Les agences humanitaires ont lancé, lundi 20 mai, un appel d’aide de 710 millions de dollars pour que la Somalie se remette des effets pervers d’une terrible sécheresse qui la frappe depuis plus de deux ans. Selon les organisations d’aide, ces fonds serviront à fournir une assistance humanitaire vitale à 4,5 millions de personnes dans les régions les plus touchées, entre maintenant et décembre 2019.
Suite à l’effondrement de l’État en 1991, et la famine qui a suivi, la Somalie est devenue l’un des pays les plus « dangereux » au monde. Les Chabab islamistes et les seigneurs de guerre font régner la violence sur la terre, tandis que la mer est prise d’assaut par les pirates qui s’attaquent aux navires commerciaux qui empruntent le canal de Suez. Et comme s’il fallait que cette terre de « misère » et de violence soit définitivement punie, la famine a fait son retour depuis 2016.
« La situation de sécheresse en Somalie s’est rapidement détériorée avec une intensité encore jamais vue au cours des dernières décennies. Le pays est à un stade critique, mais avec des ressources suffisantes, nous pourrons réactiver les structures qui nous ont permis d’éviter la famine en 2017 », affirme pour sa part l’ONU dans un communiqué.
C’est la troisième grande sécheresse jamais enregistrée en Somalie depuis le début des années 1980. Elle a entraîné de nombreuses pertes de récoltes et de bétails. Par conséquence, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 2,2 millions de personnes mourront de faim dès juillet prochain. « Plus de 2,2 millions de personnes devraient être confrontées à une faim sévère en Somalie », a écrit l’institution onusienne sur sa page Twitter.
Et pour remédier à cette catastrophe, l’ONU pense qu’il faut une aide de 710 millions de dollars, soit environ 390 millions 500 Fcfa. Ainsi, tout le monde ou presque devrait piocher dans son porte-monnaie. « Alors que nous œuvrons, sous le leadership des autorités somaliennes, à reconstruire la résilience du pays et à remédier aux causes sous-jacentes de ces crises récurrentes, il est important pour tout le monde, y compris les donateurs, le secteur privé, les populations et la diaspora, d’apporter une réponse collective dans le cadre des efforts de préventions », propose George Conway, l’un des responsables de la mission des Nations unies en Somalie.
Notons que, La situation est très grave et si on ne la prend pas au sérieux, elle risque de s'aggraver encore plus et la Somalie risque de plonger dans une crise humanitaire terrible.
Danielle Ngono Efondo