Cette allocation du Fonds central d’intervention d’urgence permettra aux travailleurs humanitaires de fournir une assistance humanitaire vitale à plus de 4 millions de personnes touchées par des conflits, des catastrophes naturelles et d’autres crises.
Le Burkina Faso, le Cameroun, l’Érythrée, le Mali et le Soudan sont les cinq pays africains, des huit au monde, qui bénéficieront de l’appui du Fonds central d’intervention d’urgence (CERF) dans la gestion de leur crise humanitaire. En effet, relaie l’agence de presse AMA, le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence, Mark Lowcock, a débloqué jeudi 5 septembre dernier, la somme de 75 millions de dollars du fonds CERF pour appuyer les interventions en réponse à huit situations d’urgence sous-financées. En dehors des cinq pays africains, l’Afghanistan, le Bangladesh, le Venezuela sont les autres bénéficiaires.
Il souligne que cette allocation permettra aux travailleurs humanitaires de fournir une assistance humanitaire vitale à plus de 4 millions de personnes touchées par des conflits, des catastrophes naturelles et d’autres crises. « Les fonds permettent à l’ONU et à ses partenaires humanitaires de combler des lacunes critiques dans le traitement de la malnutrition aiguë, les soins de santé primaires, l’éducation en situation d’urgence, la protection et la fourniture d’un abri, d’eau, de nourriture et d’une aide à la subsistance pour les personnes dans le besoin », a renchéri Mark Lowcock. L’aide aux femmes et aux filles et l’assistance aux personnes handicapées seront prioritaires.
L’argent servira également à soutenir les services et la protection des réfugiés et des personnes déplacées, ainsi que des personnes des communautés d’accueil et des rapatriés. « Cette allocation destinée à stimuler les efforts de réponse à huit crises n’a été rendue possible que par la générosité croissante et la diversité des donateurs au Cerf. Je suis reconnaissant à tous les États membres et aux autres donateurs qui ont rendu cela possible », a déclaré M. Lowcock. Il relève cependant, que cette contribution ne couvre qu’une partie des besoins les plus urgents. « Il y a 37 millions de personnes dans le besoin dans les huit crises. Alors que la vie de millions de personnes est en jeu, j’exhorte les donateurs à fournir un financement supplémentaire à la réponse humanitaire dans chacune de ces crises sous-financées », dit-il.
En prenant en compte les 125 millions de dollars débloqués en avril, le fonds d'intervention d'urgence des Nations unies, crée en 2006, a alloué près de 200 millions de dollars au courant de cette année à des crises sous-financées. Le CERF est un catalyseur essentiel d’une action humanitaire rapide, efficace et vitale, qui aide les agences des Nations Unies et leurs partenaires à lancer ou à renforcer des interventions d’urgence dans le monde entier.
Marie MGUE
Suite à l’effondrement de l’État en 1991, et la famine qui a suivi, la Somalie est devenue l’un des pays les plus « dangereux » au monde. Les Chabab islamistes et les seigneurs de guerre font régner la violence sur la terre, tandis que la mer est prise d’assaut par les pirates qui s’attaquent aux navires commerciaux qui empruntent le canal de Suez. Et comme s’il fallait que cette terre de « misère » et de violence soit définitivement punie, la famine a fait son retour depuis 2016.
« La situation de sécheresse en Somalie s’est rapidement détériorée avec une intensité encore jamais vue au cours des dernières décennies. Le pays est à un stade critique, mais avec des ressources suffisantes, nous pourrons réactiver les structures qui nous ont permis d’éviter la famine en 2017 », affirme pour sa part l’ONU dans un communiqué.
C’est la troisième grande sécheresse jamais enregistrée en Somalie depuis le début des années 1980. Elle a entraîné de nombreuses pertes de récoltes et de bétails. Par conséquence, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 2,2 millions de personnes mourront de faim dès juillet prochain. « Plus de 2,2 millions de personnes devraient être confrontées à une faim sévère en Somalie », a écrit l’institution onusienne sur sa page Twitter.
Et pour remédier à cette catastrophe, l’ONU pense qu’il faut une aide de 710 millions de dollars, soit environ 390 millions 500 Fcfa. Ainsi, tout le monde ou presque devrait piocher dans son porte-monnaie. « Alors que nous œuvrons, sous le leadership des autorités somaliennes, à reconstruire la résilience du pays et à remédier aux causes sous-jacentes de ces crises récurrentes, il est important pour tout le monde, y compris les donateurs, le secteur privé, les populations et la diaspora, d’apporter une réponse collective dans le cadre des efforts de préventions », propose George Conway, l’un des responsables de la mission des Nations unies en Somalie.
Notons que, La situation est très grave et si on ne la prend pas au sérieux, elle risque de s'aggraver encore plus et la Somalie risque de plonger dans une crise humanitaire terrible.
Danielle Ngono Efondo