Frappé depuis plusieurs mois, par une sécheresse aux conséquences dévastatrices, la Somalie, l'Éthiopie, l'Ouganda et le Kenya bénéficieront d’une aide humanitaire supplémentaire « d’urgence » de 50 millions d’euros qui seront débloqués par la Commission européenne.
Suite à la sécheresse qui sévit dans la corne de l’Afrique depuis plusieurs mois, la Commission européenne a décidé de débloquer une nouvelle tranche d'aides pour la région. Ainsi, l’exécutif européen, dans un communiqué a expliqué que la Corne de l’Afrique bénéficiera d’une aide humanitaire supplémentaire « d’urgence » de 50 millions d’euros soit environ 32 milliards 500 millions de Francs CFA, qui seront débloqués par la Commission européenne.
Ce montant soutiendra les communautés affectées par la sécheresse donc la Somalie qui bénéficiera de (25 millions d’euros), l’Éthiopie (20 millions d’euros), le Kenya (3 millions d’euros) et l’Ouganda (2 millions d’euros). Ce nouveau financement porte à 366,5 millions d’euros le montant de l’aide humanitaire de l’UE mobilisé au profit de la région depuis 2018.
Le commissaire européen chargé de l’aide humanitaire et de la gestion des crises, Christos Stylianides, cité dans le communiqué, a précisé que dans ces conditions, le financement de l’UE contribuera à « étendre l’assistance humanitaire aux zones touchées, aidant ainsi les communautés à se protéger du risque de famine, à nourrir et à vacciner le bétail pour subvenir aux besoins de la population. » Treize millions de personnes ont besoin d'aide alimentaire d'urgence dans la Corne de l'Afrique, insiste le Commissaire européen à l'aide humanitaire.
Notons que, la sécheresse, dite « la plus sèche depuis 60 ans », engendre une crise alimentaire en Somalie, en Éthiopie ainsi qu'au Kenya, et menace la vie de plus de 10 millions d'individus. D'autres pays, dans et en dehors, de la Corne de l'Afrique, incluant Djibouti, le Soudan, le Soudan du Sud et quelques régions de l'Ouganda, sont également affectés par la crise alimentaire.
La sécheresse en Somalie s'est développée plus vite que ce qui avait été constaté au cours de la dernière décennie, avait précisé Mark Lowcock dans son communiqué en juin dernier. Déjà entre octobre et décembre, les pluies avaient été moindres que par le passé. «Les communautés déjà touchées par les sécheresses passées sont de nouveau confrontées à la faim et à la pénurie d'eau, accentuant leur vulnérabilité aux maladies mortelles contagieuses», avait précisé le responsable de l'ONU.
Danielle Ngono Efondo
Ce n’est pas la première fois qu’une sécheresse sévit en Namibie et cause la perte des animaux. En effet, en avril dernier, un rapport du ministère de l'Agriculture avait indiqué que 63.700 animaux avaient péri en 2018 en raison de la sécheresse. Ainsi, pour éviter que ce désastre se reproduise, le gouvernement namibien a pris une décision radicale. Il s’agit de mettre en vente un millier d'animaux sauvages (600 buffles, 150 springboks, 65 oryx, 60 girafes, 35 élans, 28 éléphants, 20 impalas et 16 kudus afin d'obtenir 1,1 million de dollars destinés à la conservation des espèces. Il y a actuellement 960 buffles dans les parcs nationaux, 2000 springboks, 780 oryx et 6400 éléphants), pour limiter les pertes animales et disposer de 1,1 million de dollars pour la conservation des espèces.
« Cette année étant une année de sécheresse, le ministère aimerait vendre différents types d'animaux qui se trouvent dans des zones protégées afin de générer des fonds qui sont nécessaires pour les parcs et la gestion de la vie sauvage », a déclaré le porte-parole du ministère, Romeo Muyunda. « Les conditions de pâturage dans la plupart de nos parcs sont extrêmement mauvaises et si nous ne réduisons pas le nombre d'animaux, cela conduira à une perte d'animaux qui mourront de faim », a-t-il ajouté.
La vente aux enchères devrait donc permettre de sauver buffles, springboks, girafes, et autres éléphants qui se trouvent dans les zones protégées. Des espèces sauvages qui risqueraient autrement de mourir de faim si rien n’est fait.
Notons que, Le pays souffre d'une des pires sécheresses de ces dernières années. La météo locale estime que dans certaines parties du pays, il s'agit de la pire sécheresse depuis 59 à 90 ans. Les pénuries d’eau du à cette sécheresse affectent directement les habitants : près d’un Namibien sur cinq n’a pas accès à une nourriture suffisante. Et de nombreux agriculteurs voient leur moyen de subsistance être menacé. Au mois de mai, le président a décrété l’état d’urgence et a sollicité l’aide internationale.
Danielle Ngono Efondo
Suite à l’effondrement de l’État en 1991, et la famine qui a suivi, la Somalie est devenue l’un des pays les plus « dangereux » au monde. Les Chabab islamistes et les seigneurs de guerre font régner la violence sur la terre, tandis que la mer est prise d’assaut par les pirates qui s’attaquent aux navires commerciaux qui empruntent le canal de Suez. Et comme s’il fallait que cette terre de « misère » et de violence soit définitivement punie, la famine a fait son retour depuis 2016.
« La situation de sécheresse en Somalie s’est rapidement détériorée avec une intensité encore jamais vue au cours des dernières décennies. Le pays est à un stade critique, mais avec des ressources suffisantes, nous pourrons réactiver les structures qui nous ont permis d’éviter la famine en 2017 », affirme pour sa part l’ONU dans un communiqué.
C’est la troisième grande sécheresse jamais enregistrée en Somalie depuis le début des années 1980. Elle a entraîné de nombreuses pertes de récoltes et de bétails. Par conséquence, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 2,2 millions de personnes mourront de faim dès juillet prochain. « Plus de 2,2 millions de personnes devraient être confrontées à une faim sévère en Somalie », a écrit l’institution onusienne sur sa page Twitter.
Et pour remédier à cette catastrophe, l’ONU pense qu’il faut une aide de 710 millions de dollars, soit environ 390 millions 500 Fcfa. Ainsi, tout le monde ou presque devrait piocher dans son porte-monnaie. « Alors que nous œuvrons, sous le leadership des autorités somaliennes, à reconstruire la résilience du pays et à remédier aux causes sous-jacentes de ces crises récurrentes, il est important pour tout le monde, y compris les donateurs, le secteur privé, les populations et la diaspora, d’apporter une réponse collective dans le cadre des efforts de préventions », propose George Conway, l’un des responsables de la mission des Nations unies en Somalie.
Notons que, La situation est très grave et si on ne la prend pas au sérieux, elle risque de s'aggraver encore plus et la Somalie risque de plonger dans une crise humanitaire terrible.
Danielle Ngono Efondo