Pour mieux comprendre la portée du projet de loi portant sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique, il faut préciser que ces oiseaux sont des espèces qui vivent essentiellement dans des zones humides. Ladite espèce se retrouve aussi au Cameroun qui est l’un de leur territoire. Et pour la conservation de ces oiseaux, il est essentiel de préserver les zones humides des voies de migration. Or d’après les experts, la survie de l’espèce est menacée. Certains sont mêmes déjà en voie d’extinction. Et cela à cause des pratiques de chasse, de pêche, des captures accidentelles. Il y a aussi le fait de la destruction des zones humides, des forêts et des prairies. La conséquence ici c’est que les oiseaux d’eau migrateurs se retrouvent sans nourriture et abri. A cela on ajoute l’introduction d’espèces étrangères et les effets néfastes des polluants industriels et agricoles.
La plénière présidée vendredi dernier par le Très Honorable Cavaye Yeguié Djibril, président de l’Assemblée nationale (Pan) a donc été marquée par le dépôt de cet autre projet de loi. Depuis le début de cette session parlementaire, il faut noter que c’est en fait le 5e projet de loi que les Députés reçoivent pour examen. Le Cameroun veut lui aussi contribuer à la protection de ces oiseaux. Il est ainsi question que Paul Biya le Président de la République soit autorisé à ratifier l’accord qui est en réalité un traité intergouvernemental, destiné à la conservation des oiseaux d’eau migrateurs et de leurs habitats en Afrique, en Europe, au Moyen-Orient, en Asie centrale, au Groenland et dans l’archipel canadien.
Il a été élaboré dans le cadre de la Convention sur les espèces migratrices et géré par le Programme des Nations Unies pour l’environnement. Il couvre 255 espèces d’oiseaux dont les plongeons, grèbes, pélicans, cormorans, hérons, cigognes, râles, ibis, spatules, flamants, canards, cygnes, oies, grues, limicoles, goélands, sternes etc. C’est le Ministre des Forêts et de la Faune qui aura la charge de défendre ce nouveau projet de loi. Celui-ci sera examiné au fond par la commission des Affaires étrangères.
Liliane N.