur de la région de l’Extrême-Nord interdisait l’exportation des céréales dans son territoire de commandement. Si l’on s’en tient au constat fait par l’autorité administrative à la tête cette région, la forte exportation de ces produits agricoles, notamment vers le Nigéria, le Tchad ou encore le Soudan, est pointée du doigt comme l’une des principales causes de la baisse constante des réserves du grenier céréalier et de la flambée des prix sur le marché local.
De sources crédibles, depuis l’interdiction qui à l’origine était prévue pour trois mois, de nombreux cultivateurs ont continué de vendre leurs produits au Nigéria qui proposerait des prix compétitifs par rapport au marché local.
Selon les données officielles, sur la sécurité alimentaire issues d’une enquête nationale publiées en avril 2021, la prévalence à l’insécurité alimentaire de la région de l’Extrême-Nord est évaluée à 5,4, apprend-on.
Innocent D H