Ils bénéficient de ce module de formation à l’initiative du Ministère des Forêts et de la Faune en collaboration avec le Réseau des Institutions de Formation forestière et environnementale d’Afrique centrale (Riffeac) ainsi que des partenaires au développement. C’était au cours d’une cérémonie de lancement présidée à Garoua par Landry Ngono Tsimi, représentant personnel du MINFOF.
Les ressources naturelles occupent une place prépondérante dans la vie et la même la survie des populations. Les autochtones et autres communautés trouvent dans la faune et la flore des moyens de subsistance et de développement durable. Le module de formation sur les droits de l’homme et la conservation dont l’implémentation est lancée à l’Ecole de Faune de Garoua est doté d’un contenu qui se décline en plusieurs axes. « La prise en compte des droits humains dans le cadre général au niveau du conseil des Nations Unies ; faire le lien entre la conservation et l’anthropologie parce qu’il s’agit aujourd’hui de pouvoir comprendre la place de l’homme dans la conservation ainsi que la participation des populations à la prise des décisions », évoque Vincent de Paul Zoalang, formateur à l’Ecole de faune de Garoua.
Il s’agit à terme de permettre aux étudiants de cette institution de prendre en compte dans leur formation, les attentes des populations dans les mesures de conservation et de gestion des conflits dans les aires protégées. Pour Hortense Batindek, représentante du coordonnateur du Riffeac, « Il y a eu une étude des besoins. On a constaté qu’il y a des problèmes dans la gestion de la biodiversité avec les peuples autochtones. Il faut vulgariser le module, l’implémenter au niveau de l’Ecole de faune de Garoua. Nous allons diffuser l’existence de ce module au travers de nos différents supports de communication ».
Le lancement du module de formation sur les droits de l’homme et la conservation coïncide avec la célébration de la journée mondiale de la vie sauvage sous le thème, préserver la planète et ses habitats. Une invite à l’endroit de la population appelée à protéger la biodiversité pour un développement durable assuré.
Innocent D H
Pour mieux comprendre la portée du projet de loi portant sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique, il faut préciser que ces oiseaux sont des espèces qui vivent essentiellement dans des zones humides. Ladite espèce se retrouve aussi au Cameroun qui est l’un de leur territoire. Et pour la conservation de ces oiseaux, il est essentiel de préserver les zones humides des voies de migration. Or d’après les experts, la survie de l’espèce est menacée. Certains sont mêmes déjà en voie d’extinction. Et cela à cause des pratiques de chasse, de pêche, des captures accidentelles. Il y a aussi le fait de la destruction des zones humides, des forêts et des prairies. La conséquence ici c’est que les oiseaux d’eau migrateurs se retrouvent sans nourriture et abri. A cela on ajoute l’introduction d’espèces étrangères et les effets néfastes des polluants industriels et agricoles.
La plénière présidée vendredi dernier par le Très Honorable Cavaye Yeguié Djibril, président de l’Assemblée nationale (Pan) a donc été marquée par le dépôt de cet autre projet de loi. Depuis le début de cette session parlementaire, il faut noter que c’est en fait le 5e projet de loi que les Députés reçoivent pour examen. Le Cameroun veut lui aussi contribuer à la protection de ces oiseaux. Il est ainsi question que Paul Biya le Président de la République soit autorisé à ratifier l’accord qui est en réalité un traité intergouvernemental, destiné à la conservation des oiseaux d’eau migrateurs et de leurs habitats en Afrique, en Europe, au Moyen-Orient, en Asie centrale, au Groenland et dans l’archipel canadien.
Il a été élaboré dans le cadre de la Convention sur les espèces migratrices et géré par le Programme des Nations Unies pour l’environnement. Il couvre 255 espèces d’oiseaux dont les plongeons, grèbes, pélicans, cormorans, hérons, cigognes, râles, ibis, spatules, flamants, canards, cygnes, oies, grues, limicoles, goélands, sternes etc. C’est le Ministre des Forêts et de la Faune qui aura la charge de défendre ce nouveau projet de loi. Celui-ci sera examiné au fond par la commission des Affaires étrangères.
Liliane N.